mercredi 26 novembre 2008

Le point sur le monde psy

Brèves de Mediscoop, par le Dr Marie-Elisabeth Sanselme-Cardenas
La presse médicale au scanner

-Arrêt sur la situation dramatique de la psychiatrie

-"L'affaire" de Grenoble

-Là où la technique et la technologie peuvent aider les êtres humains

Arrêt sur la situation dramatique de la psychiatrie

Tout cet automne a été marqué par des informations, discrètes jusqu'à l'affaire de Grenoble, sur la situation dramatique de la psychiatrie en France, situation qui s'aggrave de jour en jour tant par la pénurie générale de médecins et en particulier de psychiatres, que par le manque de considération délibéré des besoins des malades mentaux.

La confusion, elle aussi délibérée, entre la maladie mentale et la nécessaire violence, le choix affiché de soigner les malades mentaux par l'incarcération mais de ne pas pour autant soigner dignement et de façon pertinente les prisonniers, ni même de les traiter comme de simples êtres humains, nous feraient regretter l'asile d'autrefois sans même se demander si c'était un asile pour le patient ou un asile pour la population! On constate que tout va dans le sens de transformer l'hospitalisation en enfermement et que les médias y participent en faisant comme toujours la Une, d'un cas exceptionnel, sans tenir compte de tout le travail qui se fait quotidiennement avec des moyens chaque fois plus restreints, pour que ce cas soit justement exceptionnel.

Les pratiques d'incarcération ne règlent pas les problèmes de la psychiatrie. Le rôle dévolu aux psychiatres dans la pratique de la rétention de sureté, celui de certifier qu'un individu est particulièrement dangereux et par là de le condamner à rester toute sa vie en prison, permet de légitimer les enfermements et de se défaire, sur une profession dont la mission est de soigner, de traiter, de soulager et parfois de guérir, de la mauvaise conscience que procure la prise de ce genre de décisions à d'autres professions dont c'est davantage le travail, preuve que ces professions elles-mêmes se posent des questions sur la légitimité de cette loi. Si la conscience et l'éthique des psychiatres les poussent à refuser la prédiction des passages à l'acte criminels, on pourra toujours se décharger sur les marabouts et les voyantes!

Tout concourt à rendre la mission de la psychiatrie impossible et à une allure qui ne cesse de s'accélérer: diminution quasi quotidienne du nombre des psychiatres et accès réduit à ceux qui exercent encore, réduction continue des crédits, fermetures de lits, de services.

Alors on ne doit pas s'étonner que les solutions de remplacement paraissent loufoques, perverses ou débiles :

On soigne, au Japon, la dépression par téléphone : on imagine l'effet que cela doit produire quand le patient raccroche!

On implante des électrodes pour soigner les TOC!

On prescrit des psychotropes larga manu pour soigner le mal-être individuel et l'angoisse sociale.

On laisse, parce que cela arrange les affaires, "tout le monde" écouter les malades.

On permet aux laboratoires pharmaceutiques de redéfinir les maladies afin de pouvoir prescrire leur chimiothérapie bienfaisante : dépression de tout un chacun, troubles bipolaires chez les adolescents, enfants hyperactifs ou ayant des troubles du comportement.

On fait le diagnostic de schizophrénie à l'IRM!

On prédit qui va tomber plus facilement dans la cocaïne!

On décide que l'obésité, l'alcool, le tabac, la fatigue, doivent trouver leur solution dans la chimiothérapie!

Et on constate que les placébos sont plus actifs que beaucoup de psychotropes!!

Suivent les brèves et d'autres qui montrent que l'on a vraiment besoin de tout ramener à des explications biologiques et organiques qui prouvent la finalité de la nature... et enfin la brève du jour sur ce que serait la modification de la loi sur "l'hospitalisation d'office": durcir, durcir, ne pas chercher d'où viennent les problèmes.

Vers une réforme de l’hospitalisation d’office en psychiatrie ? Le Parisien, Libération, LaCroix Le Parisien observe que « la mort mercredi à Grenoble d’un étudiant tombé sous les coups de couteau d’un déséquilibré [souffrant de schizophrénie] échappé d’un hôpital psychiatrique a suscité une vive émotion ».
Le journal indique qu’« hier, Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé «de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique afin d’améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Le quotidien ajoute que « cette réforme devrait permettre, entre autres, de «mieux encadrer les sorties des établissements, améliorer la surveillance des patients, créer un fichier national des hospitalisations d’office» ».
Le Parisien relève par ailleurs qu’« une enquête interne a été lancée au sein de l’hôpital pour comprendre comment la fugue a été possible et le procureur a ouvert une information judiciaire pour meurtre ».
Libération aborde également ce « fait divers aussi dramatique qu’insensé », et revient sur la législation actuelle.
Le journal note que « les sorties accordées sont fiables, avec peu d’accidents », et cite le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui remarque : « Bien sûr, quand il y en a un c’est tragique, c’est spectaculaire et on en parle beaucoup. Mais si on empêchait les gens de sortir on ne soignerait personne ».
Libération rappelle qu’« il y a déjà un fichier des malades en hospitalisation d’office » et note qu’« après le double meurtre en 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau, ce furent les mêmes réactions. Avec, au final, un retour encore plus systématique à des pratiques d’enfermements ».

« La psychiatrie appelle à désobéir » Libération
Libération note en effet que « plus d’une centaine de professionnels de la psychiatrie viennent de rendre publique une pétition, où ils refusent la «perpétuité sur ordonnance» ».
Le journal explique que « les signataires affirment «qu’ils ne participeront pas à la mise en place du dispositif de rétention de sûreté prévu par la loi du 25 février», dont les décrets d’application ont été publiés le 5 novembre ».
Le quotidien rappelle que « cette loi marque une rupture dans la tradition juridique française, permettant l’incarcération de personnes ayant purgé leur peine du fait de leur «particulière dangerosité» ».
Libération cite ces pétitionnaires « très en colère », qui écrivent notamment : « Alors que sa mission est de porter secours et de soigner, la médecine se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration. C’est le savoir psychiatrique qui légitimera l’incarcération d’individus au motif d’un diagnostic de particulière dangerosité ».
« Au nom de notre éthique et de la nécessaire séparation des domaines, […] nous professionnels de la psychiatrie déclarons publiquement refuser de participer à la mise en place de ce dispositif de rétention de sûreté »,
ajoutent les auteurs.
Le journal remarque qu’« il n’est pas fréquent que des psychiatres appellent à la désobéissance. D’autant que cet appel est loin d’être marginal. Il est signé aussi bien par des responsables médicaux travaillant en prison que par des psychiatres de renom, des psychanalystes, des sociologues, des chercheurs et des professeurs de santé publique ».
Le quotidien livre les propos du psychanalyste Franck Chaumon, qui déclare : « On a le sentiment que le monde de «1984» d’Orwell est à nos portes ».
De son côté, la psychiatre Catherine Paulet parle de « malhonnêteté intellectuelle que de vouloir prédire un acte criminel ».

« La situation de l’offre de soins en psychiatrie publique est catastrophique » L’Humanité

C’est ce que note L’Humanité, qui rend compte d’une manifestation hier à Paris de « la communauté psy d’Ile-de-France, pour alerter l’opinion publique sur les difficultés de cette spécialité ».
Le journal remarque : « Suppression de milliers de postes, baisse constante des budgets, fermetures de centaines de lits, durée d’attente exponentielle aux consultations… […] Aucun personnel, qu’il soit soignant, technique ou administratif, ne s’y retrouve aujourd’hui ».

« Ecouter les malades, c’est l’affaire de tous » La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une.
Le journal consacre une double page aux Assises nationales de la santé, qui « rassemblent à Lourdes 2 000 acteurs pastoraux venus de tous les diocèses. Comme eux, de nombreux bénévoles – chrétiens ou non – s’engagent auprès des malades et des personnes âgées », relève le quotidien.
La Croix note qu’« à l’hôpital, on n’a plus le temps de prendre la main d’un patient. Beaucoup d’infirmier(e)s ou d’aides-soignant(e)s sont accaparés par les soins techniques au détriment de l’écoute du patient, qui peut alors être assurée par des bénévoles ».
Le journal observe en outre qu’en Italie, « la famille joue un rôle irremplaçable », les parents « se substituant très souvent aux aides-soignants ».

Le système de soins français ne montre plus l’exemple Le Parisien
Le Parisien constate brièvement que « le système de soins français, montré en exemple en Europe il y a encore 2 ans, est aujourd’hui juste au-dessus de la moyenne à cause de nouvelles entraves à l’accès aux spécialistes ».
Le journal relaie ainsi les conclusions de l’indice européen 2008 des consommateurs de soins de santé, notant que « le pays est tombé à la dixième place parmi les systèmes nationaux des 31 pays examinés ».
Le quotidien cite le Dr Anne Bjornerg, directeur de recherche pour l’indice, qui observe que « la France développe assez rapidement un problème de délai d’attente. La fonction de filtre [pour l’accès aux spécialistes], récemment introduite, devrait être abolie avant de créer de sérieux problèmes ».

« Les Japonais traitent leur dépression par psychothérapie au téléphone » Le Figaro

Le Figaro indique en effet qu’au Japon, « les personnes dépressives vont pouvoir suivre une sorte de psychothérapie gratuite via leur téléphone portable, grâce au nouveau service inventé par un célèbre professeur de l’Archipel ».
Le journal explique que « ce site Internet pose un certain nombre de questions à l’utilisateur, sur son sommeil, ses habitudes alimentaires, ses changements de poids éventuel ou son étal moral. Il propose ensuite une thérapie consultable depuis son portable ».
Le quotidien cite ainsi le Pr Yutaka Ohno, de l’Université Keio, qui déclare que « c’est un moyen de prévention au quotidien contre la dépression en quelque sorte ».

« Des électrodes pour soigner les TOC » Le Parisien, Le Figaro

Le Parisien fait savoir qu’« une expérience de l’Inserm menée en France sur 16 personnes et publiée dans le New England Journal of Medicine pourrait apporter un espoir dans les cas les plus graves [de troubles obsessionnels compulsifs], ceux pour lesquels les traitements habituels ne peuvent rien ».
Le journal note ainsi que « ce nouveau traitement a montré des résultats spectaculaires ».
Le quotidien explique que « les chercheurs de l’Inserm se sont demandés si l’apparition de cette pathologie ne pouvait pas être liée à une cause biologique, c’est-à-dire un dysfonctionnement dans le cerveau ».
« S’inspirant d’une expérience menée sur des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ils ont testé sur 16 malades atteints de TOC sévères un traitement neurochirurgical consistant à introduire des électrodes dans le cerveau afin de lancer une stimulation électrique dans une zone précise, celle des «noyaux sous-thalamiques» »,
poursuit Le Parisien.
Le journal relève que « plus de 7 patients sur 10 ont montré une nette amélioration et 25 % de leurs symptômes ont disparu, après seulement 3 mois ».
Le quotidien précise que « ce traitement nécessite de plus amples essais afin d’être validé. Par ailleurs, il ne dispense pas d’un accompagnement psychiatrique ».
Le Parisien note enfin que « cette technique neurochirurgicale pourrait aussi être efficace contre la maladie de Gilles de la Tourette ».
Le Figaro consacre également un article à cette technique de « stimulateur cérébral contre les troubles obsessionnels », expérimentée par l’équipe de Luc Mallet (CNRS-Inserm) à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
Le journal s’interroge : « Quelle est la meilleure cible de stimulation dans le cerveau pour lutter contre les TOC ? D’autres techniques non mutilantes ont-elles une place ? Comment sélectionner parmi les 12 000 TOC résistants en France les meilleures indications ? ».

« Les Français sous psychotropes » Le Monde
Sandrine Blanchard constate dans Le Monde que « les Français sont les champions d'Europe de la consommation de psychotropes. Ce constat a beau avoir été maintes fois dressé, la tendance ne s'est jamais inversée ».
La journaliste remarque que « le décalage reste profond entre la population prise en charge par le biais de ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et la population "réelle" qui aurait besoin de ce type de traitement ».
Sandrine Blanchard rappelle ainsi que selon l’Invs, « les épisodes dépressifs majeurs touchent, suivant les études, entre 5 % et 7 % de la population. Soit un taux de prévalence très inférieur aux taux de consommation ».
La journaliste observe que « les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l'épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, "l'anxiété sociale" et en devenir l'unique réponse ».
« Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien », note Sandrine Blanchard.
La journaliste ajoute que « les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d'année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu'un placebo... ».
Sandrine Blanchard parle de « gabegie médicamenteuse », « à l'image de l'engouement suscité dans notre pays par le médicament ».
« Cette gabegie est aussi favorisée par le système du paiement à l'acte des médecins libéraux, qui engendre un manque de temps et d'écoute ; par le réflexe quasi systématique de l'ordonnance ; par une formation médicale initiale et continue insuffisante en pharmacologie et trop souvent assurée par l'industrie pharmaceutique sans information universitaire contradictoire », continue la journaliste.
Sandrine Blanchard écrit en outre qu’« un malentendu s'est installé dans la relation médecin-patient. Une enquête européenne réalisée en 2005 pour l'assurance-maladie montre que, pour les troubles du sommeil, 92 % des médecins disent ressentir "une attente de prescription", alors que seuls 27 % estiment que ce problème nécessite forcément un médicament ».
La journaliste conclut qu’« il manque cruellement d'études épidémiologiques sur les consommateurs de psychotropes. Entre la psychothérapie, difficilement accessible, et des médecines alternatives souvent méprisées par l'establishment médical, le marché des psychotropes ne connaîtra pas la crise ».

« Le mal-être surmédicalisé » Le Monde
Le Monde indique qu’« une enquête lancée par le département universitaire de médecine générale de la faculté de Rouen, présentée [aujourd’hui] à Paris lors du Congrès international d'épidémiologie, apporte un éclairage instructif sur les "obstacles perçus par les médecins généralistes dans la prise en charge des patients dépressifs" ».
Le journal note ainsi : « Réalisée par questionnaire auprès de 2 000 médecins dans 4 régions du Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais), l'enquête révèle que seulement 28 % des généralistes connaissent l'existence des guides de pratique clinique de la dépression, et qu'à peine un praticien sur cinq a effectué un stage de psychiatrie au cours de sa formation initiale ».
Le quotidien ajoute que « pour soigner leurs patients, 47 % des médecins disent se heurter à "l'insuffisance et aux difficultés d'accès des services spécialisés" ».
« Pas étonnant, dans ces conditions, que le médicament soit la principale approche thérapeutique (94,8 % des médecins interrogés déclarent y avoir recours "souvent" ou "toujours"), suivie, loin derrière, par les thérapies comportementales et cognitives (44,3 %), les psychothérapies conventionnelles (35,7 %) ou les groupes d'entraide (12,6 %) », continue Le Monde.
Le journal cite cette étude, qui indique notamment que « la qualité de la prise en charge du patient dépressif passe par une formation adaptée et par l'amélioration des circuits de soins ».
Le quotidien constate cependant qu’« entre des généralistes qui n'ont ni le temps ni la formation suffisante pour proposer autre chose que du Lexomil ou du Prozac, des patients pour lesquels le médicament s'avère la solution la plus économique financièrement et moralement, une industrie pharmaceutique qui ne relâche pas sa pression marketing, des psychiatres très mal répartis géographiquement et des pouvoirs publics qui n'entendent pas ouvrir le dossier du remboursement des thérapies non médicamenteuses, la consommation de psychotropes a encore de beaux jours devant elle ».

« La dépression touche de plus en plus de Français » Le Parisien, Libération, Le Figaro
Le Parisien note en effet : « Tristesse, manque d’intérêt pour tout, problèmes de sommeil, fatigue, perte de poids… Ces symptômes, de nombreux Français les connaissent ».
Le journal fait savoir que « dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’InVS révèle que ces épisodes dépressifs majeurs touchent de 5 à 8 % des adultes, dont 2 à 3 % dans des formes très sévères ».
Le quotidien ajoute que « les EDM sont bien plus importants en région parisienne, où le taux de prévalence est de 11,7 % et sont deux fois plus fréquents chez les femmes ».
Libération consacre pour sa part une page à la « spirale de la dépression », observant que « 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année ».
Le journal relève que selon l’InVS, « plus d’une personne sur 12 a connu dans l’année écoulée un «épisode dépressif majeur». Un taux impressionnant, mais à prendre avec un certain recul ».
Libération remarque que « sans avoir les trois caractéristiques de l’EDM [signe de tristesse, avec un critère de durée et d’intensité], on peut présenter une ou deux des caractéristiques. Et là, cela fait encore plus de personnes : ces états, baptisés «subsyndromiques», touchent près de 19 % de la population ».
Le quotidien constate en outre qu’« il y a des habitués […] : 48 % des personnes qui ont présenté un épisode dépressif ont déjà eu au moins deux épisodes dépressifs tandis que 37 % n’ont souffert que d’un seul épisode ».
« Ils sont chroniques chez 15 % des personnes interrogées. […] Ce qui fait près de 4 millions de déprimés chroniques en France », continue le journal.
Libération livre un entretien avec Franck Chaumont, psychiatre des hôpitaux en Ile-de-France, qui remarque que « l’on crée de grandes catégories sanitaires : cette fois, c’est la dépression. Si on me demande si je vois dans ma pratique beaucoup plus de gens déprimés, je réponds que non. Mais je vois beaucoup plus de gens qui disent qu’ils sont déprimés ».
« Cette catégorie me paraît confuse. [...] Ce qui est sûr, c’est que cela va servir de support à de grandes campagnes sur la dépression. Des budgets sont dégagés, et au final… beaucoup de médicaments sont prescrits », poursuit le psychiatre, qui note qu’« on observe la société sous l’angle de la santé mentale. […] C’est une manière limitée de regarder l’homme ».
De son côté, Le Figaro s’interroge : « A quel moment faut-il se soigner ? ».
Le journal cite Christine Chan Chee, de l'InVS, qui a coordonné ce BEH, et qui note que « l'épidémiologie psychiatrique est encore nouvelle en France ».
« On peut s'en étonner quand on sait […] qu'en 2020, [la dépression] devrait être la deuxième maladie la plus fréquente dans notre pays », observe Le Figaro.
Le quotidien explique que « le profane doit apprendre à faire la part des choses entre une vague tristesse et un EDM ».
Le journal se penche en outre sur ces « nouveaux médicaments contre la dépression », relevant que « des dérivés de la mélatonine, une hormone à la réputation jadis sulfureuse, arrivent prochainement sur le marché ». (BEH disponible sur le site de l’InVS)

« Jeunesse bipolaire » aux Etats-Unis La Recherche, novembre 2008
La Recherche relève que selon un article de Science, « entre 1996 et 2004, le nombre de jeunes de moins de 20 ans hospitalisés parce qu’ils étaient atteints de troubles bipolaires a été multiplié par 5 aux Etats-Unis ».
Le magazine note que « ce chiffre suscite une vive polémique car on a longtemps considéré la maniaco-dépression comme une pathologie de l’adulte ».
Le mensuel indique ainsi que « des psychiatres accusent l’industrie pharmaceutique de faire pression sur les médecins pour qu’ils prescrivent des médicaments régulateurs de l’humeur aux adolescents à problèmes ».
La Recherche observe cependant que « d’autres se récrient, arguant que de nombreux enfants diagnostiqués comme hyperactifs ou atteints de troubles du comportement sont en fait des «bipolaires» ». (Bipolar Disorder: Poles Apart ; C. Holden ; Science 2008; 321, 193 – 195)

« Les placebos font de l’effet » L'Express, numéro 2992
C’est ce que remarque L'Express, qui note que « de plus en plus de médecins les prescrivent pour soigner les «malades imaginaires» ».
Le magazine se penche sur une étude de l’Institut américain de la santé, parue dans le BMJ, qui « montre que la moitié des médecins interrogés aux Etats-Unis prescrivent régulièrement – et sciemment – des placebos ».
L’hebdomadaire précise qu’« il ne s’agit pas à proprement parler de médicaments sans produit actif, mais, par exemple, de vitamines, de sédatifs ou de pilules contre la migraine, sans rapport avec la pathologie réelle de leurs patients ».
L'Express aborde d’autres études du même genre, et retient que « les généralistes interrogés justifient cette stratégie par un souci d’efficacité, invoquant souvent le nombre élevé de «malades imaginaires», qui consultent notamment pour des problèmes de dépression ou pour des affections reconnues comme «psychomatiques» ».
Le magazine rappelle que « des essais rigoureux ont montré que les placebos avaient un effet bénéfique chez 30 à 40 % des déprimés, un taux bien plus élevé que celui qui est généralement obtenu par les antidépresseurs ».

« Schizophrénie précoce : des anomalies vues en imagerie » Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « les chercheurs du CEA et de l’Inserm, en partenariat avec l’Institut de psychiatrie de Londres, viennent de montrer que le cortex du lobe temporal du cerveau d’adolescents atteints de schizophrénie présente des anomalies anatomiques ».
Le journal explique que les chercheurs « ont analysé les bases de données contenant les IRM anatomiques d’une cinquantaine d’adolescents schizophrènes, ainsi que d’une cinquantaine d’adolescents sains ».
« Ils ont pu mettre en évidence une diminution de la surface du sillon collatéral au niveau du lobe temporal », relève le quotidien.
Le Figaro précise que "cette particularité semble présente depuis le début de la maladie, puisque aucune relation avec la durée de l’affection ou les traitements n’a été mise en évidence"

« Dans la peau d'un schizophrène » Sciences et Avenir numéro 740
Sciences et Avenir note sur une double page que « voir le monde avec les yeux d'une personne schizophrène : c'est ce que permet une cabine itinérante de simulation », actuellement en Belgique.
Le magazine indique ainsi que « pendant 5 minutes, les soignants peuvent se mettre dans la peau d'un patient schizophrène; ils vont percevoir les hallucinations visuelles et sonores spécifiques dont il est régulièrement la proie ».
Le mensuel explique que le but est de « mieux comprendre et donc mieux traiter une maladie psychiatrique fréquente, puisqu'elle touche 1% de la population mondiale ».
Sciences et Avenir relève qu’« en entrant dans la pénombre de ces 5 mètres carrés, on distingue un écran sur le mur. Il faut se placer face à lui debout sur une plateforme métallique, les mains posées sur une balustrade. Puis des images défilent et une petite voix nous interpelle par notre prénom. Elle nous demande d'aller acheter du pain à la boulangerie la plus proche ».
« Mais très vite, tout bascule. Cet acte banal se transforme en cauchemar. […] Cadrages bancals, images déformées. Tous les bruits sont exacerbés, voire agressifs. Dehors, la rue se fait de plus en plus menaçante. […] Pendant le trajet, tout est tordu, bizarre. Les passants et les automobilistes nous jettent un regard hostile. Même leurs gestes sont potentiellement malveillants », continue le magazine.
Sciences et Avenir relève que « le camion, basé en Hollande, s'est déjà rendu en Pologne et en Belgique, et il est prévu qu'il sillonne l'Europe au gré des colloques médicaux pour aller à la rencontre des psychiatres ou des familles de malades ».
Le mensuel cite notamment le Dr Marc de Hert, concepteur médical du programme et psychiatre au centre psychiatrique de l'Université catholique de Kortenberg (Belgique), qui remarque : « Nous voulions montrer que lors d'une crise, c'est le monde extérieur qui devient dangereux, pas le patient. L'objectif de ce programme est avant tout de dé-stigmatiser les malades. […] Il s'agit aussi de mieux faire comprendre aux psychiatres ce que leurs patients endurent, pour mieux les traiter ».

« Quand l'infertilité déprime » Sciences et Avenir, novembre 2008
Sciences et Avenir note que « la dépression majeure est particulièrement fréquente chez les couples faisant appel aux techniques de procréation médicalement assistée », selon une information parue dans Human Reproduction.
Le mensuel relève en effet que « selon une enquête suédoise menée pendant 2 ans, [la dépression] touche environ 11% des femmes et 5% des hommes, avec des idées récurrentes de suicide dans 10 à 15% des cas ».
« Or, à peine 20% de ces couples bénéficient d'une prise en charge pharmacologique associée ou non à une psychothérapie »,
observe Sciences et Avenir.

« Les abus de l’imagerie médicale » Courrier International hors série, octobre 2008
Dans son hors série consacré à la médecine, Courrier International publie un article de Science, rédigé par Greg Miller, remarquant que « l’imagerie par résonance magnétique est mise à toutes les sauces. Des chercheurs réclament un peu plus de rigueur ».
Greg Miller revient ainsi sur une étude américaine de novembre 2007, qui « avait examiné, par IRMF, l’activité cérébrale de 20 électeurs indécis pendant qu’ils regardaient des photos et des vidéos des principaux candidats à la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis ».
« L’article a suscité de vives réactions de la part de certains neuroscientifiques et un débat houleux sur l’imagerie médicale »,
relève l’auteur.
Greg Miller note que l’IRMF « fait aujourd’hui sa crise d’adolescence. Des spécialistes des neurosciences cognitives se disent déçus par le fait que nombre d’études […] ne révèlent pas grand-chose des mécanismes neuraux engagés dans la cognition humaine ».
L’auteur appelle à « ne pas se laisser séduire par la beauté des images ».

« L'alcool bientôt interdit de vente aux mineurs » Le Figaro
Le Figaro note que « la lutte contre l'ivresse des jeunes Français est lancée ».
Le journal indique en effet que « Roselyne Bachelot doit présenter mercredi en Conseil des ministres une série de mesures destinées à combattre le phénomène d'alcoolisation aiguë des adolescents ».
Le quotidien précise ainsi : « Interdiction de la vente d'alcool aux mineurs, suppression des boissons alcoolisées dans les stations-service, fermeture des «open bars» dans les soirées étudiantes, le tout assorti de contrôles de police ».
Le Figaro explique notamment qu’« une amende de 7 500 euros est prévue en cas d'infraction à la loi, ainsi que la suspension de la licence du commerçant et l'obligation de suivre un stage de responsabilisation ».
Le journal cite la ministre de la Santé, qui a récemment déclaré qu’« une augmentation de 50 % des hospitalisations pour comas éthyliques a été constatée chez les moins de 15 ans entre 2002 et 2007 ».
Le quotidien ajoute qu’« un temps étudiée, la suppression des «happy hours» […] n'a, elle, pas été retenue à l'issue de la concertation engagée avec le secteur ».
Le Figaro note enfin que « la prohibition des «cigarettes bonbons», un tabac parfumé destiné à séduire les adolescents, a en outre été glissée parmi les mesures antialcool ».

Le tabagisme progresse chez les jeunes » Libération
C’est ce que relève Libération, « malgré la prévention ».
Le journal aborde la nouvelle campagne antitabac lancée dans les écoles primaires et les collèges par la Fédération française de cardiologie, intitulée « Pour une génération sans tabac ».
Le quotidien indique que selon la Fédération française de cardiologie, « 12 % des 9-10 ans et 34 % des 11-15 ans ont déjà essayé de fumer, dont un sur deux va continuer par la suite ».
Libération cite le Pr Thomas, auteur d’une enquête sur le sujet, qui remarque que « le nombre de jeunes qui expérimentant la première cigarette et ceux qui restent fumeurs après est sensiblement le même d’année en année ».
Le journal note « la seule évolution notable : sur les années précédentes, «la consommation quotidienne [était] moins importante. Mais sur le dernier baromètre, elle augmente de nouveau» ».
Libération livre le témoignage de plusieurs adolescents, dont Pierre-Henri, 18 ans, « ex-anticlope » qui déclare : « C'est mon grand-père qui m’a fait fumer ma première taffe ».

« Les écrans perturbent le sommeil des adolescents » Le Figaro
Le Figaro remarque que « pour lutter contre les nuits écourtées [des adolescents], nocives tant pour la santé que pour l'apprentissage scolaire, l'Unaf (Union nationale des associations familiales), le Réseau Morphée, spécialisé dans le sommeil, et l'académie de Paris ont décidé de réagir en faisant front commun ».
Le journal aborde ainsi la présentation hier d’un « DVD interactif à destination des familles, des enseignants et des professionnels de santé pour tout savoir sur le sujet ».
Le quotidien note que « ce support […] sera diffusé gratuitement. On y apprend notamment que la lumière des écrans d'ordinateur dérègle la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil, et retarde l'endormissement ».
Le Figaro cite notamment Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, qui observe que « tout le monde - et pas seulement les adolescents - a vu la durée de son sommeil diminuer. La raison est simple : le nombre d'activités qui ont le pouvoir de nous réveiller s'accroît avec les nouvelles technologies ».
Le spécialiste ajoute que « c'est parce qu'ils n'ont pas envie d'aller se coucher que certains d'entre nous, et notamment les adolescents, vont surfer le soir tard sur Internet. On vit dans une société d'insécurité psychique qui fait que l'on a des angoisses face au sommeil ».

« Les nausées de la femme enceinte protègent le bébé » Science et Vie, septembre 2008
Science et Vie observe que les NVG (nausées et vomissements de la grossesse), qui « concernent deux tiers des femmes, représenteraient une adaptation à notre régime alimentaire très varié, afin de protéger le bébé contre la toxicité de nourritures comme les viandes et certains végétaux ».
Le magazine se penche ainsi sur les travaux de deux chercheurs américains qui ont analysé 2 000 grossesses à travers le monde.
Le mensuel remarque que « parmi 7 sociétés traditionnelles consommant des végétaux «fades» (céréales) et aucune viande, très peu de femmes enceintes présentaient des NVG, contrairement à celles des sociétés occidentales, consommant beaucoup de viandes et de végétaux au goût prononcé ».
Science et Vie indique que « la présence de toutes les enzymes nécessaires à la détoxification de chaque composé susceptible d’attaquer l’embryon étant physiologiquement impossible, les vomissements seraient une protection efficace en début de grossesse, où les organes fœtaux sont en plein développement, alors que le système immunitaire de la femme s’affaiblit ».

« Prendre la pilule influence le choix du partenaire » Science et Vie, octobre 2008
Science et Vie remarque qu’« instinctivement, les femmes se dirigent vers des hommes génétiquement différents pour assurer la diversité biologique favorable à l’espèce ».
Le magazine indique cependant que selon des chercheurs britanniques, « la pilule change la donne ».
Le mensuel explique ainsi brièvement qu’« une centaine de femmes volontaires ont indiqué leurs odeurs préférées parmi 6 tee-shirts portés par des hommes ».
Science et Vie note que « les femmes qui ont commencé à prendre la pilule ont recherché un homme dont les gènes étaient proches des leurs ».

La gentillesse, « c’est bon pour la santé » Le Parisien
Le Parisien consacre pas moins d’une page à la Journée de la gentillesse, aujourd’hui.
Le journal remarque qu’« un médecin suédois, dont l’ouvrage s’arrache, l’affirme. Tenir la porte, sourire à son voisin : tous ces — petits — gestes permettent d’être en meilleure forme ».
Le quotidien s’intéresse ainsi au « best-seller » du cancérologue Stephan Einhorn, qui « a déjà séduit plusieurs centaines de milliers de Suédois avec un slogan improbable : «Osez la gentillesse !» ». (« L'art d'être bon », Editions Belfond)
Le Parisien note qu’« études scientifiques à l'appui, Stephan Einhorn démontre qu'être bienveillant envers les autres n'est absolument pas un aveu de faiblesse ou de niaiserie mais, au contraire, la clé d'une vie réussie et, par extension, d'un monde meilleur ».
Le journal explique que « la bonne action gratuite entraîne une libération d’endorphines, des hormones de bien-être qui annihilent la douleur, puis un sentiment durable de «plénitude» dont l’effet peut durer toute une journée ».
« Répétés, les gestes de bonté sont donc de puissants anti-stress »,
continue le quotidien, qui relève que « plusieurs études américaines très sérieuses le confirment : les personnes gentilles souffrent moins d’anxiété, de dépression et ont des meilleures défenses immunitaires. Résultat : elles vivent plus longtemps que la moyenne ».
Le Parisien précise que « 2 études concluent même que le risque de mortalité est entre 3 et 4 fois moins élevé chez les gentils ».

« Les nouveaux remèdes antifatigue » Le Parisien

Le Parisien s’intéresse aux « nouveaux remèdes antifatigue ».
Le journal observe en effet : « Un mois à peine après la rentrée, vous vous sentez déjà fatigué ? Vos enfants aussi ont du mal le matin ? Pas de souci : il existe aujourd’hui de nouvelles armes pour se requinquer… avant d’affronter les infections de l’hiver ».
Le quotidien conseille notamment de « faire germer des graines ».
Le Parisien explique ainsi que « les graines germées sont bourrées de vitamines et d’acides aminés. Car la germination a pour effet de transformer et de multiplier par 100 ou 200 le taux en vitamines, minéraux et oligo-éléments des graines sèches. […] En quatre jours, vous faites votre récolte et en parsemez vos salades et potages ».
Le journal aborde en outre le lait de jument, « la nouvelle cure de jouvence à la mode ».
Le quotidien indique que ce lait, « très proche de celui de la femme, est conseillé pour lutter contre le stress et la fatigue ou lors d’une convalescence. Une très forte concentration en vitamine C et la présence d’un puissant antimicrobien en font un bon stimulant des défenses immunitaires ».
Le Parisien conseille également le quinoa, « une des plantes les plus nutritives du monde », et invite ses lecteurs à « respirer par le ventre ».
« Une fonction vitale à laquelle on ne pense guère. Et pourtant, bien respirer est essentiel à notre forme », note le journal.

Les personnes impulsives « risquent plus de tomber dans l’addiction à la cocaïne » La Recherche, septembre 2008
La Recherche indique en effet que « les personnalités impulsives - qui réagissent sans réfléchir - risquent plus de tomber dans l’addiction à la cocaïne que celles réagissant seulement à des sensations nouvelles ».
Le mensuel note que selon une étude chez le rat, publiée dans Science (D. Belin et al., Science, 320, 1352, 2008), « 15 % à 20 % de rats deviennent dépendants lorsqu’ils peuvent consommer de la cocaïne, un taux comparable à celui trouvé chez l’homme ».
Le magazine explique que « l’expérience a été réalisée chez 23 rats répartis en quatre groupes selon leur comportement face aux drogues, très impulsif, peu impulsif, très réactif, peu réactif ».
« Seul le groupe des très impulsifs présentait les caractéristiques d’une dépendance avérée après 40 jours de consommation »
, observe La Recherche.

« Un médicament contre l'alcoolisme en débat » Le Figaro
Martine Perez aborde à son tour dans Le Figaro le livre du Dr Olivier Ameisen, dans lequel il « raconte comment il a utilisé le baclofène, un myorelaxant destiné à traiter les spasmes musculaires des personnes atteintes de sclérose en plaques ou de paraplégie, pour en finir avec l'alcool » (« Le Dernier verre », éd. Denoël).
La journaliste relève qu’« après des articles publiés par Olivier Ameisen dans des revues scientifiques, quelques médecins ont prescrit à des patients alcooliques ce médicament, avec des résultats plutôt probants ».
« Mais la preuve scientifique est plus exigeante et demanderait de vrais essais thérapeutiques comparant deux groupes d'alcooliques prêts à arrêter de boire : les uns traités par le baclofène et les autres non »,
explique Martine Perez.
La journaliste note ainsi que « des experts demandent un essai thérapeutique », alors que d’autres « sont plus réservés, sans être hostiles ».
Le Pr Renaud de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie (hôpital Paul-Guiraud, Villejuif), déclare que « l'alcoolisme est un gros problème en France. C'est dommage de botter en touche avec le baclofène. Il n'y a rien d'absurde à vouloir faire des essais thérapeutiques d'autant que l'on dispose d'une expérimentation animale encourageante chez le rat ».
Le Pr Xavier Laqueille, chef de service (Sainte-Anne, Paris), remarque de son côté : « Je ne sais pas trop quoi en penser car il y a peu d'observations cliniques. Les doses proposées sont très nettement supérieures à celles utilisées en neurologie. Et l'alcoolisme est une maladie complexe, mettant en jeu à la fois des facteurs neurobiologiques et psychosociaux ».

« La France à la traîne dans la prise en charge de l'obésité » Libération, Le Figaro, La Croix, L’Humanité, La Tribune, Les Echos

Le Figaro aborde à son tour la publication du rapport de la mission parlementaire d'information sur la prévention de l'obésité présidée par Valérie Boyer, qui « demande que la lutte contre l'obésité soit déclarée grande cause nationale pour 2009 ».
Le quotidien remarque que le texte « propose 80 mesures pour prévenir et traiter la surcharge pondérale », la France étant « à la traîne » dans ce domaine.
Le journal observe que « ce rapport met pour la première fois l'accent sur le manque de structures de prise en charge des obèses. Au-delà de la prévention, les hôpitaux doivent désormais s'organiser pour faire face à cette nouvelle pathologie et proposer un circuit de soin ».
Le Figaro indique que « 12 % des patients traités à l'hôpital sont obèses et 1 % présentent une obésité morbide. [Seuls] quelques rares centres hospitaliers universitaires sont correctement équipés pour faire face à cette nouvelle donne ».
Le quotidien relève par ailleurs que « nombre de personnes souffrant d'obésité ne savent pas en général vers qui se tourner pour bénéficier de soins adaptés ».
Le Figaro ajoute que le rapport « préconise la mise à niveau en termes d'accueil, de personnels et d'équipements des 31 centres de référence régionaux prévus - mais loin d'être finalisés - destinés aux patients obèses », ou encore « prône le développement d'unités d'éducation thérapeutique de prise en charge de l'obésité, où interviennent des médecins, nutritionnistes, infirmières, éducateurs sportifs… ».
Le quotidien cite en outre ce texte, qui « souhaite que les surcoûts liés à la prise en charge des patients présentant une obésité sévère soient pris en compte dans la tarification à l'activité à l'hôpital ».
Le Figaro constate enfin que « le «bonus malus» sur certains aliments [proposé par ce rapport] créé la polémique ».
Valérie Boyer déclare ainsi : « Nous attendons des experts scientifiques qu'ils nous soumettent une liste de produits pour lesquels la TVA pourrait diminuer et une autre pour laquelle cette taxe pourrait éventuellement augmenter ».
Le journal cite le Pr Arnaud Basdevant, « un des meilleurs experts français en matière » de nutrition, qui se dit « plus favorable à une détaxation des fruits et légumes qu'à une taxation des produits gras, sucrés ou salés ».
De son côté, Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires, déclare : « Nous sommes contre la taxation, car nous considérons qu'aucun produit n'est mauvais pour la santé, sinon il serait retiré du marché ».
Libération se penche aussi sur ce rapport, relevant notamment qu’il « suggère d’interdire les acides gras trans, largement présents dans l’alimentation, et d’augmenter le nombre d’heures de sport à l’école ».
La Tribune retient pour sa part que « les industriels [sont] opposés au projet de taxe sur le grignotage », et « rappellent qu’il faudrait passer par Bruxelles avant d’obtenir » une telle taxation.

« Hospitalisation d'office : les pistes de la réforme » Le Figaro

Le Figaro consacre deux articles aux « pistes de la réforme » en matière d’hospitalisation d’office.
Le journal retient que « mieux encadrer les sorties des malades pour éviter des drames comme le récent meurtre d'un étudiant à Grenoble est l'un des axes du projet ».
Le quotidien indique notamment que « les préfets vont recevoir dans les jours qui viennent une lettre d'instruction de Michèle Alliot-Marie, leur enjoignant de ne pas déléguer leur signature dans les dossiers d'hospitalisation d'office ».
Le Figaro ajoute que « les experts veulent durcir le régime des sorties d'essai, l'un des maillons les plus faibles de la chaîne, notamment pour les malades mentaux déclarés irresponsables pénalement ».
« D'abord, parce qu'une seule expertise suffit à autoriser les sorties. Deux certificats, sans doute de praticiens extérieurs, seraient exigés. Ensuite, parce qu'un patient qui ne se présente pas à l'heure ou au jour dit devant ses soignants devient en théorie fugueur mais ces derniers ne sont pas contraints de diffuser un signalement ou de lancer des recherches »,
explique le journal.
Le quotidien relève en outre que « l'alerte n'est pas systématiquement donnée, loin de là, lorsqu'un patient s'évade de son unité de soins », note que « les ministères envisagent encore de limiter les déplacements des irresponsables pénaux dans l'hôpital », ou encore remarque que « les fugues des malades sont fréquentes ».

"L'affaire" de Grenoble

Dans une affaire qui fait la Une il faut toujours des coupables et le public étant devenu exigeant, des coupables de poids. Cela évite d'avoir à trouver les causes et de s'affronter à la réalité.

« Grenoble : le déséquilibré poursuivi pour meurtre » Le Figaro, Libération, Le Parisien, Le Monde, L’Express numéro 2994

Le Figaro indique en effet que « «cohérent» et «très lucide», le malade mental a été mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire ».
Le journal observe que « ces 20 dernières années, Jean-Pierre Guillaud a tenté de tuer par 5 fois », puis note que « le témoignage du meurtrier présumé relance les doutes sur une éventuelle responsabilité de l’hôpital de Saint-Egrève ».
Le quotidien conclut qu’« une expertise psychiatrique se prononcera dans les semaines à venir sur la responsabilité pénale [du schizophrène], afin de déterminer s’il peut être jugé devant une cour d’assises ».
Libération relève de son côté que l’homme « a été placé en détention à l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève où il séjournait et où il est soumis au régime de l’hospitalisation d’office ».
Le Parisien relate pour sa part « l’effarant récit du meurtrier schizophrène », tandis que Le Monde constate sur sa Une que « les soins psychiatriques se dégradent en France ».
Le journal note ainsi que « faute de traitements appropriés, trop de malades mentaux se retrouvent en prison », et explique que « la psychiatrie française va de plus en plus mal. […] Injonctions sécuritaires et manque de moyens plongent dans le désarroi les équipes soignantes ».
L’Express se penche également sur ce fait divers qui « relance le débat » sur la schizophrénie, et publie un reportage réalisé dans l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin), qui « dispense des cours aux familles des patients ».
Le magazine indique que « selon les médecins, ce programme de soutien et de conseils diminue les risques de rechute ».

« Troubles chez les directeurs d’hôpitaux psychiatriques » Libération, Le Parisien
Libération note à son tour que « le responsable de l’établissement d’où a fugué le meurtrier d’un étudiant a été suspendu par Roselyne Bachelot ».
Le quotidien relève que les directeurs d’hôpitaux psychiatriques sont « en colère, et ils ne le cachent pas ».
Le journal observe ainsi qu’aujourd’hui, « fait rarissime, les syndicats de médecins et de psychiatrie signent un texte commun avec les directeurs pour dénoncer cette mesure ».
Libération cite notamment Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui déclare que « si chaque fois qu’il y a une faute supposée dans un service, le directeur est suspendu, il n’y pas un directeur qui va pouvoir rester en place ».
Le quotidien estime que « la décision de la ministre de la Santé est, en tout cas, hâtive et opaque », notant que « peu après la mort de cet étudiant dans une rue de Grenoble, la ministre annonçait une enquête immédiate de l’Igas. […] Le rapport n’a pas été rendu public ».
Le journal remarque qu’« en fait, l’Elysée a géré en direct cette histoire, exigeant une enquête administrative, mais aussi une réforme des règles de l’hospitalisation en psychiatrie ».
« Plusieurs sources ont fait part de la colère de Nicolas Sarkozy, demandant une sanction contre le directeur de l’hôpital mais aussi contre le préfet »,
poursuit Libération.
Le Parisien indique de son côté que « le schizophrène [est] entendu par le juge ce matin ».
Le journal note lui aussi que « 7 syndicats du secteur psychiatrique ont dénoncé » la suspension du directeur de l’hôpital.
Le quotidien cite par ailleurs l’avocat des parents de la victime, Me Hervé Gerbi, qui déclare que ces derniers « veulent savoir pourquoi le meurtrier présumé a échappé au contrôle de l’hôpital psychiatrique ».

« Meurtre de Grenoble : le directeur de l'hôpital suspendu » Le Parisien
Suite au meurtre, le 12 novembre, d'un étudiant en plein centre de Grenoble par un patient de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère), Le Parisien indique sur son site Internet que « le directeur de l'hôpital a été «suspendu» ».
Le quotidien parle de « sanction » et précise que « la décision a été prise le Centre national de gestion, qui gère la direction des hôpitaux au nom de la ministre de la Santé ».
Le Parisien relève en outre que « le meurtrier du jeune étudiant pourrait faire l'objet d'une mise en examen. Un premier élément de réponse […] a été apporté par une expertise communiquée par le Parquet de Grenoble ».
Le quotidien indique que selon cette expertise, « «l'état mental» du déséquilibré est «compatible avec son audition et avec son éventuelle mise en examen». Le médecin assure que «l'état mental» de Jean-Pierre Guillaud, qui souffre de schizophrénie, est «compatible avec son audition» par un magistrat instructeur ».
Le journal ajoute qu’« une deuxième expertise, ordonnée dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet, doit encore apporter un avis complémentaire. Ses résultats ne sont pas encore connus et ne le seront pas avant «plusieurs semaines». Elle doit en particulier se prononcer sur la responsabilité pénale du meurtrier présumé ».

« L’amalgame «maladie mentale-violence» Libération

Eric Favereau revient dans Libération sur ce patient schizophrène qui, la semaine dernière, « fugue de son hôpital psychiatrique. Et dans une rue de Grenoble, il poignarde au hasard un étudiant ».
Le journaliste note qu’« aussitôt, le président de la République saute sur l’affaire. Et réclame une réforme, visant «à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Eric Favereau livre la réaction d’un psychiatre : « Peut-être y a-t-il eu mauvaise appréciation des médecins ? Peut-être y a-t-il eu un manque de surveillance, mais la réaction du président est totalement déplacée. Et surtout, elle ancre cette idée que maladie mentale égale violence, et qu’il faut donc ficher tous ces fous dangereux ».
Le journaliste observe que « bien sûr, il y a quelques gestes insensés, aussi terrifiants qu’imprévisibles. Mais la nouveauté est plutôt dans la violence faite aux malades ».
Eric Favereau relève qu’« en 2003, sur 47 655 personnes mises en examen dans des affaires jugées, seules 0,002 % des personnes ont été déclarées irresponsables ».
« A l’inverse, la prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante que dans la population générale »,
poursuit le journaliste.

Là où la techique et la technologie peuvent aider les êtres humains

Une machine reliée au cerveau pour faire « reparler les patients devenus muets » Science et Vie, septembre 2008

Science et Vie s’intéresse au « pari que Franck Guenther (Boston, Etats-Unis) pense gagner d’ici à 5 ans », à savoir faire « reparler les patients devenus muets » après un accident vasculaire cérébral ou de voiture.
Le magazine explique ainsi dans un court article que le chercheur entend « transformer les pensées en paroles, grâce à un système sophistiqué d’électrode couplée à un ordinateur, lui-même relié à un synthétiseur ! ».
Le mensuel note qu’« après quelques mois d’entraînement, un de ses patients émet déjà plusieurs voyelles ».
Science et Vie précise que « l’électrode, implantée dans le cortex moteur de la parole, capte une cinquantaine de signaux émis lorsque le malade essaye de parler. Un logiciel capte ces signaux nerveux qui contrôlent la contraction des muscles de la bouche et les convertit en sons, ensuite restitués par un synthétiseur ».
Le magazine cite Franck Guenther, qui estime qu’« à terme, ce dispositif devrait permettre de refaire parler les patients avec des mots complets ».

« Voyage au centre du cerveau » Le Parisien
Dans le cadre des premières Journées de la Fondation pour la recherche médicale, Le Parisien publie un reportage réalisé au Neurospin, « le tout récent centre de neuro-imagerie cérébrale par résonance magnétique en champ intense », à Saclay, dans l’Essonne.
Le journal note que ce centre « vise à repousser les limites actuelles de l’IRM pour observer le cerveau et ses lésions dans ses plus grandes profondeurs ».
Le quotidien observe qu’« ici, le plus «petit» des IRM est doté d’une puissance de 3 teslas », et cite le directeur du Neurospin, le Pr Denis Le Bihan.
Ce dernier déclare qu’« on n’a jamais disposé d’images du cerveau aussi précises. Avec ce genre de machines, on va pouvoir utiliser les signaux émanant du cerveau pour piloter des instruments. Peut-être un jour pourra-t-on recâbler certaines parties du cerveau pour remplacer des fonctions perdues lors d’un infarctus cérébral ».
Le Parisien s’intéresse notamment à la MEG, magnétoencéphalographie, qui « sera inaugurée le mois prochain » et qui « permet de mesurer l’activité cérébrale avec des signaux magnétiques bien plus finement que ne le fait l’encéphalographie ». (Plus de détails sur les Journées de la Fondation pour la recherche médicale sur www.frm.org)

« L’état de conscience se lit dans le cerveau » Science et Vie, septembre 2008
Science et Vie indique en effet que « selon des chercheurs de l’université de Liège, en Belgique, on pourrait déterminer l’état de conscience d’un patient en observant sa carte cérébrale ».
Le magazine explique qu’« il suffirait d’observer le niveau d’activité d’un réseau neuronal bien connu des chercheurs : celui qui est actif lorsque nous sommes perdus dans nos pensées, lors des rêves éveillés ».
Le mensuel relève ainsi que « Steven Laureys, Mélanie Boly et leurs collègues, qui ont présenté leurs travaux à la dernière conférence de la Société européenne de neurologie, à Nice, ont mesuré l’activité cérébrale de 13 patients ayant différents niveaux de conscience : conscience minimale, coma, état végétatif et mort cérébrale ».
Science et Vie observe que « chez les patients ayant un minimum de conscience, le réseau présente 90 % de son activité normale, tandis que chez les patients dans le coma et en état végétatif, il ne fonctionne qu’à 65 %. Et il ne fonctionne plus en cas de mort cérébrale ».
« Un outil précieux pour les médecins lorsqu’ils doivent décider s’il faut ou non le maintenir en vie »,
remarque le magazine.

dimanche 2 novembre 2008

Réforme de la santé en France

Brèves de Mediscoop, par le Dr Marie-Elisabeth Sanselme-Cardenas
La presse médicale au scanner

SE FAIRE UNE IDÉE SUR LA RÉFORME DE LA SANTÉ EN FRANCE DÉVOILÉE LE 22 OCTOBRE

à partir des brèves de septembre et d'octobre

Le point à souligner est que nous avons la chance en France, d'avoir - un - système de prise en charge de la santé des citoyens et que ce système, certes qui se dégrade à grande vitesse - notamment pour ce qui est du nombre des français qui n'ont pas de mutuelle - est reconnu, prenons-en pour preuve le film de Michael Moore Sicko, comme excellent même s'il est perfectible. Il a quelques faiblesses que, d'une part l'éducation à la citoyenneté dès le plus jeune âge auprès des utilisateurs et d'autre part la volonté de renforcer l'esprit de défense des intérêts de ceux qui en ont le plus besoin, devraient corriger au besoin par un système de contrôles bipartite.

Le corps médical ne doit pas, en les laissant à d'autres, rechigner à prendre au moins en partie des postes administratifs même s'il a l'impression de ne plus vraiment exercer son métier car, le faisant, il perd toute autonomie et l'esprit médical ne préside plus alors à la prise des décisions, porte ouverte à d'autres intérêts: financiers, politiques, administratifs, territoriaux, scientifiques purs, publicitaires, hiérarchiques... La pénurie de médecins peut faire regretter d'avoir à céder une part du temps professionnel à des tâches non médicales, mais c'est indispensable pour que la médecine ne perde pas son essence, réponde à la même qualité et pour tous, et sache prendre la bonne direction dans les nouvelles avenues : éthiques, scientifiques et sociales, qui s'ouvrent devant elle.

Pour ce qui est de la rémunération des médecins, il faudrait régler ce problème de manière multilatérale et transparente en tenant compte:

-de la durée et de la pénibilité des études,

-des contraintes quotidiennes nombreuses de la profession (à condition qu'elle continue de les assumer) à savoir assurer les gardes de jour, de nuit, de week end et d'été,

-du fait que le secteur 2 et le secteur 1 ne correspondent absolument pas à un critère de différence de valeur des médecins mais conduisent pourtant à une médecine à deux vitesses alors qu'il s'agirait tout simplement, de donner une valeur à chacun des actes médicaux à la hauteur de la compétence demandée et du risque pris pour le réaliser ou de la pénibilité de sa réalisation, et non, de laisser s'exercer la volonté de chacun de s'inscrire dans l'un ou l'autre des secteurs,

-du fait que chaque personne a le droit d'être soignée y compris celle qui bénéficie de la CMU ou qui vit dans les zones qui se dépeuplent

-et que la mutualisation et la solidarité que notre pays a eu la chance d'adopter et de continuer, pour l'instant du moins encore, à défendre, obligent chaque citoyen à porter un regard républicain de frugalité et d'économie sur ses besoins, état d'esprit bien peu compatible il est vrai avec l'état d'esprit ambiant de la société de consommation ultra libérale que l'on a laissé s'installer

-et enfin de la constatation que la plupart des médecins de secteur 1 ne gagnent actuellement bien leur vie que parce que le manque de médecins les oblige à travailler un nombre d'heures très au-delà de celui que les cadres supérieurs même zélés assurent dans les entreprises et les administrations.

Quant à la liberté d'installation, il ne faudrait pas passer du "tout liberté" de l'irresponsabilité au "tout dirigé" de la coercition et faire payer aux jeunes qui s'installent les erreurs et le manque de prévoyance ou le protectionnisme des générations précédentes qui ont mis en place le numerus clausus et que personne n'a le courage de supprimer pour le remplacer par un examen adapté à la sélection de futurs médecins qui tout en ayant les compétences d'un XXIème siècle soient faits de l'étoffe humaniste que cet art requiert ou soient prêts à s'y laisser glisser!

Les syndicats des internes sont pleins d'idées pour les futures installations, la formation à la médecine rurale et la valorisation des secteurs délaissés, et leurs propositions sont pertinentes et variées, de même pour d'autres organisations de médecins, donnons-leur la parole, que les politiques aient des échanges avec eux!

Prétexter de l'absence de plateau technique d'une maternité pour la fermer et ne pas prendre en considération la proximité et la qualité du service pour le suivi de la grossesse physiologique par exemple, ne pas tenir compte du caractère éloigné, par le temps du trajet, de certaines campagnes, en particulier en hiver, ce n'est pas améliorer le système de santé et rendre les lieux de soins mieux répartis sur le territoire, mais au contraire déserter les zones où l’on a besoin de soins.

Il ne faut pas s'étonner de voir les campagnes se vider quand le service public qui devrait quitter le bateau en dernier, est le premier à fuir : pas d'école, pas de poste, pas de gare, pas de crèche dans le village, pas de maternité, pas d'hôpital, pas de tribunal dans la petite ville, mais par contre il faudrait que les jeunes médecins aillent dans ces déserts fabriqués de toutes pièces, là où "leur inexpérience par définition" ne peut être soutenue au plus près par les confrères et les structures adaptées et là où leurs familles, conjoint et enfants ne peuvent bénéficier pour leur épanouissement et pour leur éducation de ce que chacun souhaite dans la cité pour les siens.

Que l'on en soit à des menaces de doublement des peines pour le refus des médecins lors de leur réquisition pour assurer la permanence des soins, montre bien le malaise que la pénurie de médecins a créé. Cette pénurie ne fera que s'aggraver si on tient compte du départ à la retraite de beaucoup de médecins ces prochaines années, de la féminisation constante de la profession et du retard à l'installation des jeunes formés et ayant soutenu leur thèse.

Les hôpitaux peuvent sans doute faire des économies dans leur fonctionnement sans prendre de risque pour la santé de leurs patients, il faut que chacun tente de le faire à son niveau toujours dans l'esprit républicain, mais il faut toutefois intégrer dans les données que l'hôpital est le lieu de formation non seulement des médecins mais de nombreuses professions paramédicales et le lieu d'application de la recherche la plus pointue, le lieu où sont envoyés les malades les plus graves, le lieu, seul, à notre sens où devraient être pratiqués certaines interventions ou certains gestes moins fréquents et lourds de conséquences pour le patient en cause, afin d'avoir une possibilité de regard et de considération des données immédiates des résultats et de pouvoir prendre des décisions pertinentes quant à la poursuite ou non de ces techniques au vu de ce qu'elles apportent aux malades à qui on les a appliquées en premier, en essai ou en début de généralisation.

Les chirurgiens ont une profession gratifiante car ils voient de suite et sans médiation la plupart du temps le résultat de leur acte ce dont d'autres spécialités sont privées. Si toutefois on ne veut pas décourager les vocations, l'extrême pénibilité et les lourdes contraintes sont à mettre en avant dans la rémunération. Le choix de la chirurgie par les internes ne bénéficie plus du même prestige!

Le service des urgences d'un hôpital est le plus difficile à gérer, soumis à l'imprévu perpétuel. Il est aussi bien le lieu des performances techniques les plus spectaculaires et les plus nécessaires qu'un lieu d'accueil de ceux qui ne savent pas où aller y compris pour laisser s'exprimer l'appel au secours de leur mal-être. On ne doit pas faire d'économie de personnel, déjà réduit en deçà des besoins réels, au nom de l'économie budgétaire et au détriment de la santé minimale des français, surtout pas dans ces services d'urgence.

Enfin le passage obligatoire par le généraliste avant de s'adresser à un spécialiste comme condition à un remboursement complet de la consultation ou de l'acte de ce dernier ne paraît pas une bonne mesure y compris économique dans beaucoup de cas et déforme le rôle du généraliste qui est surtout celui de médecin de famille et de centralisateur de toutes les données concernant ses patients, médecin que le patient privilégie de lui-même et non par la crainte d'un moindre remboursement, privilégie de son propre fait par la relation de proximité, de confiance voire d'intimité qui a pu s'établir entre eux dans le suivi médical courant et encore plus dans le suivi d'une maladie.

Le devis médical est une façon d'admettre que les soins pour une maladie sont une marchandise comme une autre et cela ne peut paraître qu'inadmissible au médecin que je suis car ou il s'agit d'esthétique pure et va pour le devis, ou il s'agit des meilleurs soins pour tel malade qui a telle maladie, et alors le devis paraît impensable dans ce pays qui a choisi de mettre la santé de ses habitants au-dessus de tout et en dehors du marché économique, même si cela doit faire partie de l'économie et faire partie du budget du pays, d'où la nécessité pour les choses non graves de réagir avec l'esprit de frugalité que demande une république démocratique dont nous avons parlé.

Le bonus est une injure au travail du médecin qui est un art qu'il applique avec toute sa conscience professionnelle à laquelle il essaye comme chacun d'ajouter sa responsabilité citoyenne en évitant le gaspillage. Lui seul sait ce qu'il doit prescrire et la volonté des administratifs de faire moins prescrire les médecins est aussi insultante que celle des laboratoires de vouloir les faire prescrire davantage! Que chacun reste à sa place et donne seulement les informations utiles. Une juste rémunération est la seule rétribution digne de ce que fait le médecin!

Pointons que les économies à court terme en matière de santé ne sont pas des économies et que la prévention dans notre pays est mal valorisée voire peut-être non considérée. Le bon sens a été perdu qui disait "Mieux vaut prévenir que guérir"; il ne s'agit certes pas de rajouter des mesures hygiénistes, mais de favoriser l'information des citoyens par les voies modernes de cette information et de rendre les choses possibles par exemple en ne se contentant pas de dire qu'il faut manger six fruits et légumes par jour quand le prix de ces deux catégories d'aliments est souvent prohibitif. Des domaines aussi essentiels que la vue, l'audition ou les soins dentaires ne sont pas reconnus comme tels en France, pour des raisons que l'on peut dire historiques depuis la création de la Sécurité Sociale et les non remboursements ou les remboursements très faibles des lunettes et autres prothèses et des soins dentaires rendent les déficiences impossibles à combler pour les familles modestes.

La précarité et les difficultés sociales qui ne cessent d'augmenter, ne sont pas à mettre au compte ou à mélanger avec le système de santé, de même qu'il ne faut pas inverser causes et effets et c'est parce que de moins en moins de personnes peuvent avoir accès aux soins, sont sans mutuelles, que l'on assiste à une dégradation de la santé en France. La situation devient même critique. Les États-Unis sont le meilleur contre -exemple en la matière.

La vaccination elle-même, symbole de la prévention, commence à présenter de sérieux déficits. L'abus des psychotropes (et ce n'est pas chez les personnes âgées que cela est choquant car on conçoit que toutes les fonctions se dégradent au fil des ans y compris neurologiques et psychiques et nécessitent alors de la chimie) tient là encore au manque de praticiens pouvant prendre en charge les maladies ou les souffrances psychiques autrement que par de lourds traitements psychiatriques. L'écoute prend du temps et demande des praticiens disponibles et formés, compétents, ainsi que la volonté politique de donner une place à chaque type de thérapeutique comme il serait utile et urgent de le faire pour la psychanalyse, alternative efficace à la seule chimiothérapie.

Par ailleurs, les autorités de santé se mettent d'un coup à compter sur Internet et à favoriser voire à prôner l'automédication par pur intérêt économique là encore immédiat. La génération de médecins à laquelle j'appartiens a entendu les discours inverses et les risques encourus par les interactions médicamenteuses. Combien coûtent les conséquences de l'automédication en vies, en souffrances, en hospitalisations, en invalidités et séquelles de toutes natures et au final en euros puisque celui-ci devient l'unité de mesure et de valeur de la santé ? Les maladies iatrogènes se sentent-elles si seules qu'il faille créer la catégorie des "maladies autogènes"? Faut-il supprimer les médecins pour faire des économies et développer les sites Internet qui traitent de santé ou investir dans des campagnes médiatiques ? Si Internet et les média pouvaient prendre la place des médecins, il n'y aurait pas autant de demandes de consultation, preuve que les patients viennent chercher dans la relation intersubjective si particulière qui existe entre un médecin et un patient, autre chose qu'une recette, une ordonnance et cela même pour les plus cartésiens au sens de la vulgate du mot.

Nous ne souhaitons pas parler des médecins qui ne veulent pas soigner les personnes bénéficiant de la CMU ou les plus pauvres car nous avons du mal à les considérer comme de vrais médecins. Nous avons cependant retranscrit ci-dessous les articles les concernant pour que chacun se fasse son idée et nous avons donné notre avis sur les secteurs alors que nous défendons avec force une médecine libérale certes, c'est-à-dire où le patient choisit son médecin et celui-ci l'accepte comme patient, avec des tarifs qui tiennent compte de tout ce que nous avons dit pour permettre au médecin et à sa famille de vivre correctement mais qui restent compatibles par leur tact et leur mesure avec un but de bienveillance et de service aux êtres humains tel que cela est énoncé dans le serment d'Hippocrate.

Bonne lecture des brèves qui suivent.

Hôpitaux : « Plus de pouvoirs pour les directeurs ? » L’Humanité, La Tribune, Le Journal du Dimanche
L’Humanité note brièvement que « la version provisoire d’un projet de loi intitulé «Patients, Santé et Territoires» prévoit selon l’AFP un accroissement des pouvoirs des directeurs d’hôpitaux, qui seront «patrons uniques» des établissements, pourront venir du privé et être recrutés par «voie contractuelle» ».
Le quotidien ajoute que « le projet prévoit aussi de lier la rémunération des médecins hospitaliers à leur activité et d’accorder une place plus grande aux cliniques privées ».
La Tribune retient pour sa part que « les directeurs généraux des futures Agences régionales de santé pourront décider de la création d’une communauté hospitalière de territoires et ce, alors qu’initialement ces restructurations devaient se faire sur la base du «volontariat incité» ».
Le Journal du Dimanche estime quant à lui que « le gouvernement veut forcer les hôpitaux à fusionner », et note que « les résistances locales restent fortes ».

La tension entre médecins et gouvernement monte d'un cran » Les Echos, La Tribune
Les Echos constatent en effet que « le climat se dégrade entre le gouvernement et les médecins, alors que les négociations doivent reprendre sur les sujets sensibles de la consultation à 23 euros et des dépassements d'honoraires ».
Le journal se penche sur le « dernier sujet de conflit en date : l'obligation qui sera faite aux médecins et aux dentistes d'informer leurs patients par écrit sur les tarifs de leurs actes lorsqu'ils dépassent » 70 euros.

Le quotidien livre la réaction de Michel Chassang, président de la CSMF, qui déclare : « C'est une ânerie. De nombreux actes, en radiologie ou en psychiatrie par exemple, sont à ce prix. Cette mesure entraînera une paperasserie inutile ».
Les Echos ajoutent que pour le SML, « le niveau de 70 euros «ne correspond pas à grand-chose» », et notent que « seul MG France approuve : «C'est un niveau raisonnable, en tout cas pour les généralistes», déclare Vincent Rébeillé-Borgella, vice-président du syndicat ».
Le journal observe qu’« au-delà de cette mesure, Michel Chassang dénonce «un acharnement» des pouvoirs publics sur les dépassements d'honoraires pratiqués par les médecins du secteur 2 ».
Le quotidien rappelle ainsi que « le mois prochain paraîtra un décret qui permettra aux caisses d'assurance-maladie d'infliger des sanctions financières aux professionnels qui pratiquent des dépassements au-delà du «tact et de la mesure» ».
Le président de la CSMF déclare à ce propos : « Je m'insurge contre ce climat de suspicion nauséabond. C'est à l'Ordre des médecins de sanctionner les abus, pas à l'assurance-maladie ».
Les Echos relèvent que de son côté, « Michel Régereau, président CFDT de la CNAM, estime que l'amende devrait s'appliquer aux médecins dont les tarifs atteignent «entre 2 ou 3 fois» ceux de la Sécurité sociale ».
Le responsable déclare : « Ce que je demande surtout, c'est que cette procédure quitte le domaine du Conseil de l'Ordre des médecins pour venir à la Commission des pénalités des caisses primaires ».
La Tribune indique pour sa part que « l'Igas émet des réserves sur le paiement des médecins à la performance ».
Le journal fait savoir que selon un rapport remis à Roselyne Bachelot en juin dernier, l’Igas estime qu’« introduire [des objectifs d’efficience en matière de prescriptions] risque de saper la légitimité du dispositif qui […] sera soupçonné d’obéir à des motivations «comptables» et non sanitaires ».
Le quotidien ajoute que l’Igas « propose de privilégier la notion de «paiement de la qualité» à celle de «paiement à la performance» ».

Liberté d’installation : « Les médecins vont-ils suivre l’exemple des infirmières ? » La Croix
La Croix note à son tour que « les infirmiers et infirmières acceptent de restreindre leur liberté d’installation ».
Le journal retient ainsi qu’« en échange d’une revalorisation tarifaire, 4 syndicats ont signé un accord prévoyant une limitation des installations dans les zones sur-dotées en infirmières ».
Le quotidien s’interroge : « Les médecins vont-ils suivre l’exemple des infirmières ? ».
La Croix livre les propos de Fabien Quédeville, président du Syndicat des jeunes médecins généralistes, qui déclare : « Il n’est pas question que nous acceptions un accord [de ce genre]. A nos, yeux cela revient à sacrifier les jeunes générations au profit de celles déjà installées ».
Le responsable ajoute : « Il faut voir la réalité en face : de moins en moins d’étudiants s’orientent vers la médecine générale et ceux qui font ce choix sont peu nombreux à s’installer en libéral. Toute mesure coercitive qui empêcherait les praticiens d’aller travailler là où ils le souhaitent ne ferait que décourager un peu plus les vocations ».
Fabien Quédeville indique que « pour remédier » à la « mauvaise répartition des médecins sur le territoire, […] il faut privilégier des mesures structurantes, à la fois au niveau de l’aménagement du territoire et de l’organisation du système de soins ».
« Ce qu’il faut, c’est aussi développer des mesures incitatives en revalorisant le métier et en favorisant l’exercice dans des structures collectives de type maison de santé », poursuit le responsable syndical.

Désertification médicale : « Les médecins se prennent en charge »L’Humanité L’Humanité remarque en effet dans un article que « les médecins libéraux du Grand Ouest n’ont pas attendu la loi sur la réforme du système de santé pour s’organiser et tenter d’enrayer la désertification médicale ».
Le journal explique que les « les URML de Basse-Normandie, Bretagne et Pays-de-la-Loire planchent depuis 18 mois à une nouvelle organisation territoriale de santé », afin de « créer un réseau de proximité organisé pour et autour des patients ».
Le quotidien cite notamment Benoît Féger, président de l’URML Bretagne, qui indique que « l’idée, c’est de créer des pôles pluridisciplinaires reposant sur des projets de santé à l’échelle d’un bassin de vie apportant une réelle plus-value pour les patients (continuité des soins) comme pour les professionnels (charge de travail moindre) ».
L’Humanité retient qu’« en travaillant ainsi en amont, ces généralistes libéraux espèrent bien «peser sur certaines dispositions de la loi» qui ne leur conviennent pas ».
Luc Duquesnel, de l’URML Pays-de-la-Loire, déclare ainsi que « dans le projet de loi, il n’y a rien sur l’aide au fonctionnement des structures. Si rien ne va dans ce sens, cela veut dire qu’on n’aura pas les moyens de fonctionner. Nous n’hésiterons pas à mettre les médecins en garde et leur déconseiller d’entrer dans ces structures ».

L’Etat pourrait fixer les tarifs des médecins » La Tribune, Les Echos

La Tribune observe que « le déficit toujours très élevé de la branche maladie de la Sécurité sociale et la perspective de recettes moins élevées que prévu en 2008 et 2009 poussent le gouvernement à réaliser de nouvelles économies ».
Le journal remarque ainsi que « l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 devrait permettre à l'État et à l'assurance-maladie de reprendre la main sur les tarifs des médecins ».
Le quotidien explique qu’« une première mesure doit réformer la Commission de hiérarchisation des actes, qui participe à la fixation de la valeur des actes médicaux. Aujourd'hui, cette commission est pilotée à parité par l'assurance-maladie et par les professionnels de santé. Le projet du gouvernement serait de l'étatiser, en la transformant en comité dirigé à 60% par l'État et à 40% par l'assurance-maladie ».
La Tribune ajoute qu’ « une deuxième mesure prévoirait, en cas de dérapage des dépenses, […] d'autoriser l'assurance-maladie à baisser unilatéralement les tarifs ».
Le journal aborde la réaction d’un syndicat de médecins, qui estime que « c'est inique. On constate l'acharnement du gouvernement à empêcher toute revalorisation de la rémunération des médecins. Cela ne sert plus à rien de négocier les tarifs avec l'assurance-maladie si elle peut les revoir à la baisse par la suite ».
Les Echos constatent également que « le gouvernement réfléchit à l'instauration d'un mécanisme de «stabilisateurs automatiques» permettant à l'assurance-maladie de prendre des mesures de redressement immédiates en cas d'alerte sur les dépenses ».
Le journal note que « le ministère de la Santé envisage de créer un «comité de hiérarchisation des actes» médicaux, sur le modèle du comité économique des produits de santé pour le médicament. Mais Matignon serait hostile à ce projet ».
« Dans le même ordre d'idée, la Haute Autorité de santé pourrait être chargée, en amont, de «classer les actes [médicaux] selon une échelle de service rendu ou attendu», comme elle le fait déjà pour les médicaments. Avec une incidence, à terme, sur le niveau de remboursement », poursuit le quotidien.
Les Echos ajoutent que « l'hôpital devrait également être concerné », relevant notamment que « les prescriptions de chaque médecin hospitalier seraient désormais mesurées afin de mieux contrôler les dépenses ».
Le journal cite cependant une « source gouvernementale », qui précise qu’« aucune de ces mesures n'est encore arbitrée. Certaines d'entre elles sont proposées régulièrement par différents ministères, et ne sont finalement pas retenues ».

« L'accès direct à certains médecins spécialistes en net recul » Les Echos, Le Figaro économie

Les Echos observent que « la mise en place du médecin traitant, en janvier 2006, a sensiblement modifié le mode d'accès des patients à certains spécialistes ».
Le journal indique ainsi qu’une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé « montre que l'accès direct - sans passer par le conseil du généraliste - a chuté de 20% pour les psychiatres, de 33% pour les dermatologues et jusqu'à 58% pour les ORL, dès la première année d'entrée en vigueur de la réforme ».
Le quotidien relève néanmoins que « si l'on considère l'ensemble des spécialistes, l'impact de la réforme est limité : 28% des assurés sont allés les voir sans passer par la «case généraliste» en 2006, contre 32% avant la réforme ».
Les Echos ajoutent que « si l'étude de l'Irdes ne permet pas de savoir si le nombre de consultations de spécialistes a baissé, l'assurance-maladie a observé un recul de 4% en volume au cours des 9 premiers mois de 2006 ».
« Cet effet s'est apparemment estompé par la suite, selon les syndicats de médecins », conclut le journal.
Le Figaro économie aborde également cette étude de l’Irdes, retenant « les petits mensonges des assurés ».
Le journal note que le « taux d’«accès direct» aux spécialistes s’élèverait à 13% », et non 2 % selon l’assurance-maladie.
Le quotidien explique qu’« aucune preuve n’étant exigée, l’assuré, pour éviter de perdre quelques euros, est souvent tenté d’affirmer à tort qu’il a été envoyé par son médecin traitant ».
« Sciemment ou pas, les spécialistes qui veulent garder ces patients se font complices de cette triche, en cochant la case voulue sur la feuille de soins », poursuit Le Figaro économie. (Etude consultable sur le site des
Echos)

« Les médecins sur la sellette » Libération, Le Figaro économie, Le Parisien, Le Monde, La Croix, L’Humanité, La Tribune, Les Echos

C’est ce que titre Le Parisien, qui relève que « dans son rapport [sur les comptes 2007 de la Sécu], la Cour des comptes critique les médecins, qui ne jouent pas le jeu des économies ».
« L’Etat doit reprendre en main ce dossier brûlant alors que le déficit atteindra 4 milliards d’euros », poursuit le journal.
Le quotidien note ainsi que « la Cour a vertement critiqué «les revalorisations coûteuses» accordées aux médecins. Les Sages estiment que l’assurance maladie a une fâcheuse tendance à leur accorder des hausses de tarifs sans vérifier si les promesses d’économies faites sont vraiment tenues ».
Le Parisien observe que « l’an dernier, selon la Cour, les dépenses de médicaments et de produits de santé ont augmenté de 5% alors qu’elles devaient baisser de 2,5% ».
« Idem pour les honoraires : les émoluments des médecins n’auraient dû progresser que de 1,1%. Au final, «la hausse a été de 3,9% contre 2,9% en 2006 » (+ 3,4% pour les spécialistes et + 5,2% pour les généralistes) », ajoute le quotidien.
Le journal indique que pour le président de la Cour, Philippe Séguin, « l’Etat doit reprendre la main dans le jeu conventionnel et «conditionner ces revalorisations aux résultats effectivement obtenus» ».
Le quotidien conclut que « les médecins se retrouvent sous pression. Et cette fois-ci l’opinion n’est pas forcément en leur faveur. Selon un récent sondage de la Drees, plus de 70% des Français jugent que limiter la liberté d’honoraires est l’une des vraies solutions pour freiner les dépenses de santé… ».
Le Figaro économie retient de son côté que « la Cour des comptes veut voir les économies avant les hausses de tarifs ».
Le journal s’interroge : « Faut-il pour autant baisser les tarifs médicaux quand les dépenses s'envolent, comme certains le souhaitent au ministère de la Santé ? Bercy est réticent, car «nous ne sommes plus en 1995, et les tarifs médicaux ne sont pas une variable d'ajustement» ».
Le Monde consacre une page au sujet, observant que « la Cour des comptes préconise un plan drastique ».
Le journal note que « l'ampleur du déficit avive les tensions avec les médecins », et relève que « dans sa quête d'économies à tout prix, le gouvernement est en train de s'attirer les foudres des praticiens libéraux qui constituent encore une part importante de son assise électorale ».
Libération se penche également sur « les pistes de Séguin pour sauver la Sécu ».
Le quotidien remarque, entre autres, que « les pharmaciens et les infirmiers libéraux [sont] dans le collimateur de la Cour des comptes cette année. Les premiers seraient trop nombreux, ce qui les pousse à appliquer des marges élevées sur les médicaments afin de préserver la rentabilité des officines. Quant aux infirmiers, ils ont réussi à faire progresser leur pouvoir d’achat de 34% en 6 ans ».
La Tribune observe pour sa part que « la conjoncture complique le budget de la Sécu », tandis que La Croix titre son article : « Volée de bois vert sur les comptes de la Sécu ».
Le journal relève lui aussi que « les médecins sont dans le collimateur du gouvernement », indiquant qu’« en cas de dérapage des dépenses, l’assurance maladie pourrait baisser les tarifs des médecins libéraux ».
La Croix cite notamment Michel Chassang, président de la CSMF, qui remarque : « On a l’impression que les médecins libéraux sont devenus les Domenech du monde de la santé. Tout ce qui va mal en France, c’est de leur faute ».
Et L’Humanité parle sur sa Une de « constats d’échec », indiquant que « la Cour des comptes dénonce l’inefficacité de la réforme de l’assurance maladie et l’alourdissement des charges des assurés ».

« Santé : Nicolas Sarkozy monte au front pour défendre un projet de loi contesté »
Les Echos, La Croix, L’Humanité
Les Echos notent que « le président de la République monte au créneau pour défendre le projet de loi «hôpital, patients, santé et territoires» ».
Le journal indique ainsi que « Nicolas Sarkozy se rend aujourd'hui à Bletterans, dans le Jura, où il s'exprimera sur «la politique de santé et de la réforme du système de soins» ».
Les Echos rappellent en effet que « le projet de loi est contesté de toutes parts », relevant qu’« hier, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a jugé que la nouvelle loi allait mettre les organismes de Sécurité sociale «sous la tutelle des ARS» ».
Le quotidien poursuit : « Le «renforcement de l'autorité de l'Etat» sur le système de santé sera «amplifié» au détriment de la «démocratie». Le texte donnera «tous les outils juridiques et politiques pour fermer, concentrer, fusionner» des services hospitaliers «aux dépens de la qualité et de la proximité», estime le syndicat ».
Les Echos relèvent que « la grogne monte aussi chez les professionnels de santé. Une intersyndicale de l'AP-HP a appelé à la mobilisation le 2 octobre contre un texte qui vise, selon elle, à «démanteler» cet ensemble de 38 établissements ».
Le journal ajoute que la CSMF « dénonce «une étatisation à tous les étages» », tandis que « MG France demande «le retrait» d'un article du projet de loi qui prévoit le doublement des pénalités, à 7.500 euros, pour les médecins qui refuseront la réquisition dans le cadre de la permanence des soins ».
La Croix remarque de son côté que « la réforme de l’hôpital entre dans sa dernière ligne droite ».
Le quotidien observe qu’« à l’Elysée, on ne souhaite pas assister à la même levée de boucliers qu’avec la réorganisation de la carte judiciaire ou militaire ».

« Alerte sur la démographie médicale » Le Figaro économie

Le Figaro économie relève que « pour la première fois, l'an dernier, la densité de médecins a reculé en France. Et de façon significative ».
Le journal indique que « selon les statistiques que publie le Conseil national de l'Ordre, le nombre de médecins en activité est passé de 340,4 pour 100 000 habitants, au 1er janvier 2007, à 322,4 au 1er janvier 2008 ».
Le quotidien précise que « pour les seuls médecins en «activité régulière» (en excluant les remplaçants et les praticiens inscrits mais temporairement sans activité), le ratio est tombé de 315,5 pour 100 000 habitants à 300,2 ».
Le Figaro économie explique qu’« en valeur absolue, pourtant, le nombre de médecins en activité augmente encore faiblement (+ 1,2 %), pour atteindre 210 583. Mais cette hausse est moins rapide que celle de la population. Et surtout, elle ne durera pas ».
Le journal note ainsi que « les effectifs médicaux subissent un véritable effet de ciseaux. D'un côté, les départs en retraite se multiplient avec le papy-boom. […] De l'autre, le nombre d'étudiants en médecine a été restreint depuis les années 1970 ».
« Sans compter que les jeunes diplômés mettent de plus en plus de temps à s'installer : le nombre de remplaçants a grimpé de 25 % entre 2006 et 2007 », continue le quotidien.
Le Figaro économie constate entre autres que « les mesures prises jusqu'ici pour tenter un rééquilibrage ne semblent rien donner ou presque. L'Ordre a passé au crible les zones «sous-médicalisées» où les médecins peuvent prétendre à des aides à l'installation ou à un bonus de 20 % sur le montant de la consultation ».
« Résultat : 2 installations l'an dernier dans ces zones en Région Centre, 2 dans les Pays de la Loire, 1 en Auvergne, 1 en Bourgogne, 1 en Ile-de-France, aucune en Bretagne, aucune en Champagne-Ardenne », observe le journal. (Etude à télécharger sur le site du
Figaro)

Christian Saout : « La médecine libérale doit être au service de la population » Le Monde, Le Figaro économie

Le Monde publie un entretien avec Christian Saout, président du Collectif interassociatif sur la santé, qui fédère les associations de patients, qui était l'invité de l'université d'été de la CSMF, ce week-end à Cannes (Alpes-Maritimes).
Le responsable revient sur le discours sur la médecine libérale de Nicolas Sarkozy, la semaine dernière : « C'est un discours d'intérêt général, […] qui affirme le fait que la médecine libérale doit être au service de la population, en ne refusant pas d'assumer des missions de service public, comme les gardes de nuit, par exemple ».
A propos du projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoire », Christian Saout remarque que « les médecins poussent des cris d'orfraie face à certains aspects du texte, mais c'est parce qu'ils veulent obtenir l'augmentation de 1 euro du prix de la consultation au printemps prochain. Ils engrangent de la révolte pour mieux peser dans les négociations avec l'assurance-maladie ».
Le président du CISS estime que « ce projet de loi est loin d'être mauvais, au contraire, il ne va pas très loin ! Il tente d'organiser le système de soins, au travers de l'instauration des agences régionales de santé, parce que le système souffre de désorganisation ».
« Nous espérons qu'il y aura un véritable schéma régional d'organisation des soins, qui sera susceptible de coordonner l'hôpital et la médecine de ville », poursuit le responsable.
Christian Saout déclare que « les temps ont vraiment changé. Chaque profession fait des efforts de modernisation et d'organisation et il n'y a aucune raison que les médecins n'en fassent pas au nom d'un pacte qui prévalait en 1945 ».
« Si on ne régule pas le système, on ne pourra jamais répondre à la problématique du coût de la santé qui explose et des inégalités d'accès aux soins sur le territoire qui deviennent criantes. Les médecins doivent, à leur tour, le comprendre », continue le responsable.
Le Figaro économie rappelle de son côté que « les médecins libéraux et l’assurance-maladie reprennent jeudi leurs négociations ».
Le journal relève que « le directeur de l’assurance-maladie, Frédéric Van Roekeghem, a prévenu vendredi que ces négociations devraient aboutir «d’ici la fin de l’année» ».
Le quotidien observe en outre que lors de l’université d’été de la CSMF, « Roselyne Bachelot a tenté de rassurer les médecins inquiets ».
Le Figaro économie relève ainsi que « Mme Bachelot a indiqué qu’il n’y aurait «aucune étatisation du système de santé». Elle a également promis que le budget 2009 de la Sécurité sociale fixerait un objectif de dépenses «réaliste» pour les soins de ville ».

« Les pharmaciens opposés aux médicaments en libre accès » Le Parisien

Le Parisien rappelle que « depuis fin juin, […] le patient peut désormais se servir dans les rayons » d’une pharmacie, depuis la publication d’un décret qui « permet sur la base du volontariat aux 23 000 officines de vendre à prix libre devant leur comptoir environ 200 médicaments, tous non remboursables ».
Le journal constate cependant que « ça démarre lentement ».
Le Parisien indique ainsi que selon un sondage du Moniteur des pharmaciens, « 2 mois plus tard, à peine 17,73 % des pharmacie avaient installé des rayonnages spéciaux, 28,13 % envisageaient de le faire «dans les prochaines semaines» et… 42 % refusaient obstinément d’en proposer ».
Le quotidien observe que « c’est dans les petites officines que la résistance est la plus forte, car le premier problème, c’est un manque de place ».
« C’est aussi une question de principe », ajoute le journal, qui cite une pharmacienne qui déclare : « En vendant des médicaments comme en grande surface, on scie la branche sur laquelle on est assis ».
Le Parisien parle en outre de « mauvais point pour la santé publique », citant une autre pharmacienne qui « ne mettra en libre accès que de l’homéopathie » : « Je ne veux pas risquer de surdose, ni de procès. Les gens font déjà n’importe quoi quand ils s’automédiquent ».
Le journal remarque enfin que « selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, les prix des produits ont baissé de 2,4 % en juillet. Pourtant, selon les pharmaciens, les laboratoires n’ont pas bougé leurs prix ».
Le FSPF explique que « certains pharmaciens ont eu peur que leurs collègues voisins ne leur prennent des clients. Ils ont rogné leur marge par réflexe défensif mais en laissant les médicaments derrière le comptoir ».

« Complémentaires santé : vers une hausse des tarifs » Les Echos

C’est ce que titrent Les Echos sur leur Une.
Le journal constate que « les assureurs sont à cran. Taxe sur les complémentaires santé, taxe sur l'assurance-vie de 1,1 % destinée à financer le revenu de solidarité active : à deux reprises cet été, ils ont été mis à contribution par les pouvoirs publics, sans concertation ».
Le quotidien livre un entretien avec Gérard de La Martinière, président de la Fédération française des sociétés d'assurances, qui « dénonce la façon dont les pouvoirs publics ont géré ces deux dossiers et fustige le bilan du gouvernement, «étonnant de pauvreté dans le domaine de la protection sociale» ».
« Il estime que le prélèvement sur les complémentaires santé représentera une ponction d'environ 4 % de leur chiffre d'affaires. Ce qui, selon lui, remet en question leur modèle économique », poursuivent Les Echos.
Le journal note que le responsable « considère, dans ces conditions, que la seule marge de manoeuvre des assureurs privés «sera d'augmenter les tarifs, et d'expliquer pourquoi aux assurés» ».

« Des sanctions contre les médecins qui refusent des patients pauvres » Le Monde

Cécile Prieur observe dans Le Monde que « le gouvernement hausse le ton envers les médecins qui refusent de soigner les plus défavorisés ».
La journaliste indique en effet que « dans son avant-projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoire", Roselyne Bachelot instaure des sanctions financières contre les praticiens qui refoulent de leurs cabinets les bénéficiaires de la Couverture maladie universelle ».
« La ministre cherche à endiguer le développement de pratiques contraires au serment d'Hippocrate », poursuit Cécile Prieur, qui cite ce texte : « Plusieurs dispositions encadrent et répriment déjà le refus de soins mais il est nécessaire d'interdire très clairement la discrimination pour raisons financières ou sociales ».
La journaliste remarque que « pour les médecins de secteur 2, recevoir des patients CMU constitue un manque à gagner », et note que « devant la faiblesse des sanctions des juridictions ordinales, le ministère de la Santé a décidé d'instaurer des sanctions administratives ».
Cécile Prieur explique que « le projet de loi propose "d'instaurer une présomption de preuve en faveur des assurés", en permettant aux CPAM de recourir au "testing". Si le refus de soins est prouvé, les CPAM pourront prendre des sanctions financières, voire retirer au médecin son droit au dépassement d'honoraires, s'il récidive. Ces décisions pourront être publiques "afin de montrer que le refus de soins est un acte grave" ».

La santé, « un luxe pour les pauvres » L’Humanité, Le Parisien, Le Figaro
L’Humanité rend compte du baromètre Ipsos-Secours Populaire français, qui « dresse un tableau de l’état de santé de nos concitoyens plutôt terrifiant ».
Le journal indique ainsi que selon ce sondage, « 39 % des Français ont déjà retardé ou renoncé à un soin en raison de son coût ».
Le quotidien continue : « 38 % des foyers dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 200 euros ont renoncé ou différé l’achat de prothèses dentaires, 40 % d’entre eux ont retardé ou annulé l’achat de lunettes ou de lentilles de contact ! ».
« Pas étonnant alors que, interrogés sur la perception de leur état de santé, les plus pauvres répondent à 22 % que celui-ci est peu satisfaisant », ajoute L’Humanité.
Le journal précise que « les soins ne sont pas seuls en cause quand 30 % des personnes interrogées disent ne pas avoir les moyens financiers pour disposer d’une alimentation saine et équilibrée ».
L’Humanité cite en outre l’anthropologue et médecin Didier Fassin, qui note dans « Alerte pauvreté : les inégalités ruinent la santé », édité par le Secours Populaire français, que pour « agir sur les inégalités de santé, il faut réduire l’ensemble des inégalités sociales ».
Le Parisien aborde brièvement ce baromètre, relevant que « l’achat de prothèses dentaires est le soin le plus souvent sacrifié ou retardé (par 31 % des personnes interrogées), suivi de l’achat de lunettes ou de lentilles de contact (29 %) ».
« Viennent ensuite, une consultation chez un spécialiste (24 %), un dentiste (23%)... », ajoute le quotidien.
Le Figaro relaie pour sa part le baromètre AG2R-La Mondiale, réalisé par LH2, remarquant que « les ménages ne dépensent plus comme avant ».
Le journal observe que « près d’un Français sur 5 a modifié son comportement depuis l’instauration de franchises », ajoutant que « 86 % des Français estiment que les dépenses de santé sont de moins en moins bien remboursées ».

Hôpital : l'Igas veut moraliser la rémunération des médecins » La Tribune, Le Point numéro 1880

La Tribune indique qu’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales « dénonce l'opacité des rémunérations des médecins hospitaliers ».
« Il propose la mise en place de contrats fixant des objectifs de volume d'activité et d'efficience, avec à la clef une part de revenu variable », explique le quotidien.
Le journal retient que « ce document constate «des difficultés croissantes» dans les systèmes de rémunération des praticiens, essentiellement à l’hôpital public, avec un régime salarial «déconnecté de l’activité» ou un temps de travail quantifié en demi-journées et non en nombre d’heures ».
L’Igas remarque ainsi : « Ce système a produit des dérives nombreuses et jamais sanctionnées. La mission a constaté des cas de sous-activité manifeste ou des situations dans lesquelles certains praticiens sont d’abord engagés dans des activités autres que le soin ».
La Tribune précise que « deux zones d’ombre sont mises en exergue. «Les rémunérations de la permanence des soins constituent désormais un complément de salaire important. […] Ensuite, l’exercice de l’activité libérale au sein des hôpitaux a donné lieu à des dérives ».
Le journal indique que l’Igas recommande entre autres de « développer une approche contractuelle dans le management des équipes pour refonder le système de rémunération sur des bases légitimes ».
Le Point consacre pour sa part un article à ces « mandarins en pétard », qui « refusent que soit taxée leur activité privée à l’hôpital ».
Le magazine relève que « le gouvernement est pour l’instant sensible au mécontentement des usagers envers cette médecine inégalitaire ».

L’hôpital et ses intérimaires « à prix d’or » L’Express numéro 2986

L’Express constate sur une double page que « dans les régions qui attirent peu de médecins, les petits établissements manquent de praticiens ».
Le magazine observe que « des intérimaires proposent leurs services à prix d’or » et dresse le portrait de quelques-uns de ces « mercenaires fort discrets ».
L’hebdomadaire remarque que ces médecins qui « comblent au coup par coup les postes vacants des petits hôpitaux du nord, de l’est ou du centre de la France, […] n’ont pas de véritable statut. Mais leur avenir est assuré, tant que les effectifs de la profession continueront à se concentrer dans le sud du pays et dans les grandes villes ».
L’Express indique que « plusieurs dispositions du futur projet de loi Bachelot visent à inverser la tendance. En attendant, les autorités de tutelle ferment les yeux, faute de solution de rechange, et ce mode d’exercice semi-clandestin continue d’attirer les profils les plus variés ».
Le magazine relève notamment que « certains urgentistes n’hésitent pas à faire des «extras» dans des établissements éloignés de leur lieu de travail habituel. Une pratique illégale… mais nécessaire aux hôpitaux, contraints d’assurer la continuité des soins ».
L’Express précise que « les intermittents de l’hôpital ne voient pas tous la vie en rose », citant le cas d’une jeune généraliste parisienne qui « enchaîne les missions depuis la fin de ses études. Impossible pour elle de prévoir à l’avance ses vacances ou ses sorties ».
L’hebdomadaire relève par ailleurs que « sur place, les équipes font parfois preuve d’hostilité ».

145 000 hospitalisations liées aux médicaments » Le Figaro

Martine Perez note dans Le Figaro qu’une nouvelle étude dévoilée par l’Afssaps « vient de montrer que, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, le pourcentage en France d'hospitalisations consécutives à une complication médicamenteuse n'a pas diminué ».
La journaliste indique ainsi que « 3,6% des hospitalisations en France seraient la conséquence directe d'un accident lié à un produit de santé ».
Martine Perez rappelle qu’« il y a 10 ans, une enquête similaire avait mis en évidence un taux d'hospitalisation de l'ordre de 3,1% ».
La journaliste se penche ainsi sur cette étude, baptisée Emir (Effets indésirables des médicaments, incidences et risques), « menée par les centres régionaux de pharmacovigilance, en 2007, auprès de 2 692 malades âgés de 52,3 ans en moyenne ».
Martine Perez explique notamment que « si 70% de ces hospitalisations concernent des effets indésirables proprement dits, 30% sont consécutives à des interactions médicamenteuses malencontreuses, notamment entre antalgiques et antibiotiques ».
« Les troubles en cause sont des atteintes vasculaires (en particulier des hémorragies), des troubles neurologiques, des problèmes gastro-intestinaux », précise la journaliste, qui note que « selon les enquêteurs qui ont réévalué chaque cas, la moitié des effets indésirables paraissent évitables, une partie provenant d'erreurs, de professionnels ou de patients ».
Martine Perez ajoute que « sur les 167 médicaments mis en cause, les anticoagulants antivitamine K, […] particulièrement délicats à utiliser, sont au tout premier rang, avec 12,3% des cas d'effets indésirables menant à une hospitalisation ».
La journaliste indique que « si l'on extrapole ces données à l'ensemble de la population hospitalisée en service de médecine, c'est 143 915 personnes qui se retrouveraient à l'hôpital chaque année à cause d'un médicament ».
Martine Perez fait savoir que « de nouvelles actions devraient être relancées dans les semaines qui viennent sur le bon usage des antivitamines K ».

« Enquête sur les 5 millions de Français sans mutuelle » Le Monde

Le Monde remarque que « le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 prévoit de taxer les complémentaires », et publie une « enquête sur les 5 millions de Français sans mutuelle ».
Le journal observe ainsi que « 8 % de la population […] renoncent à s'offrir une couverture complémentaire santé, majoritairement pour raisons financières ».
Le quotidien explique que « la couverture complémentaire pèse lourd dans le budget des ménages : le taux d'effort pour acquérir une mutuelle est de 10,3 % pour les ménages les plus pauvres contre 3 % pour les plus riches ».
« Or, posséder ou non une mutuelle est de plus en plus déterminant pour un bon accès aux soins », observe Le Monde, qui rappelle que « les soins sacrifiés concernent prioritairement les dents, les lunettes et les consultations chez le spécialiste ».
Le journal note que « pour pallier aux difficultés des tout petits revenus à s'offrir une couverture complémentaire, les pouvoirs publics ont créé, en 2005, une aide à la complémentaire santé appelée "chèque santé" ».
« Ouvert aux personnes dont les revenus sont compris entre 606 et 727,25 euros par mois, le chèque santé peine à trouver son public : seuls 330 000 assurés sociaux en bénéficiaient fin 2007 contre une cible potentielle de 2,5 millions de personnes. […] L'aide, entre 100 et 400 euros par an, n'est de toute façon pas toujours suffisante », remarque Le Monde.
Le quotidien relève que « conscient des blocages, le gouvernement a relancé, en janvier, une campagne d'information pour faire connaître le chèque santé. Mais est-ce suffisant ? ».
D’autant que « la taxation des complémentaires à hauteur d'un milliard d'euros, inscrite dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2009, ne pourra qu'augmenter le prix des cotisations », ajoute le journal.
Le Monde estime ainsi que « les inégalités dans l'accès à la couverture complémentaire risquent encore de se creuser ».

« La faculté de médecine de Grenoble renforce l’égalité des chances »
La Croix

La Croix note en effet, sur près d’une page, qu’« une nouvelle pédagogie a permis de doubler le nombre d’étudiants aux origines sociales modestes qui accèdent en deuxième année de médecine ».
Le journal explique : « Terminés les enseignements dans des «amphis» de 700 étudiants. Fini le vacarme provoqué par les redoublants pour empêcher les nouveaux «carabins» de prendre des notes à un rythme de dactylo ».
« À la place, chacun a reçu un DVD, contenant environ 500 heures de cours »,
initialement pour mettre fin à un « système absurde provoquant une mise en compétition effroyable des étudiants », selon Bernard Sèle, doyen de la faculté.
Le quotidien indique qu’« un bilan social dressé en fin d’année dernière a permis de mettre en évidence un effet inespéré de la réforme : si le profil social des inscrits en PCEM1 n’a guère évolué, le nombre d’étudiants des catégories socioprofessionnelles modestes passant en deuxième année a doublé », passant de 7 à 15 %.
La Croix cite Jean-Luc Bosson, biostatisticien et pilote de l’enquête, qui précise que « d’ordinaire, un boursier d’État a 30 % de chances en moins de passer en deuxième année qu’un fils de cadre, en dépit de notes équivalentes au bac. Le recours aux boîtes privées, que tout le monde ne peut pas se permettre de payer, joue incontestablement un rôle ».
Le quotidien aborde cependant un « point noir », notant qu’« avec 8 heures de présence hebdomadaire contre 20 auparavant, il y a beaucoup de liens qui ne se nouent pas ».
Jean-Luc Bosson observe ainsi que « 75 % des étudiants déclarent se sentir isolés. Mais ils étaient déjà 60 % à se déclarer ainsi avant la réforme ».
La Croix remarque que « les universités de Tours, de Montpellier et de Reims ont envoyé des délégués sur place afin de se faire une idée par elles-mêmes de l’efficacité du système. L’université d’Amiens pourrait même adopter la méthode dès la rentrée 2009 ».

« Education thérapeutique : faire du patient l’acteur de sa santé » Le Figaro

Le Figaro se penche sur « l’éducation thérapeutique » dont bénéficient certains patients atteints de maladies chroniques.
Le journal relève ainsi que « nombre de diabétiques peuvent bénéficier d’une «semaine d’éducation» animée par une équipe de médecins, diététiciennes, podologues, infirmières. Objectif : apprendre aux patients à mieux gérer leur maladie […] ».
Le quotidien note que « l’éducation thérapeutique a des effets très positifs sur la qualité de vie des patients. […] Elle devrait faire son entrée officielle dans le paysage sanitaire français dans le cadre de la loi «Patients, santé et territoires» ».
Le Figaro se penche sur le rapport sur le sujet remis mardi à Roselyne Bachelot, coordonné par le président du Comité interassociatif sur la santé, Christian Saout, et les professeurs Bernard Charbonnel et Dominique Bertrand.
Le journal relève notamment que les rapporteurs « proposent que les maladies prioritaires soient le diabète, les pathologies cardio-vasculaires, l’asthme et le VIH. [Ils] ne considèrent pas l’éducation thérapeutique comme un nouveau métier, mais souhaitent l’acquisition de compétences spécifiques (qui) devront être exercées au sein d’une équipe soignante» ».

« IRM : les délais d'attente s'allongent » Le Figaro
Jean-Michel Bader fait savoir dans Le Figaro que « l'association privée Imagerie Santé Avenir, qui regroupe les industriels de l'imagerie médicale, publie son baromètre [annuel] des délais moyens d'attente pour obtenir un examen IRM en dehors du cadre de l'urgence médicale ».
Le journaliste constate que « l'année 2008 est le pire score depuis janvier 2004. Il faut en moyenne 35,4 jours pour obtenir un examen IRM sur le territoire national ».
Jean-Michel Bader observe qu’« entre 2003 et 2005, le délai pour un examen IRM en cancérologie avait chuté du fait de l'augmentation d'installations de machines ».
Le journaliste rappelle en outre que « le plan Cancer de 2003 avait fixé comme objectif de délai raisonnable 15 jours maximum pour avoir un rendez-vous pour cet examen ».
Jean-Michel Bader relève qu’« une persistance des inégalités régionales a pu être observée, tant en termes d'équipements par million d'habitants variant du simple au double selon les régions, que de délais moyens d'obtention d'un rendez-vous (23 jours dans la région Midi-Pyrénées et 58 jours en Lorraine) ».
Le journaliste explique comment ces chiffres ont été obtenus : « Un cancérologue demande à un supposé patient opéré voici 3 mois d'un cancer du côlon de passer une IRM lombaire à réaliser «en urgence». Ce dernier demande un rendez-vous par téléphone ».
Jean-Michel Bader constate que « 54,5 % de l'ensemble des structures appelées ont pu communiquer un rendez-vous après deux appels en moyenne ».
Ailleurs, « c'est le parcours du combattant : l'ordonnance doit être lue au téléphone ou envoyée par la poste, des formulaires spécifiques doivent être remplis par le médecin ou le malade, et parfois, dans certaines structures privées, un système de prépaiement existe », poursuit le journaliste.
Jean-Michel Bade note par ailleurs que selon le ministère de la Santé, « des cabinets ou des services hospitaliers prennent plus de rendez-vous qu'ils ne peuvent normalement honorer ».
Le journaliste remarque que « la solution n'est pas simple à trouver : il faudrait que la totalité des appareils déjà autorisés entre 2003 et 2007 soit effectivement installée (il en manque un tiers) et que les appareils sous-utilisés soient rentabilisés ».

« Les surprises du budget 2009 de la Sécurité sociale » Le Figaro économie

Le Figaro économie revient sur les 80 articles du projet de budget 2009 de la Sécu, qui « recèlent des mesures que les ministres n’ont pas évoquées en présentant le texte ».
Le journal constate ainsi que « la partie maladie prévoit la possibilité pour les Unions régionales de l’assurance maladie de verser une rémunération forfaitaire aux médecins enseignants en médecine générale, pour rendre plus attractive cette nouvelle fonction ».
A propos des « actes en série », le quotidien ajoute qu’« une autorisation préalable sera instaurée au-delà d’un certain nombre de séances de kiné ou d’orthophonie, alors que Roselyne Bachelot n’évoquait que de simples référentiels indicatifs ».
Le Figaro économie indique enfin qu’« à partir de 2012, la Sécu ne remboursera plus les médicaments «en sus des prestations d’hospitalisation» aux hôpitaux incapables d’identifier individuellement les médecins prescripteurs ».

« Vers un dossier médical individuel aux Hôpitaux de Paris » L’Humanité, Le Parisien L’Humanité indique en bref que « l’AP-HP veut doter d’ici 2013 tous ses patients d’un dossier médical individuel informatisé «garantissant la confidentialité et la sécurité des données» ».
Le journal ajoute que « le «dossier hospitalier patient» sera «ouvert sur l’extérieur, vers le médecin de ville et le patient» et se mettra progressivement en place «entre 2009 et 2013» ».
Le Parisien consacre également quelques lignes, dans ses pages locales, à cette « vaste opération d’informatisation ».
Le quotidien relève que « dans 2 ans, chaque malade aura une seule et même référence pour les 37 hôpitaux de l’AP-HP. Toutes les informations concernant le patient seront consignées par informatique et consultables par tous les services de l’AP-HP 24 heures sur 24 ».
« Ce dossier sera même accessible par le médecin traitant qui recevra directement par messagerie électronique sécurisée les comptes rendus des examens réalisés en milieu hospitalier »,
poursuit Le Parisien.

« Santé : ce qui attend les Français » Le Nouvel Observateur numéro 2291

Le magazine s’interroge : « Va-t-on devoir payer plus pour se soigner moins ? Faut-il s'attendre à une augmentation des cotisations des mutuelles ? ».
L’hebdomadaire estime que « le plan de rigueur de Roselyne Bachelot risque de creuser davantage les inégalités et de détériorer un peu plus le système ».
Le Nouvel Observateur relève notamment que « selon la Cour des Comptes, les prescriptions de médicaments et de produits de santé ont grimpé de 5% alors qu'elles auraient dû baisser de 2,5%. Idem pour les honoraires des médecins. Ils n'auraient dû progresser que de 1,1%, ils ont bondi de 3,9% ».
Le magazine observe en outre que les dépassements d'honoraires « ont doublé en 20 ans », se penche sur la « liberté d'installation surveillée », ou encore note que « la restructuration des petits établissements se poursuit, provoquant l'inquiétude des élus locaux et de leurs concitoyens. Tandis que les grands CHU continuent de s'enfoncer dans le rouge ».
L’hebdomadaire aborde par ailleurs la « gynéco en danger », notant qu’« en juin 2008, 20 postes d'interne en gynécologie médicale étaient ouverts ».
« Alors qu'il en faudrait au moins 100 par an pour remplacer les gynécologues médicaux qui partent à la retraite ! »,
remarque Gisèle Jeanmaire, coprésidente du Comité de Défense de la Gynécologie médicale.
Le Nouvel Observateur se penche enfin sur ces médecins étrangers qui « pallient le manque de médecins en zone rurale ».
Le magazine s’intéresse à l’Association pour la Recherche et l'Installation de Médecins européens, qui « joue les chasseurs de têtes à l'Est pour le compte d'hôpitaux ou de communes. Elle recrute et installe radiologues, psychiatres, anesthésistes, généticiens, ophtalmos... ».
« Prix du «package» : 46 000 euros, déboursés par les demandeurs »,
ajoute l’hebdomadaire, qui précise que « le médecin ne sort quasiment rien de sa poche. Mais s'engage à rester 5 ans en France ».
« Ces méthodes froissent l'Ordre national des Médecins »,
remarque cependant le magazine.
Xavier Deau, président du Conseil de l'Ordre des Vosges, déclare ainsi : « Nous désapprouvons l'aspect mercantile ».

« Médecins : l’Assemblée veut limiter la liberté d’installation » La Tribune, Le Monde La Tribune note sur quelques lignes qu’« un rapport de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale propose de «mettre des freins à l’installation de professionnels de santé dans les zones déjà surdotées en offre de soins», en premier lieu par des mesures désincitatives (moindre prise en charge des cotisations par l’assurance-maladie) ».
Le quotidien fait savoir que « des amendements seront déposés lors de l’examen du PLFSS 209 ou du projet de loi «Hôpital, patient, santé, territoire» ».
Le Monde publie pour sa part un entretien avec le député Christian Paul, qui a présidé la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'offre de soins en France.
Celui-ci remarque que « depuis 2 ou 3 ans, les déserts médicaux ont progressé en France et les inégalités dans l'accès aux soins se sont durcies. L'implantation des médecins généralistes et des spécialistes est totalement déséquilibrée ».
Christian Paul estime ainsi que « le système de santé français, qu'on croyait être le meilleur du monde, est en train de craquer », et déclare : « Il faut établir les conditions d'un deal global avec les médecins, afin qu'ils soient incités à s'installer dans les zones déficitaires : il faut moduler leur mode de rémunération, en instaurant une part de paiement au forfait quand ils prennent en charge des maladies chroniques ou s'engagent sur les gardes de nuit et de week-end ».
Le député souhaite également que l’on « mette en place des normes de délai d'accès aux hôpitaux, pour qu'on aboutisse à un véritable maillage du territoire : aucun patient ne devrait être à plus de 30 minutes des urgences et plus de 45 minutes d'une maternité ».

« Les maires dénoncent les attaques contre les petits hôpitaux »Les Echos, L’Humanité Les Echos notent en effet qu’« alors que la ministre de la Santé va bientôt présenter son projet de loi sur l'organisation de l'offre de soins, les élus des petites villes rappellent dans un Livre blanc l'importance des petits établissements dans le système de santé ».
Le journal remarque ainsi que « Martin Malvy, président de l’Association des petites villes de France, est excédé par les campagnes médiatiques qui dénoncent régulièrement le coût de fonctionnement des petits hôpitaux et mettent en cause la qualité des soins qui y sont pratiqués ».
Le quotidien relève que selon le responsable, « ces accusations infondées ne visent ni plus ni moins qu’à justifier les fermetures de services actifs (médecine, chirurgie, obstétrique) qui tendent à réduire les hôpitaux de petites villes en simples établissements de long séjour ».
Les Echos ajoutent que Martin Malvy met en avant « le fait que le seuil d’économies d’échelle se situerait à un niveau assez bas, de l’ordre de 200 lits, et que la taille idéale d’une structure hospitalière irait jusqu’à 650 lits ».
Le journal ajoute que « l’APVF n’a pas d’opposition de principe au projet de loi Bachelot. Elle demande toutefois à ce que, par exemple, la mise en place des nouvelles communautés hospitalières se fasse avec prudence ».
L’Humanité remarque également que « les maires veulent préserver leurs hôpitaux ».
Le quotidien indique que le manifeste « préconise avant tout «la concertation avant toute restructuration» avec les élus locaux, via la création d’un «conseil régional de santé publique» et une place réservée dans les ARS et dans les «futurs conseils de surveillance des hôpitaux» ». (Livre blanc disponible sur le site des
Echos)

« Le parcours de soins contesté » par le président de l’assurance-maladie La Tribune

La Tribune observe que « l’annonce par la ministre de la Santé de sa volonté de pénaliser les patients ne respectant pas le parcours de soins autour du médecin traitant, en augmentant leur ticket modérateur de 20 points, crée un malaise ».
Le journal cite ainsi Michel Régereau, président de l’Uncam, qui déclare que « l’Uncam était d’accord pour rembourser différemment les consultations de médecins spécialistes dans le parcours et hors parcours. Mais passer de 70 % de la consultation remboursée [en 2006] à 30 % [en 2009], ça commence à faire beaucoup ».
Le responsable ajoute : « L’objectif [de cette baisse] est de pousser les patients à prendre un médecin traitant, mais je préférerais des incitations à des pénalités. On dévoie le sens du parcours de soins de 2005. On le rend incontournable et obligatoire ».
La Tribune remarque qu’« en présentant lundi cette mesure, [Roselyne Bachelot] a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une mesure «à portée financière», mais d’une mesure «d’optimisation du système de soins» ».

Jean-Pierre Davant : « Les mutuelles relèveront les cotisations si la taxe est pérennisée » Les Echos

Les Echos publient un entretien avec le président de la Mutualité française, qui « estime que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 «n'est pas à la hauteur de la gravité de la situation». Et estime que le gouvernement n'a toujours pas tenu plusieurs des engagements pris fin juillet ».
Jean-Pierre Davant déclare notamment que « le déficit de l'assurance-maladie reste énorme. C'est la preuve que la réforme de 2004 a complètement échoué. […] On ne peut pas continuer à boucler les comptes à coups d'expédients, finalement totalement inopérants. Il faut restructurer le système de santé français en profondeur ».
Le président de la Mutualité française aborde le prélèvement supplémentaire d'un milliard d'euros sur les complémentaires santé, estimant que « c'est une solution ridicule par rapport à l'ampleur des dysfonctionnements du système d'assurance-maladie obligatoire. Et, au bout du compte, elle pénalisera les citoyens ».
« Ce que je n'admets pas c'est que le gouvernement parle d'un reversement et refuse de reconnaître qu'il s'agit d'une nouvelle taxation »,
poursuit Jean-Pierre Davant, qui ajoute que « si cette taxe est pérennisée, elle pèsera sur le pouvoir d'achat des ménages. Car les mutuelles seront obligées de compenser ce prélèvement en relevant les cotisations ».

« Mutuelles et assurances accèdent plus largement aux données de santé » Les Echos

Les Echos constatent en effet que « les mutuelles, les assurances et les institutions de prévoyance vont désormais pouvoir accéder aux données de remboursement anonymes de la Sécurité sociale ».
Le journal remarque qu’« un arrêté du ministère de la Santé, qui vient d'être publié, autorise les fédérations des 3 familles d'organismes complémentaires à accéder au Sniiram, l'immense base de données de l'assurance-maladie, […] afin qu'elles puissent mieux prévoir leurs dépenses ».
Le quotidien observe que « les associations de patients, réunies au sein du Collectif interassociatif sur la santé, sont méfiantes » et « protestent ».
Les Echos précisent que « le gouvernement a pris de multiples précautions pour éviter toute utilisation abusive des données. Il ne s'agit que des données collectives. […] L'arrêté ouvre la base informatique aux seules fédérations d'organismes complémentaires, […] pas à leurs adhérents ».
« Enfin, l'accès au Sniiram se fera par l'intermédiaire de l'Institut des données de santé, un organisme de contrôle où sont représentés l'ensemble des acteurs du système de santé, et sous l'oeil vigilant de la Commission nationale informatique et libertés »,
explique le journal.
Les Echos ajoutent : « Pas question que les assureurs puissent sélectionner leurs clients à l'aune des statistiques ».
« Mais ces garde-fous ne suffisent pas à rassurer le CISS »,
remarque le quotidien.
Le journal cite Christian Saout, président du CISS, qui déclare : « Nous n'avons aucune garantie sur la nature des données transférées ni sur la façon dont elles seront utilisées ».
De son côté, Daniel Lenoir, directeur général de la Mutualité française, indique : « Il n'y a aucun risque de sélection médicale. Cet arrêté nous permettra d'avoir des données collectives afin d'affiner nos analyses et de mieux prévoir nos dépenses ».
Les Echos relèvent que « pour les organismes complémentaires, cet arrêté n'est toutefois qu'une «première étape». Ils demandent maintenant l'accès aux données individuelles de remboursement d'un assuré en particulier, toujours de façon anonyme ».

Sanofi-Aventis supprime 927 emplois »
Libération, Le Figaro économie, Le Parisien, L’Humanité, La Tribune, Les Echos

Le Parisien consacre quelques lignes à « l’annonce [hier par Sanofi-Aventis] de la suppression de 927 postes » en France.
Le journal remarque que « 817 visiteurs médicaux, sont notamment, concernés par cette restructuration ».
Le quotidien indique que le laboratoire « a justifié cette décision par «une perte d’activité importante», liée à la montée en puissance rapide des génériques et «la pression sur les prix», dans un contexte général de réduction des dépenses de santé ».
Le Parisien note que « les salariés de Sanofi-Aventis se sont fortement mobilisés, hier, pour protester » contre ces suppressions de postes.
Le journal relève que « les syndicats ont fait part «de leur sentiment d’injustice et de colère», alors que le groupe a réalisé un bénéfice de 7 milliards d’euros en 2007 ».
La Tribune note de son côté que le laboratoire « supprime un tiers de ses visiteurs en France ».
Le quotidien livre les propos de Pierre Chastagnier, directeur des ressources humaines de Sanofi-Aventis France, qui déclare : « Nous somme victimes de la remise en question du principe de la visite médicale ».
Le Figaro économie remarque que « ces réductions d‘effectifs étaient attendues », et note que dans le secteur, « l’hémorragie devrait se poursuivre encore quelque temps ».
« Les autorités françaises estiment en effet que plus un médecin reçoit de visites, plus il prescrit de médicaments »,
observe le journal.
Le quotidien explique que « l’activité [des visiteurs médicaux] devrait se tourner davantage vers les hôpitaux ».
L’Humanité parle pour sa part de « saignée sur les visiteurs médicaux », notant que « le coup était redouté, sa violence dépasse ce qui était envisagé ».

Des chirurgiens « remontés à bloc » Libération, Les Echos

Libération rend compte de l’assemblée générale de l’Union des chirurgiens de France, qui a eu lieu samedi à Paris, « dans l’historique faculté de médecine de la rue des Saints-Pères ».
« On imaginait une assemblée élégante et de bon ton de notables sûrs d’eux. Elle a tourné au défouloir. […] Les injures fusent, haineuses »,
observe le journal.
Le quotidien cite un des « 1 300 chirurgiens libéraux venus de toute la France », qui déclare : « Nous sommes au bord de l’insurrection ».
Libération cite Philippe Cuq, chirurgien à Toulouse et président de l’UCDF, qui indique pour sa part que « l’heure est grave. Nous devons rester unis, car nous sommes tous sur le même bateau, souffrant de la même crise de la chirurgie ».
Le journal explique que « la situation des chirurgiens libéraux est, il est vrai, compliquée, sans être pour autant dramatique. Si l’on excepte les 800 chirurgiens libéraux qui exercent en secteur 1, tous les autres ont des revenus mensuels autour de 6 000 à 9 000 euros. «Mais on travaille 80 heures par semaine», se défend l’un ».
« A l’évidence, il y a une incohérence dans la façon dont l’Assurance-maladie les rémunère. Avec d’un côté les actes chirurgicaux, qui n’ont pas été revalorisés depuis une vingtaine d’années. Et de l’autre les honoraires »,
poursuit le quotidien.
« Et voilà qu’aujourd’hui, on leur parle de la création d’un secteur optionnel qui, à terme, devrait aboutir à la fin du secteur 2. D’où cette hache de guerre à nouveau déterrée », remarque Libération.
Le journal indique que « ce week-end, ils ont donc décidé de lancer l’opération «déconventionnement», c’est-à-dire travailler hors de la convention médicale. […] Et à partir du 13 octobre débutera une grève des soins non urgents ».

Grève administrative dans les hôpitaux : fin « provisoire » du mouvement Le Parisien Le Parisien note en bref que « les médecins qui bloquaient une partie du financement des hôpitaux où ils exercent une activité privée, pour protester contre une taxe sur leurs honoraires dépassant les tarifs remboursables, ont annoncé hier la fin «provisoire» de leur mouvement de grève administrative ».

Les partenaires sociaux rejettent le budget de la Sécurité sociale » Les Echos, Le Figaro économie

Les Echos constatent en effet que « les conseils d'administration des Caisses nationales d'assurance-maladie (CNAM) et d'allocations familiales (CNAF) ont tous deux émis des avis défavorables au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2009 ».
Le journal remarque qu’« à la CNAM, la quasi-totalité des syndicats de salariés ont voté contre le projet de loi, à l'exception de la CFTC qui s'est abstenue. Ils ont critiqué la baisse du taux de remboursement pour les assurés qui ne respectent pas le parcours de soins ».
Le quotidien ajoute que « la Mutualité française, les associations de patients (CISS) ont également rejeté le texte. Les organisations patronales se sont abstenues ».
Le Figaro économie note aussi que « CNAM et CNAF désapprouvent le budget Sécu ».
Le journal relève que « selon la présidence [de la CNAM], la plupart des intervenants ont jugé les prévisions de recettes trop optimistes et l’enveloppe de dépenses (+3,3%) tenable à condition de réaliser les économies visées par les prescriptions, ce qui n’a été que partiellement le cas ces dernières années ».

« Vers une régulation des honoraires libres des médecins » Les Echos

Les Echos indiquent que « les négociations de l'assurance-maladie avec les médecins libéraux reprennent aujourd'hui ».
Le journal note qu’elles « s'annoncent difficiles », et explique que « c'est surtout la question des dépassements d'honoraires qui devrait être délicate ».
Les Echos observent ainsi que « ces dépenses ont plus que doublé depuis 1990, pour atteindre 2,1 milliards d'euros. Les dépassements représentent aujourd'hui plus de 12 % du total des honoraires des médecins ».
Le quotidien relève que « les syndicats de médecins ont accepté le principe de la création d'un secteur optionnel, au sein duquel les dépassements seraient autorisés mais limités ».
Les Echos précisent que « ce secteur optionnel serait ouvert aux chirurgiens, gynécologues-obstétriciens et anesthésistes, des spécialités qui nécessitent des moyens techniques lourds et qui représentent une grande partie des dépassements. Il concernerait les spécialistes qui sont aujourd'hui en secteur 2 et aussi un millier de praticiens du secteur 1 - des chefs de clinique à qui on avait fermé le secteur 2 lors de sa création ».
Le journal indique que « le gouvernement et l'assurance-maladie espèrent parvenir à limiter la flambée des dépassements d'honoraires », mais cite « l’un des négociateurs », qui remarque que « l'effet ne sera que très progressif. Les médecins qui pratiquent les plus gros dépassements, à 4 ou 5 fois le tarif de la Sécurité sociale, n'auront pas intérêt à rejoindre le secteur optionnel, car cela ferait baisser leurs revenus de 30 %, 40 % ou même plus ».
« Comment, dès lors, limiter les dépassements des médecins qui resteront dans le secteur 2 ? »,
s’interrogent Les Echos.
Le quotidien indique que « le mois dernier, le chef de l'Etat a estimé qu'«une forme de régulation adaptée pourrait être envisagée» ».
« Mais les syndicats de médecins ne l'accepteront que difficilement »,
conclut le journal.

« Démographie médicale : les négociations n'avancent pas » Les Echos, La Tribune, Le Figaro économie

Les Echos constatent que « les négociations entre l'assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux, qui ont repris hier, n'ont pas permis d'avancer sur les moyens à mettre en oeuvre pour assurer une meilleure répartition des praticiens sur le territoire ».
Le journal cite le porte-parole du SML, Philippe Rollandin, qui a déclaré que « l'assurance-maladie persiste à vouloir mettre des pénalités pour les médecins exerçant dans des zones surdotées, sous forme de baisse de la prise en charge des cotisations sociales ».
Le quotidien relève en outre que la question de la maîtrise des dépassements d'honoraires, « initialement à l'ordre du jour hier, a finalement été reportée en raison de l'absence de l'Unocam, qui représente les trois familles de complémentaires santé (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance), en raison de «désaccords» en son sein ».
Les Echos observent enfin que « ce cycle de négociations se déroule sous la pression de l'exécutif qui a menacé les partenaires conventionnels d'intervenir s'ils ne parvenaient pas à un accord avant fin 2008 ».
La Tribune relève également que « la négociation bute sur la démographie ».
Le quotidien indique que « sur le secteur optionnel, ce n’est que partie remise », observant que « le gouvernement presse les négociations sur ce thème car il estime que cela permettrait d’améliorer l’accès aux soins ».
Le journal remarque que « les négociations n’ont pas démarré sous les meilleurs auspices », et note que « la prochaine réunion prévue le 23 octobre s’annonce animée ».
Le Figaro économie parle quant à lui de « négociations à pas comptés », retenant que « malgré la pression de Nicolas Sarkozy pour des mesures opérationnelles contre les déserts médicaux, les médecins traînent les pieds ».
Le quotidien relève également que « la création d’un secteur optionnel, […] qu’attendent les médecins avec impatience, […] n’a pas été abordée ».

« La polémique reprend sur les tarifs des hôpitaux et des cliniques » Les Echos

C’est ce que remarquent Les Echos, « faute d’étude fiable ».
Le journal note ainsi que « les couteaux sont à nouveau tirés entre les hôpitaux publics et les cliniques privées sur les tarifs fixés par l'assurance-maladie pour les différents actes ».
Le quotidien rappelle qu’« il y a 4 ans, une loi a fixé le principe de la convergence des tarifs entre le public et le privé d'ici à 2012. Objectif : harmoniser les prix des prestations, pour réduire les déficits ».
Les Echos observent que « les cliniques s'affirment en moyenne 30 % moins chères, les hôpitaux rétorquent que ces comparaisons n'ont pas de sens car les obligations de service public qu'ils supportent sont sans commune mesure ».
Le journal explique que « pour trancher, le gouvernement a demandé en 2005 à l'Igas de mener 16 études pour analyser dans le détail les écarts de coûts ».
Le quotidien cite cependant Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui déclare que « seules 3 études sur 16 ont été menées. On ne peut pas réaliser la convergence des tarifs tant que ces études ne sont pas faites ».
Philippe Burnel, délégué général de la FHP, remarque pour sa part que « l'assurance-maladie le reconnaît officiellement : le coût moyen d'un séjour hospitalier est de 1.496 euros dans une clinique, contre 2.307 euros dans un centre hospitalier et 2.749 euros dans un CHU ».
Les Echos notent que « la FHF égrène de son côté les coûts supportés par les hôpitaux, à commencer par la permanence des soins. […] L'hôpital public assume aussi les pathologies les plus lourdes ».
Philippe Burnel déclare que ces éléments « n'expliquent pas la différence énorme qui existe entre le public et le privé ».
Le journal indique que « pour défendre son point de vue, la FHF vient d'envoyer un argumentaire aux parlementaires qui s'apprêtent à voter le budget de la Sécurité sociale pour 2009 ».
Gérard Vincent souhaite ainsi « l'arrêt de la convergence des tarifs entre le public et le privé », estimant que « l'alignement des tarifs du public sur ceux du privé entraînerait une baisse de près de 30 % des budgets hospitaliers d'ici à 2012 ».

« Les chirurgiens libéraux en grève toute la semaine » Le Figaro, La Croix

Le Figaro aborde le « coup de blues au bloc », faisant savoir que « l’Union des chirurgiens de France appelle ses adhérents et sympathisants à n’assurer ni consultations ni opérations non-urgentes cette semaine ».
Le journal note que « le mouvement concerne les chirurgiens hospitaliers et libéraux, mais ce sont surtout ces derniers qui devraient suivre ».
Le quotidien observe que « pour les organisateurs de la grève, il s’agit de faire pression sur les syndicats médicaux habilités à négocier avec l’assurance-maladie, qu’ils jugent peu représentatifs de leur spécialité, et sur les politiques ».
Le Figaro aborde ainsi la « préoccupation immédiate : la création envisagée d’un secteur optionnel, qui autoriserait des dépassements d’honoraires «raisonnables» et remboursés par les complémentaires santé ».
Le journal explique que « les chirurgiens exigent que ce secteur soit accessible à leurs confrères de secteur 1 ».
Philippe Cuq, président de l’UCDF, déclare pour sa part : « Ce que nous redoutons le plus, c’est le piège : que la naissance du secteur optionnel signifie la mort du secteur 2 ».
Le Figaro remarque que « même si personne ne conteste vraiment la sous-évaluation des tarifs Sécu en chirurgie, les dépassements ont mauvaise presse – quelques médecins exigeant des montants exorbitants y ont contribué. Certains parlementaires veulent leur peau, au nom de l’égalité d’accès aux soins ».
Le quotidien rappelle que « la chirurgie reste l’une des spécialités les plus rémunératrices », mais relève que « pour les jeunes générations, […] ces sommes ne font plus le poids face aux gardes du week-end et aux urgences nocturnes ».
Le journal constate en outre que « la chirurgie est devenue plus technique, hyperspécialisée, moins prestigieuse – elle n’est plus systématiquement choisie par les internes les mieux classés ».
La Croix indique pour sa part que « les principaux syndicats de médecins hospitaliers appellent à une grève «des soins non urgents» jeudi et vendredi pour protester contre la réforme de leur régime de retraite complémentaire, qui va entraîner une baisse pouvant aller jusqu’à 30 % des futures retraites ».

« Les pharmaciens pourraient être autorisés à renouveler la pilule » La Croix, Le Parisien

La Croix note en effet qu’« au Congrès national des pharmaciens, samedi, Roselyne Bachelot a affirmé «n’être pas hostile à donner aux pharmaciens la possibilité de renouveler, pour une fois, la pilule contraceptive» ».
Le journal indique que « cette mesure pourrait s’inscrire dans le cadre du projet de loi «Hôpital, patients, santé, territoires» ».
Le Parisien relève également que « l’ordonnance permettant d’obtenir la pilule contraceptive pourrait être renouvelée une fois par les pharmaciens ».
Le quotidien cite la ministre de la Santé, qui a déclaré que « les compétences et les atouts des pharmaciens sont actuellement sous-exploités ».
Le journal observe par ailleurs que « les pharmaciens, qui redoutent la concurrence des grandes surfaces, réclament l’élargissement de leurs prérogatives ».

« Hôpitaux : le traitement de choc du gouvernement » Le Journal du Dimanche

C’est ce que titre Le Journal du Dimanche sur une double page.
L’hebdomadaire s’interroge : « Les établissements de santé vont-ils craquer ? ».
Le journal note en effet qu’« alors que Roselyne Bachelot présente mercredi sa grande réforme hospitalière, la contestation enfle dans le public comme dans le privé ».
Le Journal du Dimanche publie par ailleurs les résultats d’un sondage Ifop, selon lequel « 33 % des Français pensent que l’accueil dans les hôpitaux publics est moins bon qu’auparavant. Surtout, 42 % estiment que la situation s’est dégradée aux urgences ».
Le journal note toutefois que « les Français restent très attachés à leurs hôpitaux », indiquant qu’« ils sont encore 59 % à préférer se faire soigner dans le public ».
L’hebdomadaire observe en outre que « les hôpitaux dénoncent l’«asphyxie financière» que leur fait subir le gouvernement », et note que « le malaise des personnels ne s’est pas encore transformé en révolte sociale ».
Le Journal du Dimanche livre un entretien avec Roselyne Bachelot, qui déclare notamment : « J’aiderai ceux qui font des efforts », et note, à propos du secteur public, que « les acteurs sont conscients des fragilités du système et savent que l’immobilisme serait meurtrier ».
La ministre aborde en outre la grève des chirurgiens libéraux, observant que « cette grève a été lancée pour un motif qui n’existe pas, la fin de la liberté tarifaire des praticiens de secteur 2. Il n’en est pas question, bien sûr ».
Roselyne Bachelot déclare de plus qu’« il n’y a pas de rationnement [en matière de finances des hôpitaux]. En revanche, on peut tout à fait gérer mieux tout en soignant mieux, par exemple en évitant les examens redondants ».

« Les Français gèrent mal leurs médicaments » Le Parisien

Le Parisien note en effet sur une page, à l’occasion de la Semaine de dialogue sur le médicament, que « le constat des industriels pharmaceutiques et des pharmaciens est sans appel : nous utilisons mal nos médicaments ».
Le journal aborde un sondage Ifop réalisé pour les Entreprises du médicament, qui « montre que nous faisons beaucoup d’erreurs avec le contenu de notre armoire à pharmacie, au point de nous mettre régulièrement en danger ».
Le quotidien indique notamment que « 73 % d’entre nous conservent le surplus de gélules ou de sirops restant à la fin d’un traitement pour mieux le réutiliser plus tard sans regarder à nouveau l’ordonnance initiale (56 %) ou pour dépanner un ami en mal de médecin (21 %) ».
Le Parisien poursuit : « Non seulement nos remèdes ne sont pas rangés là où il faut (67 %), mais ils sont allègrement consommés périmés (17 %) et jetés sans plus de ménagement à la poubelle (35 %)… ».
« Pis : 39 % des patients ne lisent jamais les notices ! Jugées illisibles, confuses, trop détaillées ou trop techniques, elles restent la plupart du temps pliées au fond de leur boîte… quand elles ne sont pas carrément jetées »,
observe le journal.
Le Parisien fait savoir que « le Leem lance une campagne d’information pour aider les gens à être plus attentifs. Sont prévus des débats partout en France et une brochure d’information diffusée à un million d’exemplaires dans 23 000 pharmacies ».
Le quotidien relève en outre que « dans quelques mois, des notices nouvelle formule vont remplacer ces modes d’emploi si peu lus. Les industriels ont en effet été sommés par l’Union européenne de les rendre plus facilement compréhensibles ».

« Le devis médical entre en vigueur » Le Figaro économie, Le Parisien, La Croix

Le Figaro économie indique que « l’arrêté prévoyant la remise d’une «information écrite préalable» par les médecins et tous les professionnels de santé a été publié samedi au Journal officiel ».
Le journal retient que « ce document devra être délivré au patient «dès lors que, lorsqu’ils comportent un dépassement, les honoraires totaux des actes et prestations facturés lors de la consultation sont supérieurs ou égaux à 70 euros» ».
Le Parisien précise de son côté que « si le médecin omet de présenter ce devis, il encourra une amende égale au montant du dépassement facturé ».
La Croix remarque pour sa part que « le SML indique douter du «caractère opérationnel du seuil de déclenchement [de ce devis]», le praticien ne sachant pas forcément, au début d’une séquence de soins, quels traitements il va devoir mettre en œuvre ».

« Le projet de loi sur la santé reporté au 22 octobre » La Tribune

La Tribune remarque en bref que « le projet de loi «Hôpital, patients, santé, territoires», qui devait être présenté mercredi 15 octobre au Conseil des ministres, le sera finalement «en principe» le 22 octobre, a-t-on appris auprès de l’Elysée ».
Le journal indique que « le texte prévoit notamment de réformer l’organisation des hôpitaux et de faire tomber les barrières qui les séparent de la médecine de ville ».

« Les réseaux de surveillance sanitaire peuvent détecter les premiers indices des maladies » Le Figaro

Le Figaro rend compte d’un colloque de l’InVS sur une « nouvelle méthode de surveillance très prometteuse » en matière de veille sanitaire.
« Elle est fondée non plus seulement sur la déclaration rapide des cas de maladies, mais sur la détection de symptômes, la mesure de l’absentéisme, ou la consommation soudainement anormale de certains médicaments », explique le journal.
Le quotidien relève qu’« aujourd’hui, la plupart des pays européens ont mis au point des systèmes de surveillance téléphoniques, ou informatiques, et automatiques. Toutes sortes de données peuvent y être engrangées ».
Le Figaro note entre autres qu’en Grande-Bretagne, « le National Health Service a un système d’information téléphonique gratuit, où des infirmières répondent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, aux questions des malades ou de leurs familles ».
« Le système filtre toutes sortes d’informations. […] Des symptômes sont évocateurs aussi bien d‘attaques au gaz ou d’accidents chimiques que de grippe saisonnière, de déshydratation, voire de maladies émergentes. Les données filtrées par les écoutants sont envoyées chaque semaine au quartier général du NHS »,
poursuit le journal.
Le Figaro remarque ainsi que « cette «intelligence» épidémique d’un nouveau genre peut détecter des «bouffées» épisodiques du sras, les prémisses d’une pandémie de grippe aviaire, et même la détection des suicides de traders et autres victimes de la crise financière ».

« Les personnes âgées consomment trop de psychotropes » La Croix, Libération

La Croix indique en effet que selon une enquête de la Haute autorité de santé, « 32 % des plus de 65 ans et près de 40 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire un hypnotique ou un anxiolytique entre septembre et décembre 2007 ».
Le journal constate en outre que « 13 % des plus de 65 ans et 18 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire régulièrement des antidépresseurs, sans qu’il soit établi qu’il y ait une «dépression caractérisée» ».
Libération note également que « les Français de plus de 65 ans consomment trop de médicaments : somnifères, tranquillisants, neuroleptiques ».
Le quotidien précise que « cet état des lieux chiffré [de la HAS] porte sur 97 % des plus de 65 ans, soit près de 10 millions de personnes ».

Médecins : pas de revalorisation sans contrepartie » La Tribune
La Tribune note que « le projet de loi «Hôpital, patients, santé et territoires», présenté en conseil des ministres le 22 octobre, tentera de lutter contre les déserts médicaux en liant le nombre de postes offerts aux étudiants en médecine aux besoins des régions ».
Le journal remarque toutefois que le texte « ne reviendra pas sur la liberté d’installation des médecins, selon le ministère de la Santé ».
« En revanche, le gouvernement veut utiliser le levier de la hausse de la consultation du généraliste pour faire pression sur les médecins »,
constate le quotidien.
La Tribune explique que « le ministère estime que l’assurance-maladie ne pourra pas revaloriser les honoraires sans des mesures opérationnelles, imposant par exemple aux médecins d’exercer une part de leur activité en zone «sous-dense» ».

« L’exclusion des malades tourne à plein régime » L’Humanité, Le Monde

C’est ce que titre L’Humanité, observant que « le rapport annuel de Médecins du monde sur l’accès aux soins des plus démunis dresse un état des lieux inquiétant ».
Le journal indique ainsi qu’« en 2007, MDM a accueilli plus de 24 000 patients, dont 16 753 nouveaux. Près de 90 % sont étrangers. […] Le profil socio-économique de ces patients est marqué par la précarité : 23 % d’entre eux vivent dans la rue et 99,7 % sous le seuil de pauvreté. Leur mauvais état de santé est jugé sérieux ».
Le quotidien remarque que « près du quart de ces consultations concernent des pathologies potentiellement graves, comme le cancer. Et pourtant, l’accès aux soins semble toujours aussi difficile ».
Le rapport de MDM indique que « 78 % [des patients reçus] peuvent théoriquement bénéficier d’une couverture maladie. Mais dans les faits seuls 20 % ont des droits ouverts ».
L’Humanité relève que « la nécessité d’une domiciliation reste l’un des premiers freins. A laquelle s’ajoutent la complexité des démarches, les chicaneries administratives, la barrière de la langue ou encore le refus de soins par certains professionnels de santé ».
Le journal note en outre que « l’accueil des plus démunis à l’hôpital n’est toujours pas satisfaisant. Les permanences d’accès aux soins de santé sont «insuffisantes et encore trop hétérogènes» ».
Le quotidien remarque enfin que « la loi de 1998 sur les étrangers malades «n’est plus appliquée». […] Les refus de renouvellement de titres de séjour pour raison médicale se multiplient », MDM parlant ainsi de « peine de mort différée ».
Le Monde retient pour sa part, sur quelques lignes, que Médecins du monde « dénonce «le fonctionnement par trop inégal» des permanences d’accès aux soins de santé » dans les hôpitaux.
Le journal cite l’ONG, qui observe que « près de la moitié des PASS ne reçoivent pas les patients qui n’ont pas de droit à une couverture maladie ».

Drogue : Roselyne Bachelot « va lancer des mesures de réduction des risques » Libération
Libération indique en effet que « demain, lors des Rencontres nationales de la réduction des risques, [la ministre de la Santé] annoncera des «programmes d’éducation aux risques liés à l’injection» ».
Le journal cite Mme Bachelot, qui déclare que « la lutte contre les addictions doit être humaniste mais aussi pragmatique ».
Le quotidien parle de « bonne nouvelle, car il ne se passait plus grand-chose dans ce domaine », et remarque que « la politique de réduction des risques, c’est une politique de bon sens : il s’agit […] d’éviter les dommages collatéraux, surtout le risque du sida et des hépatites ».
Libération note que « Roselyne Bachelot semble décidée à avancer. Aussi a-t-elle décidé de demander à l’Inserm une expertise sur les politiques […] actuelles, centrées sur l’interdit et la répression ».
Le journal relève en outre que « sont relancées les initiatives pour intégrer les pharmaciens dans cette politique ainsi qu’une «recherche-action» pour déterminer comment intégrer des généralistes dans la prescription de la méthadone, aujourd’hui réservée aux centres » d’accueil et d’accompagnement.

Des médecins équipés de Taser, une idée qui « fait son chemin » ? Le Monde

Le Monde constate qu’après la police, la gendarmerie et la police municipale, les médecins sont « l’une des cibles privilégiées de Taser France », la société commercialisant ces pistolets à impulsion électrique.
Le journal note ainsi que « l'idée que le Taser peut être utilisé comme moyen de défense par des professionnels de santé confrontés à des problèmes de sécurité fait son chemin ».
Le quotidien se penche sur le « témoignage [qui] circule dans les médias » d’un praticien, le Dr L., « installé dans "un quartier de la banlieue de Meaux" (Seine-et-Marne), [qui] explique pourquoi il s'est équipé » d'un tel engin.
Le médecin indique : « J'ai été agressé à plusieurs reprises, mais je ne voulais pas quitter le quartier et arrêter mes tournées en soirée. J'ai maintenant un petit Taser dans ma poche et j'ai l'impression d'être mieux protégé ».
Le Monde cite Antoine Di Zazzo, directeur de Taser France, qui a déclaré : « Aux Etats-Unis, les services de sécurité des hôpitaux et les services d'urgence ont des Taser, pourquoi les Français ne s'équiperaient pas de la même manière ? Les médecins ont le droit de se défendre. Sinon, ils disent qu'ils déserteront les banlieues ».
Le journal relève qu’« au Conseil national de l'Ordre des médecins, ce lobbying par médias interposés commence à agacer ».
Le quotidien cite Patrick Bouet, conseiller ordinal, qui remarque qu’« à part ce témoignage, nous n'avons aucune indication sur le fait que des médecins s'équiperaient de Taser. Nous nous interrogeons sur la façon dont le thème de la sécurité des professionnels est pris en otage ».
Le Monde ajoute que « pour le CNOM, l'utilisation du Taser ne peut que renforcer la violence potentielle contre les médecins », et note que « l'utilisation d'une telle arme bafoue les principes éthiques de neutralité médicale ».

Sécu : « Un gros bonus pour les médecins vertueux » La Tribune

La Tribune indique que « la Cnam s'apprête à proposer aux médecins des contrats individuels qui lient performance et rémunération ».
Le journal remarque que « selon ces contrats, un praticien pourra toucher jusqu'à 5.000 euros de bonus annuel s'il respecte les objectifs de limitation du coût des soins ».
Le quotidien retient ainsi que « les médecins traitants pourront prochainement être rémunérés selon leur performance », précisant que « les premiers contrats seront signés début 2009, avec l’ambition de toucher quelques milliers de médecins la première année, avant une généralisation progressive ».
La Tribune explique que « le projet de contrat fixe 18 objectifs à respecter, dont 7 concernent l’efficience de la prescription des médecins, à savoir une prescription optimale au meilleur coût ».
Le journal relève que « pour les antibiotiques, les médecins devront ainsi prescrire à 90 % des médicaments «généricables». […] Cette obligation sera également élevée pour les statines (75 %), pour les antidépresseurs (80 %) ou pour les antihypertenseurs (65 %) ».
Le quotidien conclut qu’« à terme, la généralisation des contrats individuels devrait contribuer au redressement des comptes de l’assurance-maladie ».

Les Français « mal vaccinés » Le Parisien

Le Parisien constate en effet que « la coqueluche, la rougeole ou encore la tuberculose reviennent en force ».
« En cause : de faibles taux de vaccination, faute de campagnes de sensibilisation, notamment », indique le journal.
Le quotidien relève notamment que « moins de 60 % [des Français] sont vaccinés contre la diphtérie et la poliomyélite, idem pour le tétanos ».
Le Parisien fait savoir que « les sages de l’Académie nationale de pharmacie ont décidé de tirer la sonnette d’alarme, car cette négligence […] entraîne une recrudescence de maladies presque disparues jusque-là ».
Le journal fait ainsi le tour des « maladies contre lesquelles il faut se prémunir ».
Le quotidien note qu’« à 2 ans, les enfants ne sont vaccinés qu’à 87 % contre la rougeole. Or, la France s’est engagée auprès de l’Europe à obtenir une population immunisée à 95 %. […] Du coup, on a assisté, cette année, à des flambées épidémiques ».
Le Parisien remarque en outre que contre l’hépatite B, « le taux de couverture ne dépasse pas les 30 % ».
Le Pr Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations, observe : « Nous sommes les cancres de l’Europe. […] Nous nous attendons à avoir une recrudescence de la maladie ».
Le quotidien constate par ailleurs que « l’obligation vaccinale par le BCG des enfants et adolescents a été suspendue en 2007. Mais elle a été comprise comme un arrêt de la vaccination ».

« Les Français jugent lucidement leurs hôpitaux » Les Echos

Les Echos rendent compte à leur tour du baromètre santé 2008 réalisé par Kiria et Philips, qui « confirme que les Français ont une vision pragmatique et contradictoire du tissu hospitalier hexagonal ».
Alain Perez retient que « la réputation des médecins et la qualité des soins restent parmi les premiers critères de sélection d'un hôpital ».
Le journaliste indique qu’« en cancérologie, 65% des Français pensent qu'ils seront bien traités dans un hôpital public de grande taille. Ce pourcentage tombe à 28% pour les structures privées et s'effondre littéralement pour les petits hôpitaux publics où pratiquement personne n'a envie de mettre les pieds (10% de niveau de confiance) ».
Alain Perez ajoute que « la même disparité se rencontre en chirurgie », et relève que « les grandes unités publiques s'en sortent relativement bien (niveau de confiance 59%) et le privé n'est pas trop loin (40%). Mais la sécurité des petits hôpitaux perçue par les Français est très faible et frôle l'indigence : 14% ».
Le journaliste observe que « d'une manière générale, les Français sont prêts à se mobiliser pour le maintien de leur petit hôpital de proximité. En même temps, ils connaissent bien les limites de l'exercice. Toutes pathologies confondues, seulement 19% d'entre eux font confiance à ces petits centres quand ils tombent malades ».
Alain Perez relève que « 74% [des Français] estiment que l'efficacité du réseau sanitaire se délite d'année en année », ou encore note que « seulement 22% des Français considèrent que la qualité s'est améliorée dans les grands hôpitaux, 38% estiment qu'elle est restée la même et 29% jugent que les standards se sont détériorés ».
Le journaliste conclut que « fidèles à leur esprit de contradiction, les Gaulois demandent toujours plus à leur système de santé sans vouloir pour autant mettre la main à la poche. Seulement 47% d'entre eux sont prêts à payer plus pour rester en bonne santé ».

« La délicate frontière entre information et publicité pour les médicaments » La Croix, Les Echos

La Croix fait savoir que « la Commission européenne propose [demain] une directive autorisant une «information» sur Internet et par voie de presse sur les médicaments ».
« Ce qui inquiète médecins et associations de consommateurs »
, observe le journal.
Le quotidien remarque ainsi que pour « répondre à la demande croissante d’une information médicale directe et fiable, la Commission européenne s’apprête à proposer une législation autorisant à donner aux patients une «information non promotionnelle» sur les médicaments prescrits ».
La Croix note que « le texte est controversé car si chacun s’accorde à bannir toute publicité pour les médicaments délivrés sur ordonnance, les contours de l’«information non promotionnelle» restent à préciser. Une «information» délivrée par qui ? Sur quels supports ? ».
Le journal observe que « du côté des groupes pharmaceutiques, on sait bien que ce n’est pas avec de la publicité, comme pratiqué outre-Atlantique, qu’on gagnera la confiance des patients ».
« L’industrie pharmaceutique vise d’abord l’internaute qui s’active à trouver de l’information sur une maladie, afin de le guider dans sa recherche »,
explique La Croix.
Le quotidien cite Ilaria Passarani, du Bureau européen des unions de consommateurs, qui déclare quant à elle qu’« entre publicité et information, il n’est pas possible de fixer la ligne quand c’est l’industrie qui la détermine. […] L’industrie donnera les informations qu’elle veut sur les médicaments qu’elle veut ».
La Croix remarque que « pour elle, diffuser ce type d’informations engendrera «une médicalisation de la vie quotidienne à outrance, en créant de nouveaux besoins de médicaments pour traiter un état qui n’en requiert pas forcément» ».
Lisette Tiddens-Engwirda, secrétaire général du Comité permanent des médecins européens, déclare pour sa part qu’« une information neutre et de qualité doit être disponible sur Internet. Cependant les groupes pharmaceutiques connaissent leurs produits mais pas le patient. Ils ne doivent pas s’asseoir à la place du médecin ».
Les Echos notent de leur côté que Bruxelles est « soupçonné de vouloir autoriser la publicité » pour les médicaments.
Le journal retient que le projet de directive « prévoit d’autoriser les laboratoires pharmaceutiques à informer les patients sans passer par des médecins ou des pharmaciens. Au grand dam de ces derniers, qui se sentent menacés dans leurs prérogatives, mais s’inquiètent aussi de l’objectivité de telles données ».

« L'automédication peut nuire gravement à la santé » Le Figaro

C’est ce que remarque Le Figaro, qui relaie la « mise en garde faite il y a quelques jours par le Pr Patrice Tran Ba Huy, chirurgien ORL à l'hôpital Lariboisière (Paris), lors du congrès national de la Société française d'ORL à Paris ».
Le journal cite « l'exemple des anti-inflammatoires, [qui] montre que la prise incontrôlée de médicaments peut avoir des conséquences gravissimes, parfois mortelles ».
Le Pr Tran Ba Huy a ainsi déclaré : « Chaque année, nous recevons une centaine de patients en Ile-de-France avec un tableau de cellulite cervicofaciale gravissime. Cette infection extensive des tissus profonds de la face et du cou nécessite une intervention chirurgicale en urgence et des soins prolongés en réanimation ».
Le chirurgien précise qu’« à peu près tous nos patients ont pris des corticoïdes ou d'autres anti-inflammatoires dans les jours précédant l'hospitalisation, de leur propre chef ou sur les conseils d'un dentiste. Or ce sont des médicaments qui peuvent favoriser la survenue et la diffusion d'infections bactériennes ».
Le Figaro indique que « malgré cette prise en charge spécialisée, 7 % des patients décèdent et près de la moitié ont des séquelles esthétiques, selon une étude menée par l'équipe de Lariboisière sur 150 cas ».
Le journal note que « ces cas, extrêmes, posent la question plus générale de la gestion des armoires à pharmacie familiales et des comportements d'automédication à risque ».
Le quotidien constate que « la situation n'est pas très brillante en France », et revient sur le sondage que vient de publier le Leem : « Avant de reprendre un médicament stocké dans la pharmacie familiale, seulement 56 % des sondés regardent à nouveau l'ordonnance, et moins de la moitié demande conseil au médecin (46 %) ou au pharmacien (42 %) ».
Le Figaro remarque en outre que « la plupart des incidents ou accidents d'automédication ne sont pas déclarés », et note que selon une récente étude nationale, « les accidents liés à un produit de santé représenteraient 3,6 % des hospitalisations ».

« La lutte contre les prescriptions excessives ne va pas assez vite » Les Echos

Les Echos notent que « la lutte contre les prescriptions excessives de certains médicaments ne va pas assez vite au goût du gouvernement ».
Le journal explique que « la polémique concerne particulièrement les produits contre l'hypertension, le mauvais cholestérol et les ulcères. L'exécutif veut réduire les prescriptions de trois catégories de molécules coûteuses pour l'assurance-maladie, et dont les prescriptions ne sont parfois pas justifiées ».
« Il a pour cela demandé à la Haute Autorité de santé, en avril dernier, de publier des recommandations pour guider les professionnels de santé dans leur utilisation de ces molécules »,
rappelle le quotidien.
Les Echos indiquent que « la HAS a publié sa première recommandation, il y a quelques jours, sur le traitement de l'hypertension. Mais, pour les autres médicaments, il faudra attendre l'année prochaine ».
Le journal cite le ministre du Budget, Eric Woerth, qui a déclaré que « c'est beaucoup trop lent ».
Le quotidien constate que « face à cette pression, le président de la Haute Autorité a écrit à Eric Woerth pour se défendre ».
Les Echos publient ainsi un entretien avec Laurent Degos, qui « rappelle que ce rôle de régulation médico-économique ne nous a été confié que depuis décembre dernier ».
Le président de la HAS explique que pour rendre un avis de bon usage sur les médicaments, « il faut un certain temps si on veut garder une approche scientifique, concertée et transparente », et rappelle : « Nous devons aider l'assurance-maladie à dépenser mieux, mais pas forcément à dépenser moins. Notre responsabilité, c'est de rationaliser l'offre de soins, pas de la rationner ».

« Hôpital : l’emploi sous pression » La Tribune

La Tribune relève en effet que « les CHU devraient accuser un déficit de près de 500 millions d'euros en 2008 », et indique que « les hôpitaux recourent à des guichets départs ou limitent les remplacements ».
Le journal se penche sur un courrier qu’ont reçu les personnels non médicaux du CHU de Nantes, « proposant 150 à 200 départs volontaires pour mars 2009, dans le cadre d’un plan de retour à l’équilibre ».
Le quotidien cite Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui remarque : « C’est courageux et ce n’est pas choquant. Tous les hôpitaux y pensent, car il n’y a pas d’autres solutions que de toucher à la masse salariale pour revenir à l’équilibre ».
La Tribune note que « seuls 2 [CHU] sur 3 ne sont pas dans le rouge », et constate que « la FHF estime qu’il faudrait supprimer 20 000 emplois cette année pour que le secteur revienne à l’équilibre ».
Gérard Vincent déclare à ce propos : « Le sujet a longtemps été tabou, mais, pour la première fois, la ministre de la Santé a le courage de ne pas dire qu’il ne faut pas toucher à l’emploi à l’hôpital ».

« Les inégalités de santé s'accroissent » Le Monde

C’est ce que constate Le Monde, qui note que « l'étude des inégalités de santé et de leurs déterminants, en France comme dans d'autres pays, était au coeur du congrès national des observatoires régionaux de la santé, qui s'est tenu à Marseille » la semaine dernière.
Le journal relève notamment que « les écarts de santé se creusent entre classes sociales vis-à-vis des pathologies émergentes (comme l'obésité) ou chroniques tels les handicaps, en matière de santé mentale. Idem pour la prévention et le dépistage des maladies cardio-vasculaires et des cancers ».
Le quotidien remarque en outre que « la différence d'espérance de vie à la naissance est une des inégalités de santé les plus évidentes. Au sein des pays de l'OCDE, les Etats-Unis se situaient en 2003 au 23e rang, avec une espérance de vie de 77,2 années, loin derrière le Japon et ses 81,8 ans, record mondial. […] Avec 79,4 ans d'espérance de vie, la France se classait dixième ».
Le Monde s’interroge : « Suis-je malade parce que je suis pauvre ou bien ma maladie est-elle responsable de mon statut social défavorisé ? ».
« Les deux sont possibles »,
observe le journal, qui indique que « dans le cas de la santé mentale, Vincent Lorant (université catholique de Louvain, Belgique) rapporte le consensus sur le lien de causalité entre le statut socio-économique et la dépression, tandis que la schizophrénie "sélectionne" les malades en les rendant socialement plus vulnérables ».
Le quotidien note que « le sociologue belge a expliqué qu'en santé mentale, les populations les moins favorisées bénéficient de soins de moins bonne qualité, ont une moins bonne réponse aux traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques ».
Le Monde relève par ailleurs que « les inégalités de santé semblent se transmettre entre générations ».

« La santé a du mal à trouver sa place dans les prisons » La Croix

A la suite d’un article sur la « multiplication des suicides » en prison, La Croix note que « depuis 15 ans, de nombreux rapports ont dénoncé le problème des soins en milieu carcéral. Aujourd’hui, lors d’une séance interne, l’Académie de médecine devrait à son tour tirer la sonnette d’alarme avant de faire des recommandations pour améliorer la loi du 18 janvier 1994 ».
Le quotidien rappelle que « cette loi a constitué un véritable tournant. [Elle] a permis de transférer la prise en charge [des détenus] à des équipes hospitalières qui se déplacent dans les prisons pour délivrer des soins ».
Le journal remarque « de nombreux professionnels estiment que cette loi a permis des progrès incontestables », mais constate que « la situation reste problématique dans bon nombre d’établissements du fait d’un manque de moyens chroniques ».
La Croix relève que « le plus gros défi des médecins exerçant en milieu pénitentiaire reste la prise en charge des pathologies mentales ».
Le quotidien cite notamment le Dr Catherine Paulet, présidente de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire, qui déclare que « la loi de 1994 a été une vraie avancée mais un de ses effets pervers est qu’elle a légitimé l’idée qu’on pouvait incarcérer pour soigner ».

Recherche médicale : « Les chercheurs doivent faire de gros progrès en calcul »
Courrier International hors série, octobre 2008

Courrier International publie un numéro hors série consacré à la médecine.
Le magazine rassemble ainsi de nombreux articles parus ces dernières années dans la presse internationale, selon différents thèmes, tels que « merveilles et dérives », « le corps parfait », ou « la santé de demain ».
En matière de « dérives », Courrier International constate que « les chercheurs doivent faire de gros progrès en calcul ».
L’hebdomadaire relève en effet que « faute d’utiliser des méthodes statistiques correctes, une multitude de travaux de recherche médicale sont biaisés ».
Courrier International publie un article de The Economist, qui remarque : « Les risques d’être admis aux urgences pour un ulcère augmentent de 15 % chez les natifs du Lion. Quant aux Sagittaires, ils risquent surtout de se casser un bras (38 %). Voilà les conclusions auxquelles nombre de chercheurs en médecine parviendraient s’ils appliquaient leurs méthodes statistiques peu fiables aux données présentées par Peter Austin lors de la conférence annuelle de l’Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS 2007) ».
L’hebdomadaire britannique explique que le chercheur de l’Institut d’évaluation de la recherche clinique de Toronto (Canada) « voulait faire réagir les chercheurs en médecine, et il a pour cela eu recours à des données relatives aux admissions dans les hôpitaux de l’Ontario, collectées durant l’année 2000 ».
The Economist
note ainsi que « les méthodes statistiques que les chercheurs emploient de manière routinière peuvent facilement créer des liens de cause à effet qui n’existaient pas. […] De nombreux scientifiques ne sont pas conscients qu’ils doivent changer leur approche statistique quand ils testent plusieurs hypothèses ».
Le magazine ajoute que le Dr John Loannidis, de la faculté de médecine de Loannina (Grèce), « a recherché systématiquement les biais méthodologiques dans les études basées sur des observations cliniques glanées dans des bases de données. Il est parvenu à la conclusion que les résultats n’étaient valables que dans 20 % des cas ».

« Bachelot lance le grand chantier du système de soins » pour « mieux soigner et mieux dépenser » Le Figaro économie, Libération, Le Monde, La Tribune, Les Echos

Le Figaro économie indique en effet sur une page que « la ministre de la Santé présente sa loi ce mercredi. Elle espère décloisonner la santé, imposer un manager à la tête de l'hôpital et faciliter les reconversions sans fermer d'établissement », observe le journal.
Le quotidien rappelle notamment que ce texte vise à « mettre un vrai pilote à la tête de l'hôpital », expliquant que « le gouvernement veut faire du directeur le «patron» ».
Le Figaro économie remarque cependant que « très autonomes, les médecins hospitaliers craignent de perdre du pouvoir, même si l'un des leurs, élu par ses pairs, sera le bras droit du directeur ».
Le journal note en outre que « la loi crée les «communautés hospitalières de territoire», qui regrouperont plusieurs hôpitaux s'organisant ensemble pour répondre aux besoins de santé d'un bassin de population ».
Le quotidien retient aussi la création des agences régionales de santé (ARS), qui « élaboreront des «schémas régionaux d'organisation des soins» pour la médecine de ville, pour répondre au mieux aux besoins de la population ».
« Pas question de supprimer la liberté d'installation des médecins libéraux, mais seuls les projets correspondant à ces schémas recevront des aides »,
précise Le Figaro économie.
La Tribune remarque pour sa part que « le projet de loi devrait en principe être adopté dès la fin de l’année ou début 2009 », tandis que Les Echos retiennent que « la réforme de l’hôpital [est] au coeur de la loi Bachelot ».
Le journal se penche entre autres sur « le contrôle de l’Etat resserré ».
Libération publie de son côté un entretien avec Christian Saout, président du Collectif interassociatif sur la santé, qui « prend fait et cause pour le texte ».
Le responsable déclare que « ce projet s’attaque à la question essentielle de l’organisation des soins. Cela peut déplaire aux professionnels de santé qui aimeraient au mieux le statu quo, ou pire le laisser-aller ».
« Pour nous, usagers, cette organisation nouvelle ne pourra être que bénéfique pour l’intérêt général »,
poursuit Christian Saout.
Le responsable ajoute qu’« il faut en finir avec ces petits établissements dangereux en termes de qualité de soin. Cela ne veut pas dire qu’ils doivent disparaître, mais ils doivent changer ».
Christian Saout redoute cependant un blocage de la part des professionnels de santé, « car pour une fois il n’y a pas de carottes pour eux. Et ils ont la capacité de bloquer. Reste que l’immobilisme actuel serait dramatique ».
Le Monde s’intéresse pour sa part aux « mesures incitatives pour lutter contre la désertification », relevant que « le gouvernement a renoncé à la manière forte : il ne remettra pas en cause la liberté d’installation des praticiens ».

« Rachat des RTT : pour les médecins hospitaliers, l'accord n'est pas respecté » Les Echos

Les Echos reviennent sur « l’épineux dossier du paiement des jours de RTT des médecins hospitaliers ».
Le journal fait savoir qu’« une réunion est prévue au ministère de la Santé la semaine prochaine à la demande des syndicats de praticiens, qui ne sont pas satisfaits de l'application de l'accord signé en début d'année ».
Le quotidien note en effet que « les syndicats soulignent que les établissements n'ont accepté de racheter que moins de la moitié des jours de RTT prévus », et indique que « des recours contentieux sont envisagés ».
Les Echos citent ainsi François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière, qui déclare que si « certains établissements ont payé rubis sur l'ongle, […] la quasi-totalité des autres CHU n'ont payé que partiellement ».
De son côté, Rachel Bocher, présidente de l'intersyndicat INPH, remarque que « beaucoup d'établissements ont annoncé qu'ils paieraient en deux fois, avec un deuxième versement en février 2009. Or, la plupart des sommes en question leur ont été attribuées par l'Etat comme prévu. En attendant, les hôpitaux utilisent cette trésorerie pour combler leurs déficits ».
Le journal constate qu’« au ministère de la Santé, on assure que la monétisation de ces journées «se passe très bien, à part quelques cas isolés» ».

« Loi Bachelot : patients favorables, médecins divisés »
Le Figaro économie, La Croix, L’Humanité, Les Echos, Le Parisien

Le Figaro économie revient sur la présentation hier, par Roselyne Bachelot, du projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires ».
Le journal remarque que les patients y sont « favorables », mais les médecins « divisés ».
Le quotidien note ainsi que « Christian Saout, président du CISS, a apporté son soutien au projet. Il a approuvé «l’application immédiate» des mesures contre le refus de soins ».
L’association de patients « soutient aussi la spécialisation des hôpitaux, pour une meilleure qualité », poursuit Le Figaro économie.
Le journal ajoute que « MG France s’est réjoui que le texte définisse les missions de ces médecins et la notion de soins de premier recours. […] Le syndicat CSMF regrette, lui, que la loi ne se concentre pas uniquement sur le «champ où le besoin de réforme est réel : l’hôpital» ».
« Il redoute une «étatisation» du système de santé »,
indique Le Figaro économie.
Les Echos relèvent quant à eux que « le gouvernement se prépare à un débat parlementaire animé ».
Le quotidien explique en effet que « de nombreux acteurs de la santé entendent plaider pour des adaptations [du texte] auprès des parlementaires ».
Les Echos indiquent que « les opposants à certains aspects du texte sont multiples, à commencer par les partenaires sociaux qui gèrent les caisses d'assurance-maladie. Syndicats de salariés et Medef redoutent une «étatisation» du système de santé, les ARS ayant de larges pouvoirs ».
Le quotidien observe que « les établissements de santé privés à but non lucratif, dénoncent, quant à eux, la suppression pure et simple de leur statut dans le texte de loi tel qu'il est rédigé actuellement ! La ministre a assuré qu'il n'y avait «aucune crainte à avoir» sur ce point ».
Le Parisien retient pour sa part qu’avec ce projet de loi, « les droits des patients [seront] renforcés ».
Le quotidien remarque notamment que « le «testing» sera autorisé. Un recours qui pourra être utilisé contre les médecins libéraux qui refusent les patients bénéficiant de la CMU ».
Le journal ajoute que « ce sera au praticien de démontrer qu’il ne s’est pas dérobé à son obligation de soins, et non plus au patient de prouver qu’il s’est heurté à porte close ».
L’Humanité estime de son côté que « le privé s’empare de l’hôpital ».
Le quotidien parle de « confusion organisée » entre public et privé, ou encore de « gouvernance d’entreprise pour l’hôpital public ».

« Les députés veulent renforcer les économies sur les médicaments » Les Echos

Les Echos notent que le député Yves Bur, rapporteur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, « a présenté, hier, deux nouveaux amendements visant à réduire les dépenses de médicaments en favorisant leurs versions génériques. Il en espère «plusieurs centaines de millions d'euros d'économies» pour l'assurance-maladie ».
Le quotidien précise que « ces amendements ont été adoptés par la commission, mais doivent encore être votés en séance à l'Assemblée la semaine prochaine ».
Le journal explique que « le premier amendement vise à assouplir les règles très strictes d'équivalence entre l'original et la copie qui sont en vigueur actuellement ».
« La commission propose aussi d'expérimenter des appels d'offres pour faire baisser le prix des génériques dans des classes thérapeutiques prescrites massivement : les statines (anti-cholestérol), les IEC (hypertension) et les IPP (anti-ulcéreux) »,
poursuivent Les Echos.
Le quotidien relève ainsi que « l'assurance-maladie pourrait mettre en concurrence les fabricants de génériques afin qu'ils proposent leur meilleur prix. […] Dans chaque classe, le remboursement par la Sécurité sociale se ferait sur la base des trois produits les moins chers ».
Le journal cite Yves Bur, qui a déclaré : « Il n'est pas normal que les prix des génériques soient beaucoup plus élevés en France que dans les autres pays d'Europe, alors qu'il s'agit des mêmes molécules et des mêmes fabricants ».

« Les cures thermales moins remboursées » Le Parisien

Le Parisien fait part d’une « mauvaise nouvelle pour les 500 000 Français adeptes de cures thermales ».
Le quotidien indique en effet qu’« à partir de l’an prochain, ces cures ne seront plus remboursées qu’à 35 % au lieu de 65 % actuellement par la Sécurité sociale ».
Le journal aborde ainsi le « discret amendement adopté avant-hier par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale au PLFSS 2009, à l’origine de ce régime minceur ».
Le Parisien remarque que « ce déremboursement partiel devrait permettre de réaliser une économie d’une soixantaine de millions d’euros par an à l’assurance-maladie ».
Le quotidien précise que « cet amendement prévoit que les complémentaires santé pourront prendre à leur charge le complément ».

« Les psys arrivent dans les commissariats » parisiens Le Parisien

Le Parisien constate en effet dans ses pages locales que « 6 commissariats et 2 divisions de police judiciaire accueilleront au cours des 2 prochaines années des psychologues, qui seront recrutés dans le cadre de la révision du contrat de sécurité parisien ».
« Accueil des victimes, prise en charge des auteurs de violences, formation des policiers »,
le journal note que cette « triple mission [est] destinée à améliorer la compréhension mutuelle dans des situations souvent douloureuses, où la gestion des traumatismes est une affaire de professionnels ».
Le quotidien rappelle qu’« aujourd’hui, seules deux psychologues sont affectées à Paris », l’une prenant en charge les mineurs, et l’autre, les femmes victimes de violences et d’abus sexuels.
Le Parisien cite Renaud Vedel, du cabinet du préfet de police, qui indique que ces psychologues « offriront un soutien ponctuel, et passeront ensuite la main en orientant leurs patients vers la structure appropriée, à l’extérieur du commissariat ».

« Avancée dans la négociation sur les dépassements » La Tribune

La Tribune fait savoir que « la négociation […] pour la création d’une nouvelle famille de tarifs, afin de limiter le dérapage des dépassements d’honoraires des spécialistes, a franchi hier soir une étape importante ».
Le journal note que « selon le syndicat CSMF, l’assurance-maladie a remis aux partenaires un document jetant les bases de ce nouveau secteur tarifaire, dit «optionnel» ».
Le quotidien explique que « les médecins auraient l’obligation de pratiquer 30 % de leur activité en tarifs Sécu, en priorité pour les plus démunis et les interventions d’urgence, et 70 % de leur activité à des tarifs plafonnés à 50 % au-delà des tarifs opposables ».
La Tribune ajoute que « ce secteur serait ouvert, dans un premier temps, aux spécialistes exerçant en plateau technique lourd – anesthésistes, chirurgiens et obstétriciens ».
« Seraient concernés ceux qui ont la possibilité de dépasser les tarifs Sécu et les anciens chefs de clinique qui pratiquent en tarifs opposables »,
poursuit le journal.
Le quotidien relève enfin que « pour rendre le secteur optionnel attractif, l’assurance-maladie est prête à accorder aux praticiens les avantages sociaux aujourd’hui réservés aux professionnels du secteur 1 ».

« Les primes d'assurance des hôpitaux vont flamber » Les Echos

C’est ce que constatent Les Echos, qui rendent compte de l’édition 2007 du « Panorama du risque médical », qu’a rendu public hier la SHAM, « premier assureur en responsabilité civile médicale en France ».
Le quotidien relève que « la SHAM a recensé 12.752 réclamations en 2007 dans les 955 établissements qu'elle assure en RCM. Les 40 % de préjudices corporels représentent, sans surprise, 98 % du coût, évalué au global à quelque 198,5 millions d'euros ».
Le journal ajoute que « l'obstétrique est à l'origine de 4 % des 4.503 réclamations liées à des accidents corporels ayant une cause médicale. Mais cette discipline représente 10 % des 427 décisions administratives et judiciaires ayant retenu une responsabilité et surtout 36 % des 71,6 millions d'euros que cela a coûté à la SHAM ».
Les Echos relèvent qu’« en matière de sinistres corporels, la SHAM constate deux évolutions : l'augmentation tendancielle du coût des réclamations, reflet de choix de société, […] et une hausse des fréquences, «de l'ordre de 5 % par an» ».
Le journal retient ainsi que « les tendances observées depuis plusieurs années chez les médecins libéraux gagnent les hôpitaux publics, qui doivent s'attendre à une flambée «inéluctable» de leur prime d'assurance ».
L’assureur observe cependant qu’« en matière de risque médical, de 50 % à 60 % des sinistres auraient pu être évités ».

Kinésithérapie : des différences de pratique insensées » Le Figaro économie
C’est ce que titre Le Figaro économie, qui observe dans un article que « l’assurance-maladie veut harmoniser le nombre de séances de rééducation après une opération ».
Le quotidien se penche sur plusieurs « écarts »Une prothèse de hanche : 11 séances de rééducation dans le Loir-et-Cher et en Indre-et-Loire, jusqu’à 39 dans les départements méditerranéens »), qui « s’expliquent, en partie, par la répartition des masseurs-kinésithérapeutes ».
Le journal observe en effet que « leur densité varie de 1 à 5 selon les départements, avec, comme les autres professions de santé, une concentration dans le Sud ».
Le Figaro économie remarque que « là où les «kinés» sont nombreux, ils compensent leur petite «patientèle» par une multiplication des actes ».
Le quotidien ajoute que « pour Frédéric Van Roekeghem, directeur de la Cnam, les disparités tiennent aussi aux «usages locaux» ».
« D’où l’intérêt d’élaborer des référentiels nationaux »,
poursuit Le Figaro économie.
Le journal indique que selon le PLFSS 2009, « au-delà d’un nombre de séances fixé par la Haute autorité de santé, une entente préalable du médecin-conseil sera nécessaire pour être remboursé ».

« Bachelot : oui à la publicité pour l’alcool sur Internet » Le Figaro

Le Figaro relève en effet que « la ministre de la Santé, qui vient de présenter son projet de loi contre la vente d’alcool aux mineurs, avoue qu’elle ne s’opposera pas à la présence de publicité en faveur de l’alcool sur le Net, […] Malgré la très forte hostilité des associations de prévention ».
« Elle s’engage en revanche à interdire cette publicité sur les sites dédiés à la jeunesse »,
ajoute le journal.
Le quotidien publie ainsi un entretien avec Roselyne Bachelot, qui déclare : « Je tiens d'abord à rappeler que ma politique de lutte contre les addictions entend notamment préserver les jeunes contre les méfaits de l'alcool par des mesures d'information, de prévention, de prise en charge et d'interdiction ».
La ministre ajoute : « Ceci dit, la loi Évin que j'ai votée n'a pas pris en compte Internet, car ce média n'était, à l'époque, pas aussi développé qu'aujourd'hui. […] Il faut donc moderniser la loi Évin, au vu de l'évolution des nouvelles technologies ».
Roselyne Bachelot aborde des « garde-fous », précisant que « les techniques intrusives comme les spams ou les pop-up, devront être prohibées. Ensuite, la promotion de l'alcool devra être assortie de messages sanitaires parfaitement visibles. […] Enfin, les sites dédiés à la jeunesse, au sport et aux activités physiques devront être absolument exclus du champ d'application de la loi ».
La ministre ajoute : « Je tiens à rassurer les associations : je suis très attachée à la loi Évin et je serai extrêmement vigilante sur l'application de cette réforme ».
Mme Bachelot déclare craindre « l'hébergement de certains sites à l'étranger », et indique : « Je pense aboutir à un compromis acceptable et équilibré entre la liberté du commerce à l'heure d'Internet et les impératifs non négociables de santé publique ».

Jean-Marie Le Guen : « On devrait pouvoir attaquer les alcooliers en justice » Le Parisien

Le Parisien publie un entretien avec le député Jean-Marie Le Guen, qui « détaille l’amendement qu’il dépose aujourd’hui à la future loi de Roselyne Bachelot pour lutter contre l’alcoolisme des jeunes ».
Le député déclare ainsi : « On ne peut pas se contenter de taper sur les consommateurs et les cafetiers. Je propose que l’on puisse poursuivre pénalement les alcooliers lorsqu’ils cautionnent, financent et organisent des actions de promotion qui poussent à une consommation excessive d’alcool ».
Le spécialiste des questions de santé explique que « grâce à cet amendement, en cas d’accident, le directeur d’un établissement universitaire, un maire ou une association pourront aller voir le procureur de la République pour lui demander d’ouvrir une enquête ».
« Et si preuve est faite qu’un alcoolier est impliqué dans le drame et qu’il a incité les jeunes à une alcoolisation excessive, il pourra écoper de peines à la hauteur de la gravité de l’accident »,
poursuit le député.
Jean-Marie Le Guen estime que « le binge drinking […] est certes un phénomène de société, mais il est aussi fortement encouragé par les industriels, en sponsorisant par exemple des soirées étudiantes ».
Le député précise : « Les alcooliers ont le droit de faire leur promotion, mais celle-ci ne doit pas être débridée ».
Jean-Marie Le Guen déclare en outre qu’« il est faux de dire, comme le font les alcooliers, que la loi Evin leur interdit de faire de la publicité sur Internet. Ils ont déjà tous leurs sites Web ».
« Mais ce qu’ils aimeraient faire, c’est bien plus que ça, en envoyant par exemple des mails dans les boîtes des jeunes »,
continue le député.

Roselyne Bachelot : « Les franchises n’empêchent pas les soins » La Tribune

La Tribune publie une interview de Roselyne Bachelot, dans laquelle la ministre de la Santé déclare notamment que « respecter les objectifs d’économies de la maîtrise médicalisée, c’est permettre les revalorisations d’honoraires ».
Roselyne Bachelot ajoute que « le passage de la consultation du généraliste de 22 à 23 euros est entre leurs mains. Si la négociation conventionnelle s’achève en décembre, la revalorisation interviendra éventuellement au début de l’été 2009 ».
La ministre déclare en outre que « contrairement à ce qu’on a pu entendre, les franchises n’ont pas empêché les malades de se soigner. Le nombre de boîtes de médicaments vendues sur les 6 premiers mois de l’année a progressé de 1,2 %, comme au cours des années passées ».
Mme Bachelot souhaite également « élargir le répertoire des médicaments pouvant être remplacés par un générique », et déclare : « Il faut aider les médecins à prescrire mieux, en leur donnant une information objective. Je vais lancer très prochainement un portail public sur le médicament. […] Il pourra être consulté y compris par le grand public ».
La ministre indique par ailleurs : « Nous sommes en train de construire la cartographie du territoire national, en 5 zones. Il en ressort qu’un quart de la population est confrontée à des difficultés : les zones «très sous-dotées» en médecins […] concernent 5 % de la population, et 20 % de la population réside en zones «sous-dotées» ».

« La crise économique épargne la pharmacie » La Tribune

La Tribune observe en effet que « montré du doigt en début d’année, le secteur fait la preuve de sa solidité à l’occasion de la publication des résultats trimestriels ».
Le journal relève notamment que « les deux premiers groupes mondiaux, l’américain Pfizer et le britannique Glaxo-SmithKline, ont enregistré des hausses de leur bénéfice par action de respectivement 7 et 6 % ».
La Tribune estime que « la crise actuelle remet à l’honneur les atouts structurels de la pharmacie. A commencer par sa solide assise financière ».
Le quotidien aborde cependant les « évolutions douloureuses » que représentent les « réductions drastiques de coûts », qui « rappellent que la pharmacie n’est nullement exempte de risques ».

« Internet, nouveau supermarché des drogues douces » Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui remarque sur une double page qu’« utilisant un vide juridique, de plus en plus de sites Internet proposent d’acheter des graines de cannabis ou des herbes exotiques aux effets hallucinogènes ».
Le journal observe que « ce nouveau commerce inquiète les autorités françaises ».
Le quotidien indique qu’« Etienne Apaire, président de la Mission de lutte contre la drogue et la toxicomanie, veut faire évoluer la législation dans le cadre du plan gouvernemental 2008-2011 ».
Le Parisien remarque en effet que « ce flou juridique sur la vente de graines entraîne une préoccupante explosion de l’autoproduction de cannabis, qui a atteint, selon une étude de la Mildt à paraître prochainement, 50 tonnes en France en 2007 ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, qui déclare : « On veut interdire les graines de cannabis les plus dangereuses ».
Le Parisien s’interroge : « Que contiennent vraiment les sachets d’herbes vendus » sur le Net ?
Le quotidien relève que « les autorités sont d’autant plus vigilantes qu’il y a 2 ans la plante à la mode sur Internet était l’Iboga, cultivée en Afrique de l’Ouest ».
Nathalie Richard, chef du département des stupéfiants à l’Afssaps, indique que « des données sur ses effets neurotoxiques sont apparues et elle a été classée en stupéfiant. Elle a provoqué 10 décès dans le monde et 1 en France ».

Se soigner aux Etats-Unis : « L’inquiétude des médecins américains » L’Humanité

A l’approche des élections présidentielles aux Etats-Unis, L’Humanité consacre un article à « l’inquiétude des médecins américains ».
Le journal observe en effet que « confrontés à la crise, les citoyens se soignent moins et rationnent leurs achats de médicaments ».
Le quotidien publie un reportage réalisé dans un centre hospitalier de Richmond (Virginie), et livre les témoignages de praticiens.
L’Humanité cite notamment Bill Barndt, cardiologue, qui remarque que les gens « n’ont plus les moyens de faire face et réduisent leurs dépenses en matière de santé. Certains repoussent la visite chez le médecin jusqu’au dernier moment. D’autres renoncent à l’achat de certains médicaments ou décident, de leur propre chef, de ne prendre que 2 ou 3 pilules quand le médecin leur en a prescrit 4 par jour ».
Le journal cite également un chirurgien, qui note pour sa part qu’« il y a même des gens qui renoncent à des opérations ».
L’Humanité explique que « la première raison de cet auto-rationnement à des patients tient à l’évolution de leur statut social. S’ils font partie de ces dizaines de milliers de personnes qui ont perdu ces derniers mois leur emploi, ils perdent en même temps le bénéfice de la couverture maladie de leur entreprise ».
Le quotidien ajoute que « les personnes dûment assurées sont aussi de plus en plus nombreuses à [restreindre ou renoncer aux soins]. Les compagnies d’assurances, déterminées à accroître toujours davantage leurs profits, sous la pression de leurs actionnaires, ont multiplié les plafonnements et autres franchises à travers un maquis de procédures ».
Le journal remarque que « le problème a pris une dimension si aiguë et la préoccupation de l’opinion pour le sujet est devenue si intense que la nécessité d’une refonte du système de santé semble faire l’unanimité ».

« Les abus de l’imagerie médicale » Courrier International hors série, octobre 2008

Dans son hors série consacré à la médecine, Courrier International publie un article de Science, rédigé par Greg Miller, remarquant que « l’imagerie par résonance magnétique est mise à toutes les sauces. Des chercheurs réclament un peu plus de rigueur ».
Greg Miller revient ainsi sur une étude américaine de novembre 2007, qui « avait examiné, par IRMF, l’activité cérébrale de 20 électeurs indécis pendant qu’ils regardaient des photos et des vidéos des principaux candidats à la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis ».
« L’article a suscité de vives réactions de la part de certains neuroscientifiques et un débat houleux sur l’imagerie médicale »,
relève l’auteur.
Greg Miller note que l’IRMF « fait aujourd’hui sa crise d’adolescence. Des spécialistes des neurosciences cognitives se disent déçus par le fait que nombre d’études […] ne révèlent pas grand-chose des mécanismes neuraux engagés dans la cognition humaine ».
L’auteur appelle à « ne pas se laisser séduire par la beauté des images ».