mardi 9 décembre 2008

Les brèves du 9 décembre

Brèves de Mediscoop, par le Dr Marie-Elisabeth Sanselme-Cardenas
La presse médicale au scanner

ÉTHIQUE

SÉCURITÉ SOCIALE,

BIOÉTHIQUE, fin de vie, IVG, lois de bioéthique, embryon et PMA,

RECHERCHE,

FLICAGE ou LUTTE CONTRE L'ATTEINTE à LA POSSIBILITÉ des JEUNES à SE CONSTRUIRE sans les effets du LIBÉRALISME ÉCONOMIQUE OUTRANCIER ? FLOU des LIMITES, médicaments, tabac, alcool, obésité, etc.

SÉCURITÉ SOCIALE

Un bouclier sanitaire proportionnel aux revenus c'est remettre en cause le pacte fondateur de la sécurité sociale!

Remettre en cause le 100 % dans les maladies à longue durée, c'est rejeter le but même de la sécurité sociale qui est quand même et surtout faite pour les vrais malades! Faut-il revenir à Zola ? Adapter sans cesse les soins aux progrès en fonction de ce qui est bon pour chaque malade de façon singulière doit-être la seule variante de ce qui est institué.

Il s'agit d'une véritable corruption légalisée quand on lit "négociations entre l'assurance-maladie et les médecins" qui devraient être des problèmes sociaux et syndicaux comme elles le sont dans les autres branches du monde du travail et ne devraient en rien dépendre de contreparties de la pratique médicale! Peut-on considérer qu' "atteindre des objectifs destinés à maîtriser les prescriptions" soit synonyme de " améliorer la prévention " et " les pratiques individuelles "?

Peut-on considérer que la conscience professionnelle (mais a-t-elle encore droit de cité?) peut encore s'exercer quand les buts affichés sont " 220 millions d'euros d'économies sur les médicaments, dont 62 millions sur les statines contre le cholestérol et 33 millions sur les antibiotiques" et " économiser 60 millions sur les dépenses liées aux ALD et près de 70 millions sur les indemnités journalières » avec à la clé une récompense pour services rendus : "les médecins bénéficieront bientôt d’une prime aux résultats".

Pour atteindre les buts on n'hésite pas à mettre en avant en les faisant passer pour positifs :"les objectifs en matière de prescription et de prévention » : « prescription de génériques, vaccinations contre la grippe, dépistage du cancer du sein, etc. » alors même qu'on a vu ce qu'il faut penser des génériques et au sujet desquels nous rapportons encore une brève dans cette série.

« Maladies graves : le cri d'alarme du Parlement » Les Echos, Le Figaro économie
Les Echos font savoir que « les parlementaires de la MECSS (Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale) ont publié hier un rapport proposant de réformer le régime des affections de longue durée ».
« Près de 10 millions de personnes en bénéficient, soit 15 % des assurés, qui consomment près des deux tiers des dépenses de santé. […] Ces affections vont représenter 89 % de la croissance des dépenses d'assurance-maladie au cours des prochaines années »,
remarque le journal.
Le quotidien cite ainsi le député Jean-Pierre Door, qui déclare : « On va dans le mur ».
Les Echos notent que « pour les réformes à mettre en oeuvre, la MECSS est plus prudente ».
Le journal relève que les parlementaires « demandent d'abord à ce qu'on réserve bien le régime aux maladies coûteuses. […] Autre piste de réforme : réserver la prise en charge à 100 % aux seuls produits et soins en rapport direct avec l'affection ».
Jean-Pierre Door remarque ainsi : « Lorsqu'une patiente est prise en charge à 100 % pour un cancer du sein, il faudrait qu'elle sorte du régime des ALD lorsqu'elle en guérit et qu'elle ne subit plus de traitements coûteux ».
Les Echos observent que « les économies à attendre de ces réformes seraient mineures. C'est pourquoi la préférence de Jean-Pierre Door irait à la suppression du régime des ALD et à la mise en place d'un «bouclier sanitaire» pour tous les assurés ».
Le quotidien note toutefois que « les parlementaires sont conscients que la mise en place du bouclier sanitaire, qui impliquerait une profonde remise en question du fonctionnement actuel de la Sécurité sociale, «n'est pas d'actualité» ».
Le Figaro économie constate aussi que « l’idée du «bouclier sanitaire» [est] relancée ».
Le journal remarque que ce système « pourrait présenter bien des avantages. D’abord remédier à de réelles injustices. […] Ensuite simplifier le maquis des tickets modérateurs, participations forfaitaires, franchises, et leurs multiples exonérations. […] Enfin ralentir la hausse des dépenses d’assurance-maladie, largement due aux ALD ».
Le quotidien note que « toutefois, le bouclier sanitaire ne résoudrait pas la question des dépassements d’honoraires, ni celle du mauvais remboursement de l’optique ou du secteur dentaire ».
Le Figaro économie ajoute qu’« un bouclier proportionnel au revenu remettrait en cause le «pacte fondateur» de la Sécu ».

« Une prime de 5 à 7 euros par patient pour les médecins vertueux » Les Echos, La Tribune, Le Figaro économie, Le Parisien
Les Echos indiquent que « l'assurance-maladie proposera l'an prochain aux généralistes de toucher une prime de 5 à 7 € par patient, dont ils sont le médecin traitant, s'ils atteignent des objectifs destinés à maîtriser les prescriptions et à améliorer la prévention ».
Le journal ajoute que « la prime annuelle pour les médecins qui signeront ce contrat d'amélioration des pratiques individuelles pourrait atteindre en moyenne 5.000 € », puis note que « l'assurance-maladie se serait fixé comme objectif de signer environ 5.000 contrats en 2009 ».
Le quotidien explique que « ces annonces ont été faites hier, lors des négociations entre l'assurance-maladie et les médecins ».
Les Echos relèvent en outre que « le directeur de la Cnam, Frédéric Van Roekeghem, a aussi précisé aux syndicats de médecins les objectifs de «maîtrise médicalisée des dépenses» pour 2009 ».
« L'assurance-maladie souhaite notamment 220 millions d'euros d'économies sur les médicaments, dont 62 millions sur les statines contre le cholestérol et 33 millions sur les antibiotiques »,
remarque le journal.
Le quotidien note enfin que l’assurance-maladie « souhaite également économiser 60 millions sur les dépenses liées aux ALD et près de 70 millions sur les indemnités journalières ».
La Tribune observe également que « les médecins bénéficieront bientôt d’une prime aux résultats ».
Le journal aborde certains de ces « objectifs en matière de prescription et de prévention » : « prescription de génériques, vaccinations contre la grippe, dépistage du cancer du sein, etc. ».
Le Figaro économie parle pour sa part de « négociations au ralenti » entre médecins libéraux et assurance-maladie.
Le quotidien indique qu’« une nouvelle séance aura lieu le 10 décembre – et sans doute d’autres en janvier ».

BIOÉTHIQUE : FIN DE VIE, IVG, LOIS DE BIOETHIQUE, EMBRYON ET PMA

FIN de VIE

La médecine a pour but de conduire le malade à la guérison ou à la fin de sa vie dans les meilleures conditions possibles. Ni l’un ni l’autre ne s’improvisent, cela s’apprend, cela demande des moyens et une volonté de trouver l’être humain digne quand il est malade autant que quand il est bien-portant. La souffrance physique doit être soulagée quelle que soit la prise de risque. Chaque personne de l’équipe soignante doit apprendre à reconnaître et à soulager la souffrance morale ou à proposer au patient de faire appel à ceux dont c’est la profession. L’accompagnement jusqu’à la fin de vie fait partie des soins et du traitement qui ne sont plus curatifs mais palliatifs. Il ne faut jamais oublier que le patient peut avoir décidé, bien-portant, de l’euthanasie pour lui-même et que malade, il peut vouloir aller jusqu’au bout du traitement y compris dans un but curatif car avoir ou pas de l’espoir ce n’est pas quelque chose qui se décide. Nul malade n’est jamais sûr de ce qu’il pensera ou voudra le moment venu, nul médecin ne sait de manière infaillible si la maladie sera vaincue par le malade ou pas, ni quand elle le sera. Les médecins des soins palliatifs sont assez humains pour prendre consciencieusement un risque de mort devant une souffrance intolérable afin de la calmer ou de mettre le patient en état d’inconscience. Accompagner les malades vers la mort et jusqu’à la mort c’est de la médecine, les aider à se suicider ce n’est pas, à notre sens de la médecine. Dans un service, une décision sur la vie ou la mort d’un malade n’appartient pas à une seule personne et doit être collégiale en informant les proches de la manière la plus claire possible. Pour les proches de ceux qui demandent le suicide, souffrance terrible qu’ils leur infligent, la loi nous paraît juste en ne considérant pas qu’il s’agisse d’un délit.

Au plan philosophique, ce à quoi la mission Léonetti a abouti paraît juste :

« Elle a abouti à la conclusion que le suicide était un «droit-liberté» et non un « droit-créance». Autrement dit, ce n’est pas à la société de l’organiser », observe La Croix.

Par ailleurs l’acharnement thérapeutique est inacceptable pour le malade, pour sa famille, pour ceux qui pratiquent les soins au quotidien et pour la société.

L’enseignement de l’éthique mais surtout la réflexion sur la vie avec le recul que donne la philosophie et le détachement que permet la généralisation d’un problème par rapport à l’attachement qu’entraîne une relation aussi privilégiée que celle d’un patient et d’un médecin, nous paraissent devoir être développés.

« Soins palliatifs, des médecins s’engagent » La Croix
C’est ce qu’annonce La Croix sur sa Une, indiquant que « des personnalités du monde médical publient un appel en faveur d’une formation universitaire à l’accompagnement en fin de vie ».
Le journal publie ainsi « l’appel de 6 médecins reconnus, tous convaincus de l’urgence qu’il y a à développer en France l’offre de soins palliatifs » : Régis Aubry (CHU de Besançon); Louis Puybasset (Pitié-Salpêtrière); Sadek Beloucif (Avicenne); François Goldwasser (Cochin); Robert Zittoun; Didier Sicard.
Les praticiens écrivent que « demain, tout acteur de santé va devoir intégrer les soins palliatifs dans sa pratique professionnelle », et indiquent que « pour qu’un tel changement s’opère sur le terrain, il est absolument nécessaire d’actionner le levier de la formation et de la recherche et de créer de véritables chaires de médecine palliative, comme il en existe dans les pays anglo-saxons ».
« Une formation universitaire devra permettre aux médecins et soignants d’acquérir de nouvelles compétences. Outre le contrôle des symptômes et la lutte contre la douleur en phase palliative, les enseignants devront aborder la relation et la communication avec la personne malade et son entourage »,
poursuivent les médecins, qui ajoutent qu’« il faut mettre en route le cercle vertueux : recherche clinique – mise en place des structures universitaires –, modification des pratiques cliniques ».
La Croix publie en outre un entretien avec le député Jean Leonetti, président de la mission parlementaire sur la fin de vie, qui déclare : « Vouloir contrôler la vie et la mort est une erreur ».
Jean Leonetti remarque que « la liberté, c’est celle de pouvoir changer d’avis, alors que l’euthanasie, elle, est irréversible », puis note que « la légalisation de l’euthanasie est inutile. Toutefois, dans un souci de pédagogie, […] on pourrait proposer une modification du code de déontologie médicale, afin de bien préciser ce qu’est un traitement d’accompagnement, comme la sédation. L’arrêt de traitements n’est en aucun cas l’arrêt de soins ».
Le député estime que « le «prendre soin» est la véritable attitude de modernité. […] En légalisant l’euthanasie, on se place sur le terrain de la certitude, de l’individu, de la rupture ; avec les soins palliatifs, on est sur celui du doute, du collectif, du lien. La société ne peut porter ces deux conceptions fondamentales en même temps en son sein ».
La Croix remarque par ailleurs que « l’Association pour le droit de mourir dans la dignité cherche à mobiliser ».
Le journal note que « le 17ème congrès mondial de l’association s’ouvre aujourd’hui à Paris. […] Se faire connaître du grand public, tel est le souhait affiché par l’ADMD ».

« Rachida Dati s’oppose à une dépénalisation de l’euthanasie » La Croix, Libération
C’est ce que remarque La Croix, qui retient qu’« auditionnée hier par la mission Leonetti, la garde des Sceaux a promis une circulaire pour «sensibiliser les magistrats» aux enjeux de la loi sur la fin de vie ».
Le journal relève que « la ministre de la Justice a appelé le législateur à s’en tenir à la loi de 2005, un texte «excellent» qui «se caractérise par une grande humanité» ».
Le quotidien note par ailleurs que « la dépénalisation de l’euthanasie en France ferait, selon la garde des Sceaux, courir le risque de graves «dérives». […] Cependant, le texte est encore mal connu, même au sein du monde judiciaire, a-t-elle reconnu ».
La Croix remarque que « pour remédier à cette méconnaissance, Rachida Dati propose de «renforcer l’information et la formation des magistrats» ».
Le journal ajoute qu’« en ce qui concerne le champ médical, où la loi est également mal connue, la garde des Sceaux a suggéré plusieurs pistes », telles qu’« adapter le code de déontologie médicale pour renforcer l’information des patients mais aussi des familles et des proches ».
Libération retient de son côté que « lors des auditions, [l’ex-garde des Sceaux Robert Badinter] a insisté sur un point du droit français », déclarant qu’« on ne saurait poursuivre pour complicité au suicide ».
Le journal cite ainsi Robert Badinter, qui a déclaré : « Chacun est libre de disposer de son corps et de sa vie. Le suicide, depuis la Révolution française, n’est ni un crime ni un délit. […] Il y a, certes, dans le droit pénal, un délit, instauré en 1988, celui de la provocation au suicide. Qu’est-ce que cela veut dire ? La provocation au suicide, je la comprends mal, sauf pour les mineurs ou les personnes fragiles, ou les malades mentaux ».
Et d’ajouter : « Est-ce que l’existence d’un service médical qui permettrait d’aider les gens à se suicider serait une provocation, et donc susceptible de poursuites ? Je ne sais, j’ai peur que cela soit quand même une incitation ».
Libération remarque que « le droit pénal français reste, pour autant, clair : l’aide au suicide, fût-elle médicale, n’est pas un délit », puis note également que la garde des Sceaux est « satisfaite de la loi Leonetti ».

« Vers un second souffle pour la loi Léonetti » Libération
Eric Favereau revient dans Libération sur les débats qui ont eu lieu au sein de la mission d’évaluation sur la fin de vie.
Le journaliste note que « toutes les auditions ont été menées, et il reste juste un déplacement en Suisse pour voir comment le suicide assisté, qu’autorise la loi helvétique, est mis en pratique. Début décembre, la mission doit rendre son rapport ».
Eric Favereau indique que « contrairement à ce que certains croyaient, la mission ne va pas proposer une nouvelle loi, ni même une adaptation législative. La quasi-totalité des personnes interrogées ont fait part de leur scepticisme devant tout changement législatif, alors que la loi actuelle est récente, reste mal connue, et parfois mal appliquée ».
Le journaliste retient ainsi que la mission « souhaite clarifier la loi, sans la changer », notamment en « proposant la création d’un observatoire sur la fin de vie ».
Eric Favereau ajoute que « quand le patient n’est plus en état de décider, la mission estime que le médecin devrait donner plus d’informations à ses proches », ou encore cite le député Jean Leonetti, qui déclare : « Mon idée est de rendre les directives anticipées [d’un patient] plus applicables ».

La mission « fin de vie » en visite au Royaume-Uni, « pays des soins palliatifs » La Croix
La Croix remarque en effet, sur près d’une page, que « les députés français, chargés d'évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie, se sont rendus au Royaume-Uni, où l'euthanasie est proscrite et les soins palliatifs développés ».
Le journal explique que les députés « ont voulu aller voir de plus près de quelle manière l’Angleterre, qui en a fait une de ses priorités de santé publique, organise, finance et développe son système de soins palliatifs ».
Le quotidien relève qu’« alors qu’environ 500.000 personnes meurent chaque année en Angleterre et au pays de Galles, ce nombre devrait s’accroître pour atteindre les 590.000 personnes par an en 2030. Or, contrairement à ce que souhaite la majorité des citoyens anglais (entre 56% et 74%, selon les études citées par le ministère), désireux de mourir chez eux, 58% des décès ont lieu à l’hôpital ».
La Croix note en outre que « l'accès aux soins palliatifs est très inégal sur le territoire britannique », et explique que le gouvernement « s’est fixé 3 objectifs : permettre à ceux qui le souhaitent de mourir à domicile dans de bonnes conditions, mieux respecter les croyances personnelles et garantir, partout dans le pays, l’accès à un accompagnement de qualité ».
Le journal relève que les députés, « convaincus, qu’il n’est pas opportun de légaliser l’euthanasie en France, […] savent que le développement des soins palliatifs est crucial et qu’il faut des moyens ».

« La mission Leonetti écarte toute légalisation de l’euthanasie » La Croix
La Croix rappelle que « les parlementaires de la mission Leonetti remettent mardi 2 décembre au premier ministre leur rapport sur la fin de vie ».
Le journal indique notamment que « le rapport écarte toute légalisation de l’aide active à mourir ou même «d’exception d’euthanasie». [Pour le député Jean Leonetti,] une telle voie serait inutile puisque, en phase terminale d’une maladie grave et incurable, lorsque survient une demande de mort, «la loi du 22 avril 2005 répond à quasiment toutes les situations» ».
Le quotidien ajoute que « la mission s’est aussi interrogée sur le suicide assisté réclamé par des malades qui, […] sont atteints d’une maladie grave et incurable sans que la mort soit imminente ».
« Elle a abouti à la conclusion que le suicide était un «droit-liberté» et non un « droit-créance». Autrement dit, ce n’est pas à la société de l’organiser »,
observe La Croix.
Le journal constate en outre que « les travaux de la mission ont fait apparaître une profonde méconnaissance de la loi actuelle », et fait savoir que « le rapport devrait proposer de modifier le code de déontologie médicale. La mission souhaite que les conditions d’accompagnement soient clarifiées, en particulier l’usage de la sédation en phase terminale ».
Le quotidien ajoute qu’« afin de diffuser la culture palliative en France, la mission estime qu’il faut améliorer la formation des médecins en la matière. Le rapport devrait ainsi proposer de développer l’enseignement de l’éthique durant les études médicales ».
La Croix relève par ailleurs que « pour désamorcer les situations difficiles, la mission parlementaire pourrait suggérer de nommer dans chaque région un référent issu des soins palliatifs qui pourrait être saisi par la famille, le malade lui-même, voire le médecin ».
« Celui-ci, à la fois expert et médiateur, serait chargé de renouer le dialogue ou de proposer des solutions concrètes de prise en charge, après avoir dressé un tableau objectif de la situation »,
explique le journal.

Jean Leonetti : « Il est inutile et dangereux d'introduire dans la loi l'exception d'euthanasie » Le Figaro, Le Parisien, Libération, La Croix
Le Figaro revient sur le rapport de la mission Leonetti sur la fin de vie, remis aujourd’hui au premier ministre, et publie un entretien avec le député Jean Leonetti.
Le médecin déclare ainsi : « Lorsque le malade est en fin de vie, le dispositif légal actuel […] résout l'immense majorité des problèmes rencontrés. Il m'a semblé dans ce cas inutile et juridiquement dangereux d'introduire dans la loi une exception d'euthanasie ».
Jean Leonetti ajoute que « lorsque la personne qui demande la mort n'est pas en fin de vie et réclame une assistance au suicide, nous avons constaté que la loi française n'interdit pas formellement cette démarche mais évite, en interdisant la manipulation des personnes vulnérables et la provocation au suicide, les dérives que la Suisse constate et tente en vain de juguler ».
Le député remarque que « l'observatoire de la fin de vie réclamé de manière unanime est indispensable. Les études sont rares et inquiétantes, […] où l'on mesure l'importance de la solitude et la rareté de prescriptions d'antalgiques chez les mourants. Nous avons besoin de données objectives, d'une évaluation, non seulement de la loi, mais de la manière dont la fin de vie se déroule en France ».
Jean Leonetti se penche enfin sur l’« acharnement thérapeutique » : « Tout concourt à cette attitude : le financement, la demande quelquefois des patients et des familles, la sécurité judiciaire, la valorisation morale de l'acte. Pourtant cette attitude est humainement inacceptable et coûteuse sur le plan financier ».
« En médecine, tout ce qui est possible n'est pas forcément souhaitable, et pas seulement en fin de vie. Cela nécessite que nous modifiions profondément notre façon de soigner et qu'en médecine la technique performante s'accompagne d'une dimension humaine équivalente »,
conclut le praticien.
Le Figaro observe sur la même page que « les associations en faveur de la légalisation ne désarment pas ».
Le Parisien note également que selon ce rapport parlementaire, « l’euthanasie n’a pas à être légalisée », tandis que La Croix rappelle « comment la France s’est dotée d’un modèle sur la fin de vie », avec la loi de 2005.
Libération consacre pour sa part près de 2 pages à ce nouveau rapport, et publie un entretien avec Jean Leonetti, qui « compare les législations de nos voisins » et déclare que « les critères flous ne sont pas respectés ».

« La loi sur la fin de vie demande de la pédagogie » La Croix, Le Monde, L’Humanité
La Croix revient sur 2 pages sur le rapport Leonetti qui « relance le débat sur le modèle français de la fin de vie ».
Le journal observe que « dans les sondages, les Français se disent majoritairement favorables à l’euthanasie, pratique écartée par le rapport Leonetti. Dans les faits, rares sont ceux qui défendent un droit à la mort ».
Le quotidien s’interroge : « Le débat public sur la fin de vie serait-il donc insuffisant en France ? ».
La Croix note qu’« à en croire les spécialistes, une chose est sûre : l’heure est maintenant à la pédagogie. Pour faire mieux connaître la loi, mais aussi aider la population à prendre la mesure des enjeux ».
Le journal indique par ailleurs que « les partisans de la légalisation de l’euthanasie ne désarment pas ».
Le quotidien relève que pour Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, la mission Leonetti sur la fin de vie « accouche d’une souris avortée».
La Croix observe en outre que « des élus veulent déposer un texte commun pour l’euthanasie », expliquant que les députés Henriette Martinez et Laurent Fabius « estiment que [la loi de 2005] laisse de nombreuses familles totalement impuissantes face à certaines situations de grandes souffrances ».
Le Monde publie pour sa part un reportage dans l’unité de soins palliatifs de l’hôpital Paul-Brousse, à Villejuif (Val-de-Marne), intitulé « Vivre, jusqu’à la mort ».

Cancer : « Faut-il dire la vérité à la famille d’un malade ? » La Croix

Pierre Bienvault note dans La Croix que « pour sa première saisine, le nouveau comité d’éthique de la Ligue contre le cancer s’est penché sur un cas concret : celui d’un patient en échec thérapeutique qui demande aux médecins de ne rien dire à son épouse désireuse pourtant de connaître la vérité ».
Le journaliste indique qu’un « premier débat a eu lieu [vendredi] autour de ce cas difficile », relevant que « deux positions ont émergé : l’une favorable à une information de l’épouse, l’autre à un respect de la volonté de son mari ».
« La majorité des orateurs est toutefois parvenue à s’accorder sur un point : la nécessité de ne pas agir dans l’urgence », ajoute Pierre Bienvault.
Le journaliste cite notamment le psychologue et psychanalyste Alain Bouregba, qui a déclaré : « On se rend compte que les familles ont souvent elles-mêmes la réponse mais que celle-ci leur est douloureuse. Elles n’osent pas formuler cette réponse et préfèrent que le soignant le fasse à leur place .

IVG

Si la loi sur l’avortement reste d’une extrême fragilité et qu’il faut s’assurer que les centres qui la pratiquent continuent d’être bien répartis sur le territoire et fonctionnent de manière à faire face dans les délais aux cas qui se présentent, il nous apparaît à nous, contrairement aux militantes, important de dire qu’il y a de la souffrance et de la solitude inquiète quand on fait pratiquer une IVG et que cela reste un échec de la contraception alors même qu’elle est facile d’accès et d’utilisation. Cela fait partie des constats d’échecs qui montrent que la vie humaine n’est pas régie par le seul rationnel. Par chance dans nos pays, très rares sont les conséquences médicales d’une IVG, mais les séquelles psychologiques que les médecins diagnostiquent à distance, par exemple dans des stérilités inexpliquées ou des problèmes sexuels, expliquent les réserves des médecins si cela n’excusent pas les freins qu’ils seraient censés mettre à cette pratique indispensable.

« L’IVG reste un «droit fragile» » Le Parisien
Le Parisien observe que « sur les 27 nations de l’Union européenne, la France fait partie des 16 pays où une femme peut se faire avorter si elle le demande ».
« Pour autant, ce n’est pas un hasard si le Mouvement français pour le planning familial organise, aujourd’hui et demain, un grand colloque à la Mutualité sur le droit à l’avortement en Europe »,
remarque le journal.
« Ici comme ailleurs, les militantes savent que ce droit est fragile », continue Le Parisien.
Le quotidien relève ainsi que « les centres où se pratique l’IVG disparaissent les uns après les autres, à la faveur de la réforme hospitalière et des regroupements de services ».
« Mais surtout, […] c’est le discours ambiant sur «la souffrance» des femmes qui apparaît dangereuse aux militantes. […] L’idée qu’avorter est forcément traumatisant est d’ailleurs intégrée par un nombre croissant de médecins, lesquels, trop souvent, inventent des freins que n’impose pas la loi »,
ajoute le journal.

LOIS de BIOÉTHIQUE

Que de travail à entreprendre !

Pour ce qui est des tests de dépistage du SIDA ou des tests de dépistage génétique, le problème de leur fiabilité et de la malhonnêteté des entreprises à but lucratif certain, est à considérer en premier. Mais un autre problème est celui de laisser un sujet se trouver seul face à un diagnostic de mort tellement le nom de certaines maladies sonnent comme un glas. Une annonce en douceur, parfois en plusieurs temps, autant que possible adaptée à la demande sous-jacente du sujet qui n’est pas nécessairement celle qu’il formule, paraît la solution la plus appropriée. L’accompagnement par une équipe médicale semble indispensable même si par exemple pour le SIDA l’échéance fatale semble de plus en plus lointaine dans nos pays riches grâce aux progrès thérapeutiques.

Les essais cliniques ont mauvaise presse encore parmi la population et restent attachés au signifiant « cobaye » . Une information et une pédagogie orientées par l’éthique, si on cherche à les développer plutôt que de laisser les essais se faire dans des pays où la rémunération est la seule compensation et où elle est à son minimum, ramèneront les essais du côté d’un avantage possible pour le malade lui-même en même temps que pour d’autres, comme cela est déjà heureusement le but dans bien des cas. L’affaire des bébés cobayes décédés lors d’essais en Inde, si les faits sont réels, est scandaleuse et ne pousse pas à la considération de la recherche que font les laboratoires.

Les autorisations de mise sur le marché des médicaments doivent continuer de respecter les évaluations rationnelles nombreuses qui sont prévues pour permettre de faire au plus juste la balance entre les risques et les avantages et ne doivent en aucun cas céder à la pression d’accélération des laboratoires.

La santé dans les prisons est un des points noirs de l’incarcération qui avait été dénoncé dans son livre par le Docteur Vasseur en 2000. De la loi de 1994 qui a amélioré certaines situations on peut dire qu’ « un de ses effets pervers est qu’elle a légitimé l’idée qu’on pouvait incarcérer pour soigner » les maladies mentales.

« Le Comité consultatif national d’éthique remet à plat la loi de bioéthique » La Croix
La Croix note qu’« après l’Agence de la biomédecine, puis l’Office parlementaire des choix technologiques, c’est le Comité consultatif national d’éthique qui s’apprête à son tour à rendre son «mémoire» sur la loi de bioéthique de 2004 ».
Le journal relève que « le Comité propose une réflexion sur les principes fondateurs » de la loi, et cite Frédérique Dreifuss-Netter, professeur de droit et membre du comité.
Le spécialiste indique : « Nous nous sommes d’abord posé la question de savoir s’il fallait vraiment une loi. Il nous semble que c’est nécessaire pour mettre des garde-fous, non pas à la science elle-même, mais à ses applications ».
La Croix ajoute que « le comité s’est intéressé au contenu de la loi [en] examinant 4 points : le champ d’application de la loi, la technique législative, les grands principes et l’adéquation entre les fins et les moyens ».
Le quotidien observe notamment que « sur le premier point, les sages ont convenu qu’au moins 3 domaines supplémentaires mériteraient aujourd’hui d’être pris en compte : les nanotechnologies, les neurosciences et les relations entre l’homme et la biosphère ».
Le journal ajoute que « la deuxième évolution proposée porte sur la question des principes fondateurs. […] La recherche sur l’embryon serait ainsi autorisée, mais sous certaines conditions ; l’assistance à la procréation s’adresserait à tous ceux qui ne peuvent pas avoir d’enfant, à l’exclusion de telle ou telle catégorie ».

« L’Agence de la biomédecine satisfaite de l’application des lois bioéthiques » La Croix
La Croix indique que l’Agence de la biomédecine « vient de rendre le bilan de la loi de bioéthique d’août 2004 qui lui avait été demandé par le gouvernement ».
Le quotidien cite ce rapport, qui conclut notamment que la loi de bioéthique « a répondu aux attentes qui avaient été placées en elle. (…) Elle a constitué un encadrement efficace du développement parfois exponentiel des techniques de soins innovantes et de recherches dont les thèmes et les perspectives étaient à peine imaginées lors de l’élaboration de la loi ».
Le journal ajoute que l’organisme « propose plusieurs pistes de réflexion pour un changement législatif, notamment en matière de recherche sur l’embryon, dans la perspective de la révision qui aura lieu vraisemblablement en 2010 ». (Rapport disponible sur le site de l’Agence de la biomédecine)

« Éthique médicale : le cas Hannah Jones vu de France » Le Figaro
Le Figaro aborde « le cas Hannah Jones », notant que « cette jeune fille [britannique] de 13 ans, gravement malade, a refusé une transplantation cardiaque au résultat incertain, sachant qu'elle risque de mourir dans les mois qui viennent ».
Le journal remarque qu’« après avoir envisagé de la contraindre à subir cette intervention, les autorités médicales britanniques ont finalement décidé de respecter sa volonté ».
Le quotidien s’interroge : « L'histoire d'Hannah Jones serait-elle appréhendée de la même façon en France qu'en Grande-Bretagne ? ».
Le Figaro rappelle que « la loi du 4 mars 2002, dite «loi Kouchner», établit clairement le respect de la volonté du patient. Si la volonté de la personne de refuser un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout engager pour la convaincre d'accepter les soins indispensables. Mais «aucun acte médical, ni aucun traitement, ne peut être pratiqué sans son consentement», indique le texte à propos des individus majeurs ».
Le journal relève que « pour les mineurs, la situation est plus complexe », et cite notamment Anne Laude, codirecteur de l'Institut droit et santé.
La spécialiste indique que « si le jeune a un état de discernement au moment du choix, à lui de refuser ou de consentir aux soins ».
Le Figaro note que « les équipes médicales s'adaptent à la maturité » du jeune patient, mais ajoute : « Il n'empêche, en cas de refus du jeune, les médecins vont immédiatement s'adresser aux parents. Si ces derniers s'opposent également aux soins, l'équipe médicale peut encore en dernier recours solliciter l'appui du juge des enfants ou du procureur de la République ».
Pierre Le Coz, vice-président du Comité national d'éthique, déclare cependant que si ce cas avait eu lieu en France, « nous nous serions inclinés comme les autorités anglaises, car il n'est pas rare que ces opérations de la dernière chance se traduisent par de graves complications ».

« Des tests rapides de dépistage du sida hors milieu médical » Le Figaro, Le Parisien
Le Figaro fait savoir que « l’association Aides commence dès aujourd’hui [dans ses locaux] à proposer de manière expérimentale » des tests rapides de dépistage du sida, grâce à un programme de l’ANRS.
« Effectués sur une goutte de sang, ils permettent d’obtenir les résultats en quelques minutes », note le journal.
Le quotidien précise que « ce programme expérimental débute à Montpellier, pour être rapidement étendu à Lille, Bordeaux et Paris », relevant qu’il s’agit d’« améliorer le dépistage dans les milieux homosexuels où l’épidémie reste très active ».
Le Figaro observe en effet que « le dépistage du sida est un semi-échec en France. Encore actuellement plus de 35 000 personnes seraient infectées sans le savoir ».
Le journal ajoute qu’« une autre recherche est également en cours d’évaluation afin de mesurer l’impact de la mise à disposition d’un test rapide dans les centres de dépistage anonyme et gratuit. […] Enfin, deux projets de l’ANRS visent à tester le dépistage rapide dans les services d’urgence des hôpitaux ».
Le Parisien consacre également un article au « lancement des tests de dépistage rapide […] dans la communauté homosexuelle de Montpellier ».
Le journal indique qu’« au cours du premier trimestre 2009, ce dépistage rapide sera également proposé dans les services d’urgence des hôpitaux Bichat à Paris et Raymond-Poincaré à Garches ».

Les « limites du test génétique » Le Monde
Dans le cadre d’une exposition de la Cité des sciences et de l'industrie à Paris, sur « l’univers des tests génétiques, de l'imagerie médicale et du dépistage », Le Monde publie un entretien avec Ségolène Aymé, généticienne et épidémiologiste.
La directrice de recherche à l'Inserm déclare qu’« il ne faut pas mettre la génétique à toutes les sauces », et observe que « beaucoup des tests génétiques actuellement proposés sont de l'arnaque. Leur utilité médicale est nulle ».
Ségolène Aymé rappelle que « les gènes ne sont pas des éléments isolés, mais travaillent de concert et sont en interaction avec leur environnement. […] De plus, les gènes sont plastiques, ils s'expriment ou non. Calculer un risque individuel en testant tous les gènes connus, personne ne sait le faire ».
La généticienne remarque que « les tests génétiques proposés aux Etats-Unis ont été développés par des entreprises privées qui ont besoin de rentabiliser leurs investissements. Leur développement relève d'un pilotage de la demande par l'offre. Les problèmes posés par cette génétique récréative relèvent plus de la protection du consommateur que de l'éthique ».
Ségolène Aymé ajoute qu’en matière de « médecine prédictive », « l'imagerie va davantage se développer », mais indique que « ce n'est pas parce qu'une tumeur est là qu'elle va se réveiller », et rappelle que « les grands déterminants de la santé sont l'alimentation et le mode de vie ».

« Les essais cliniques mettent le cap à l'Est » Les Echos
Les Echos notent en effet que « les tests cliniques pratiqués sur des volontaires sains ou malades se déplacent vers des pays où le recrutement des patients est plus facile ou moins coûteux ».
Le quotidien livre notamment les propos de Dominique Blazy, directeur médical chez Amgen France, qui remarque qu’« il reste un énorme effort d'éducation à faire auprès des patients et des médecins ».
Le journal relève en effet que pour le responsable, « les essais cliniques de nouveaux traitements médicaux sont un enjeu stratégique mal compris par la population et les pouvoirs publics ».
Les Echos remarquent par ailleurs que les médicaments pour enfants, qui « exigent des essais cliniques spécifiques, commencent à se développer ».
Le journal publie en outre les résultats d’une enquête du LEEM sur la recherche clinique en France et sa place dans le monde.
Le quotidien note que « si on veut bénéficier d'un traitement expérimental innovant, il vaut mieux habiter en Ile-de-France plutôt que dans le nord-est de l'Hexagone. Selon l'enquête, près de 30 % des patients recrutés cette année pour participer à un essai clinique habitent la région parisienne ». (Enquête à télécharger sur le site des Echos)

Des « bébés cobayes » en Inde ? Libération, L'Express numéro 2983

Libération relaie une information du Times of India, sur « 49 nourrissons morts après des essais thérapeutiques».
Le quotidien indique que « l’affaire [s’est passée] dans le plus grand hôpital de New Delhi », relevant qu’« en juin, la Fondation Uday, association caritative active dans les maladies héréditaires, ayant eu vent de rumeurs, s’est saisie de l’affaire et a questionné l’hôpital public ».
Libération note que l’établissement « a répondu que depuis le 1er janvier 2006, 4.142 bébés ont été admis pour y subir 42 tests. L’hôpital a reconnu que «49 décès ont été enregistrés» ».
Le journal s’interroge : « Des essais de quoi ? Cela reste flou : l’hôpital cite la molécule rituximab, commercialisée en Europe par Roche pour des patients souffrant de lymphome non hodgkinien agressif, l’Olmésartan pour traiter l’hypertension artérielle, un médicament de Sankyo Pharma, et le Valsartan fourni par Novartis, également contre l’hypertension artérielle ».
Le quotidien précise que « ces essais n’avaient rien de clandestin, ils ont été validés par un comité d’éthique interne », l’hôpital indiquant de son côté que « tous ces enfants étaient gravement malades ».
Le journal note cependant que « la Fondation Uday soupçonne l’hôpital d’avoir convaincu «des familles pauvres et analphabètes» d’y participer ». Libération cite par ailleurs un porte-parole de Roche, qui a déclaré : « Nous n’avons mené aucun essai pédiatrique en Inde ». Le quotidien rappelle que « depuis une dizaine d’années, dans l’indifférence générale, les grandes firmes pharmaceutiques délocalisent massivement leurs essais vers les pays en voie de développement, pour des raisons de coût mais aussi de facilité ».
Libération livre les propos de Gérard Lenoir, chef de service de pédiatrie à l’hôpital Necker, à Paris, qui déclare que « la plupart de ces essais sont nécessaires et importants ».
Mais le praticien remarque que pour faire de tels essais en France, « il faut l’accord des deux parents. C’est extrêmement difficile de les avoir ».
L'Express constate pour sa part que « les autorités indiennes exigent des explications ».
Le magazine note que selon l’hôpital, « les enfants décédés faisaient partie d’une groupe bénéficiant d’un traitement «standard». Leur mort serait la conséquence des maladies graves dont ils souffraient» ».

« La santé a du mal à trouver sa place dans les prisons » La Croix

A la suite d’un article sur la « multiplication des suicides » en prison, La Croix note que « depuis 15 ans, de nombreux rapports ont dénoncé le problème des soins en milieu carcéral. Aujourd’hui, lors d’une séance interne, l’Académie de médecine devrait à son tour tirer la sonnette d’alarme avant de faire des recommandations pour améliorer la loi du 18 janvier 1994 ».
Le quotidien rappelle que « cette loi a constitué un véritable tournant. [Elle] a permis de transférer la prise en charge [des détenus] à des équipes hospitalières qui se déplacent dans les prisons pour délivrer des soins ».
Le journal remarque « de nombreux professionnels estiment que cette loi a permis des progrès incontestables », mais constate que « la situation reste problématique dans bon nombre d’établissements du fait d’un manque de moyens chroniques ». La Croix relève que « le plus gros défi des médecins exerçant en milieu pénitentiaire reste la prise en charge des pathologies mentales».
Le quotidien cite notamment le Dr Catherine Paulet, présidente de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire, qui déclare que « la loi de 1994 a été une vraie avancée mais un de ses effets pervers est qu’elle a légitimé l’idée qu’on pouvait incarcérer pour soigner ».

Médicaments : ne pas brader l'évaluation avant commercialisation » Prescrire, septembre 2008
Prescrire rappelle que « des procédures dérogatoires d'autorisation de mise sur le marché permettent un accès plus rapide au marché de certains médicaments ».
« Au détriment de leur évaluation », note la revue.
Prescrire explique qu’une AMM « suppose l'évaluation préalable de la balance bénéfices-risques du médicament dans une situation clinique précise », et indique qu’« à côté de l'AMM "classique" (ou sur dossier "complet"), de nombreuses procédures dérogatoires ont été mises en place au cours des dernières années, visant à réduire la contrainte de l'évaluation avant AMM : AMM accélérées, AMM conditionnelles, AMM pour circonstances exceptionnelles, sans compter les "autorisations temporaires d'utilisation" (nominatives ou de cohorte) et autres "protocoles thérapeutiques temporaires" ».
Le mensuel relève que « la multiplication de ces procédures rapides d'AMM s'accompagne d'une réduction de l'évaluation clinique préalable, et donc des garanties minimales d'efficacité et de sécurité que l'on attend des AMM octroyées par les autorités de régulation ».
Prescrire estime que « les patients, qui souhaitent parfois un accès rapide à des médicaments nouveaux, ont intérêt à comprendre qu'un tel accès s'accompagne souvent d'une évaluation moins approfondie de leur balance bénéfices-risques, à leurs risques et périls ».

EMBRYON PMA

On constate que le recours aux techniques de PMA est de plus en plus fréquent en Europe et que les dons d’ovocytes, très encadrés en France et beaucoup plus libres dans les pays limitrophes, ou de sperme, n’arrivent pas à satisfaire la demande. Les causes de cette nécessité de faire appel de plus en plus souvent à la PMA sont pour une part connues et souvent sociétales : l’allongement de la durée des études des femmes, l’utilisation de la contraception depuis le jeune âge jusqu’à tard, la carrière des femmes qui compte de plus en plus dans leur vie et face à cela, les moyens mis à la disposition des couples et particulièrement des mères, comme les crèches, les garderies, les postes à mi-temps ou à temps partiel, le congé de naissance, les garanties de garder son poste ou d’avoir de l’avancement malgré une ou des grossesses restent insuffisants, mais ces causes sont aussi environnementales en particulier dans la détérioration dramatique des qualités du sperme. Il serait de première nécessité de la part de la société de rendre possible aux jeunes femmes d’envisager les grossesses entre 25 et 35 ans. C’est devenu un devoir pour un médecin d’en faire prendre conscience aux jeunes femmes qui viennent les voir pour une contraception.

La demande est telle que la stérilité est devenue un business dans les pays européens.

La Croix rapporte que la recherche sur les embryons hybrides c’est-à-dire humain et animal, est désormais autorisée en Angleterre, seul pays dans cette situation, tout comme la naissance de bébés médicaments, c’est-à-dire de bébés choisis génétiquement pour être compatibles avec un frère ou sœur déjà nés et atteints d’une maladie génétique afin d’être un donneur potentiel d’organes ou de cellules, ainsi que la FIV pour les femmes célibataires ou les couples de femmes homosexuelles, pratiques qui elles, existaient déjà sans que la loi les couvrent.

Quant à la quête de l’enfant parfait, en dehors du problème éthique qu’elle pose lorsqu’elle fait un saut dans l’eugénisme, lorsqu’elle risque de diminuer encore la biodiversité, elle ne peut que conduire à la déception car l’enfant parfait de la science a très peu de chance de correspondre à l’enfant parfait de l’imaginaire de chacun des membres du couple parental ! C’est peut-être une façon pour la vie de s’en sortir quand même.

L’Agence de la biomédecine « favorable à la poursuite de la recherche sur l’embryon » Le Parisien
Le Parisien note en bref que « l’Agence de la biomédecine s’est déclarée hier favorable à la poursuite de la recherche sur l’embryon, interdite en France, sauf à titre dérogatoire ».
Le journal rappelle que « dans son bilan d’application de la loi de bioéthique de 2004, l’Agence a souhaité que la greffe de reins avec donneur vivant puisse prendre «son essor en France» et qu’une réflexion soit engagée sur la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes ».

« Le business européen de la fécondation in vitro » Le Figaro
Le Figaro consacre une page au sujet, notant que « pour quelques milliers d’euros, et quel que soit leur âge, des femmes se rendent aujourd’hui en Espagne, en Grèce ou en Ukraine pour contourner la législation ».
Marie-Christine Tabet note ainsi que « l’Espagne, la Belgique, la Grèce, la République tchèque, l’Ukraine… proposent des formules tout compris avec bébé à la clef. Les prix varient de 2 500 euros en Grèce à plus 12 000 euros en Espagne où la loi de la demande fait monter les prix ».
La journaliste observe que « les couples candidats à une FIV se tournent vers des pays qui garantissent l’anonymat des donneurs, acceptent les femmes de plus de 43 ans et pratiquent des prix défiant toute concurrence ».
Marie-Christine Tabet livre notamment les propos du Dr Nikos Prapas, qui « possède l’un des cabinets d’obstétrique les mieux fréquentés » de Thessalonique, en Grèce.
Le praticien observe que « c’est un grand fleuve. La demande ne cesse de croître. Les évolutions sociologiques des sociétés occidentales conduisent toutes les femmes à repousser l’âge de la maternité ».
De son côté, le Pr François Olivennes remarque qu’« il n’existe pas de fichiers nationaux des donneuses, nul ne sait si ces femmes ne multiplient pas les dons dans différents centres risquant ainsi des complications ultérieures».

« Les donneurs de spermatozoïdes ne sont pas assez nombreux » Le Figaro, Le Parisien, Libération
Le Figaro note que « dans l’Hexagone, il devient difficile pour les couples infertiles d’avoir recours à un don de spermatozoïdes. Les donneurs ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande ».
Le journal indique qu’« ils n’étaient que 248 en 2006 pour plus de 2 800 couples en attente. Une attente qui dure désormais jusqu’à 2 ans ».
Le Figaro remarque que « pour doubler le nombre de donneurs, l’Agence de la biomédecine s’apprête à lancer une campagne nationale d’incitation au don ».
« Le 24 novembre, un numéro vert d’information sera mis en ligne et un site Internet sera lancé pour permettre aux hommes de se renseigner sur cette question encore taboue », poursuit le quotidien.
Le journal rappelle que « gratuit, anonyme et volontaire, le don de sperme est strictement encadré par la loi de bioéthique de 2004. Le donneur doit non seulement être en bonne santé et avoir moins de 45 ans mais également avoir l’accord de sa compagne et être déjà père ». (Plus d’informations sur www.dondespermatozoides.fr)

« Un rapport plaide pour les banques privées de sang de cordon » La Croix, Le Parisien
La Croix remarque qu’« alors que la France est déficitaire en sang de cordon placentaire, utilisé pour soigner des maladies du sang, la sénatrice Marie-Thérèse Hermange propose d’autoriser le recours aux banques privées ».
« A condition de respecter certains principes de solidarité », précise le journal.
La sénatrice indique ainsi que « si, un jour, un médecin devait avoir besoin de ce sang pour un autre malade, la banque serait obligée de lui délivrer en priorité ».
Le quotidien se penche sur les utilisations actuelles et futures du sang de cordon, Marie-Thérèse Hermange expliquant qu’« il s’agit de développer des thérapies régénérant différents organes, allant du muscle cardiaque à la rétine et sans doute jusqu’aux neurones du cerveau ».
La sénatrice précise toutefois que « les annonces très médiatiques de régénération d’organes qui pourraient un jour éventuellement être «réparés» ou «recréés» sont génératrices d’attentes déraisonnables ».
« Il est nécessaire qu’une limite éthique soit posée au fantasme d’une humanité autofondée et parvenant à s’affranchir une fois pour toutes de la nature », continue Marie-Thérèse Hermange.
La Croix rappelle qu’actuellement, « on recense 7 banques en France auprès desquelles les médecins peuvent s’approvisionner pour soigner une maladie du sang ».
« Le problème est que les unités de sang ainsi stockées sont loin d’être suffisantes pour répondre aux besoins des médecins, qui sont obligés de se fournir à l’étranger », continue le journal.
Le quotidien remarque que « le développement de nouvelles banques publiques est très onéreux », et aborde le risque de « voir des familles, désireuses de garder le sang de cordon de leur enfant, avoir recours à des exportations frauduleuses ou à des accouchements dans des pays autorisant les banques privées ».
Le Parisien relève de son côté qu’« il faut collecter davantage de sang de cordon », observant que la France est « située au 16ème rang mondial en termes de stocks ».
Le journal cite également Marie-Thérèse Hermange, qui indique qu’« il faut porter le plus rapidement possible et au plus tard d’ici 2020 le nombre d’unités de sang de cordon stockées en France à 50 000. Actuellement, il y a 7 022 greffons stockés ».
Le quotidien note par ailleurs qu'« en France, l’accord des parents reste difficile à obtenir. Selon l’Etablissement français du sang, sur 4 000 naissances, seules 1 200 familles donnent leur accord. Souvent par manque d’information sur l’innocuité du prélèvement pour le bébé et sur son usage thérapeutique ».

« Les embryons hybrides bientôt autorisés en Grande-Bretagne » La Croix
La Croix remarque sur près d’une page que « dans la quasi-indifférence générale, les députés britanniques ont autorisé mercredi des scientifiques à créer des embryons hybrides, issus de l’intégration d’ADN humain dans des ovules d’animaux, dédiés à la recherche médicale ».
Le journal indique que « le texte […] pourrait entrer en vigueur en novembre. La Grande-Bretagne accentuera alors sa distinction du reste de l’Europe ou des États-Unis, en permettant aux scientifiques des expériences interdites ailleurs ».
La Croix précise que « la recherche sur les embryons hybrides sera très contrôlée. […] L’objectif scientifique avancé est de pousser la recherche sur des maladies génétiques comme Alzheimer ou Parkinson ».
Le journal rappelle en effet que « pour créer des embryons, il faut des ovules. Mais les scientifiques en manquent ».
Le quotidien explique que « les scientifiques ont donc eu l’idée d’utiliser des ovules d’animaux en substitut. Leur noyau est complètement vidé et l’embryon résultant possède, à terme, 99,8 % d’ADN humain. Les scientifiques peuvent alors récolter les cellules souches et étudier leur comportement ».
Le quotidien précise que « la loi autorise trois changements particulièrement controversés : les expériences sur les embryons hybrides, la naissance de «bébés médicaments» et l’autorisation de fécondation in vitro pour les femmes célibataires et les couples de femmes homosexuelles ».
La Croix observe que « les opposants […] sont scandalisés », mais note que « le paradoxe de cette loi est qu’elle ne va quasiment rien changer puisqu’elle ne fait qu’entériner des pratiques déjà en place ».

La « quête génétique » de « l'enfant parfait » Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que, selon The Times, « une équipe britannique annonce être parvenue à améliorer considérablement les techniques de sélection d’embryons et espère commercialiser un test de diagnostic préimplantatoire en 2009 ».
Le journaliste s’interroge : « Va-t-on très bientôt franchir une nouvelle étape dans la sélection génétique des embryons humains conçus par fécondation in vitro ? ».
Jean-Yves Nau explique que cette équipe de chercheurs, menée par le Pr Alan Handyside (Bridge Centre de Londres), « a mis au point une technique permettant de déterminer de multiples caractéristiques de prédispositions à de nombreuses affections à partir de l'analyse d'une seule cellule embryonnaire ».
Le journaliste remarque « cette perspective vient bouleverser le cadre dans lequel la sélection génétique embryonnaire avait jusqu'à présent été développée et autorisée. Elle relance aussi de manière spectaculaire la controverse éthique sur l'usage qui peut ou non être fait de cette pratique, que certains qualifient d'"eugéniste", et sur la quête de l'"enfant parfait" ».
Jean-Yves Nau indique que « l'autorité britannique chargée de surveiller les activités de procréation médicalement assistée devrait prochainement dire si elle autorise ou non la commercialisation de ce procédé ».
Le journaliste précise cependant que « cette nouvelle possibilité technique se heurte à un obstacle pratique : le nombre limité des embryons pouvant, dans un couple, être conçus par fécondation in vitro, soit en moyenne moins d'une dizaine par tentative ».

RECHERCHE

« Recherche : manifestations devant l’Inserm » La Tribune, Les Echos
Les Echos constatent que « la contestation se poursuit chez les chercheurs ».
Le journal note qu’« après l’épisode houleux du CNRS jeudi dernier, le conseil d’administration de l’Inserm s’est lui aussi déroulé hier dans un climat agité ».
Le quotidien observe qu’« il a été délocalisé en banlieue parisienne, alors que 200 chercheurs étaient en train de manifester devant le siège de l’établissement ».
Les Echos relèvent que « les syndicats dénoncent les «menaces sur les organismes de recherche» liées à la baisse des effectifs. Ils fustigent aussi la réorganisation de l’Inserm et du CNRS en instituts, estimant que ces organismes risquent de se transformer en simples agences de moyens après la création de l’Agence nationale de la recherche ».
La Tribune aborde également ce « conseil d’administration chahuté », et note que la réforme du système de la recherche « devrait être très rapidement inaugurée ».
Le journal publie un entretien avec le directeur général de l’Inserm.
André Syrota déclare entre autres que « le point de départ [de cette réforme] est le constat de l’extrême complexité dans la recherche en sciences du vivant et de la santé où plusieurs organismes, mais aussi plusieurs agences, interviennent. […] A terme, il n’y aura plus qu’un seul grand institut. L’enjeu est de faire émerger des universités françaises du niveau d’Oxford et de Harvard ».

Valérie Pécresse entend « mettre fin à la fuite des cerveaux » Le Figaro

Le Figaro indique en effet que « la ministre de la Recherche devrait annoncer [aujourd’hui] une série de mesures destinées notamment à favoriser le retour des meilleurs chercheurs français partis à l'étranger ».
Le journal publie un entretien avec Valérie Pécresse, qui déclare, entre autres, vouloir « attirer les talents vers les métiers [de l'enseignement supérieur et de la recherche] en reconnaissant le doctorat comme une première expérience professionnelle et en revalorisant les débuts de carrières des maîtres de conférence. Leur rémunération augmentera de 12 à 25 % ».
« Pour éviter la fuite des cerveaux vers les laboratoires étrangers, nous distinguerons les 130 jeunes enseignants-chercheurs les plus prometteurs en leur offrant une chaire de 5 ans dotée d'une prime annuelle (de 6 000 à 15 000 €) et d'un capital pour leurs recherches (de 50 000 à 100 000 €) », poursuit la ministre.
Valérie Pécresse ajoute qu’elle « veut faire venir ou revenir de l'étranger d'excellents chercheurs. J'ai demandé à l'ANR de lancer en 2009 un programme «Retour post-doc» pour une quinzaine de lauréats. Ils bénéficieront chacun de financements allant jusqu'à 600 000 ou 700 000 € sur 3 ans. Ils disposeront ainsi des moyens pour constituer une petite équipe et développer un projet de recherche ».

FLICAGE ou LUTTE CONTRE L'ATTEINTE à LA POSSIBILITÉ des JEUNES à SE CONSTRUIRE sans les effets du LIBÉRALISME ÉCONOMIQUE OUTRANCIER ?

MÉDICAMENTS

Il nous paraît nécessaire de diffuser des informations médicales sur Internet qui est appelé à remplacer le bon dictionnaire médical familial. Mais ce dictionnaire était un ouvrage scientifique fait par des professionnels sérieux, son défaut était de ne pouvoir être mis à jour sauf à en racheter régulièrement un nouveau car la médecine évolue vite. Internet a l’avantage de permettre une mise à jour quasi instantanée, son défaut est de permettre à tout un chacun d’écrire autant de stupidités et de notions erronées qu’il veut.

Il s’agirait donc de concevoir une sorte de site d’information médicale tenu par les généralistes et les spécialistes de chaque maladie, éventuellement les malades et indépendant des laboratoires afin de donner des informations justes, comportant le recul nécessaire pour ne pas effrayer les patients « débutant dans la maladie » ou angoissés, régulièrement actualisée, indiquant des adresses ou des contacts où le relai peut être pris pour la prise en charge singulière.

Les médecins ont assez à dire sur les maladies et à faire dans leur exercice pour ne pas laisser s’installer sur le site l’idée d’une médicalisation de la vie quotidienne exagérée.

Comme il y a des sujets bien plus urgents et graves qui seraient à proscrire sur Internet et que l’on constate que c’est jusqu’à présent impossible, laissons les laboratoires faire de la prétendue ou de la réelle information médicale mais uniquement sur leur site de laboratoire pour que les malades sachent bien qu’il s’agit d’un site dont le but peut être intéressé et ils jugeront. Mais que le site médical officiel existe parallèlement et soit connu comme le devient l’encyclopédie d’Internet etc.

TABAC

Il n’est plus besoin de rappeler à présent combien le tabac est nocif et combien on a mis de temps à le savoir, à le reconnaître puis à l’admettre. C’est sans doute une dépendance parmi les plus fortes et protéger les jeunes devient une nécessité éthique. Mais vouloir passer de la permissivité totale, on a quand même fait des coins fumeurs dans les lycées il y a quelques années( !) à la prohibition c’est aller trop vite et ne pas se rendre compte que pour certains y compris des jeunes c’est hélas impossible physiquement.

La loi sur l’interdiction dans les lieux publics paraît juste car trop longtemps on a eu le tort d’admettre que les non-fumeurs devaient se plier au bon vouloir des fumeurs y compris au travail au prix parfois de crises d’asthme, de migraines ou autres parce qu’il faut bien aller gagner son pain quand même. On a laissé les fumeurs, comme le dit Michel Serres philosophe et ancien gros fumeur, s’approprier l’espace qui n’appartient à personne. Mais il faut savoir donner le temps et ne pas culpabiliser les fumeurs outre mesure en particulier les femmes enceintes psychologiquement fragiles. Il faut les aider médicalement et leur proposer une aide psychologique.

ALCOOL

L’alcoolisme est depuis longtemps un problème de santé publique, c’est une maladie qui associe dans sa complexité des facteurs biologiques, neurologiques, psychologiques et sociaux. Ce qui est très grave c’est qu’actuellement on voit apparaître un alcoolisme massif des jeunes et malheureusement des très jeunes avec des comas éthyliques sévères, graves et que ces alcoolisations aigues deviennent un mode de jouir qui s’installe chez les adolescents et les adolescentes.

Pour lutter contre ce qu’on peut appeler hélas cet état de fait, on met en place une loi qui ne fait que rendre justice à ce que l’éducation avait toujours prôné et que l’on a négligé pour défendre le libéralisme économique et le droit à la publicité et au sponsoring. Même l’alcool pour être un plaisir et non une servitude doit passer par une éducation. Il faudra bien que l’on cesse de mettre l’économie comme seul but et comme seul maître surtout quand il s’agit de défendre les enfants et les adolescents.

Peut-être risque-t-on de passer à côté des causes réelles si on ne se demande pas ce que ces prises d’alcool inconsidérées et répétées remplacent chez les jeunes, ce qu’elles signifient. Quel est le manque qu’ils cherchent à combler ? Quel est l’exemple qu’ils cherchent à suivre ou plutôt où sont les exemples qu’ils n’ont plus pour les suivre? D’où vient le manque de désir qui caractérise désormais la plupart d’entre eux ? Pourquoi ont-ils tellement besoin de ce décrochage que leur procure l’alcool ou aussi bien les drogues pour affronter l’autre ? Peut-on considérer que les valeurs qui ont quitté la société étaient à la fois porteuses et propulsives pour la jeunesse ? L’argent et le manque de manque matériel des sociétés riches démocratiques, ne seraient alors pas, seuls, de bons maîtres ni l’horizon vers lequel tendre ? Il se pourrait que l’économie ne doive pas viser que le seul argent et que l’éducation ne doive pas viser que l’absence de manque surtout matériel. En économie avec la crise comme en éducation devant son échec le pragmatisme ne serait-il pas de savoir dire non par éthique ?

MÉDICAMENTS

« La délicate frontière entre information et publicité pour les médicaments » La Croix, Les Echos
La Croix fait savoir que « la Commission européenne propose [demain] une directive autorisant une «information» sur Internet et par voie de presse sur les médicaments ».
« Ce qui inquiète médecins et associations de consommateurs »
, observe le journal.
Le quotidien remarque ainsi que pour « répondre à la demande croissante d’une information médicale directe et fiable, la Commission européenne s’apprête à proposer une législation autorisant à donner aux patients une «information non promotionnelle» sur les médicaments prescrits ».
La Croix note que « le texte est controversé car si chacun s’accorde à bannir toute publicité pour les médicaments délivrés sur ordonnance, les contours de l’«information non promotionnelle» restent à préciser. Une «information» délivrée par qui ? Sur quels supports ? ».
Le journal observe que « du côté des groupes pharmaceutiques, on sait bien que ce n’est pas avec de la publicité, comme pratiqué outre-Atlantique, qu’on gagnera la confiance des patients ».
« L’industrie pharmaceutique vise d’abord l’internaute qui s’active à trouver de l’information sur une maladie, afin de le guider dans sa recherche »,
explique La Croix.
Le quotidien cite Ilaria Passarani, du Bureau européen des unions de consommateurs, qui déclare quant à elle qu’« entre publicité et information, il n’est pas possible de fixer la ligne quand c’est l’industrie qui la détermine. […] L’industrie donnera les informations qu’elle veut sur les médicaments qu’elle veut ».
La Croix remarque que « pour elle, diffuser ce type d’informations engendrera «une médicalisation de la vie quotidienne à outrance, en créant de nouveaux besoins de médicaments pour traiter un état qui n’en requiert pas forcément» ».
Lisette Tiddens-Engwirda, secrétaire général du Comité permanent des médecins européens, déclare pour sa part qu’« une information neutre et de qualité doit être disponible sur Internet. Cependant les groupes pharmaceutiques connaissent leurs produits mais pas le patient. Ils ne doivent pas s’asseoir à la place du médecin ».
Les Echos notent de leur côté que Bruxelles est « soupçonné de vouloir autoriser la publicité » pour les médicaments.
Le journal retient que le projet de directive « prévoit d’autoriser les laboratoires pharmaceutiques à informer les patients sans passer par des médecins ou des pharmaciens. Au grand dam de ces derniers, qui se sentent menacés dans leurs prérogatives, mais s’inquiètent aussi de l’objectivité de telles données ».

TABAC

En Allemagne, « les médecins veulent que les fumeurs soient traités comme les drogués » Libération
Libération constate en effet que la « Chambre allemande des médecins demande à ce que les caisses de maladie reconnaissent [les fumeurs] officiellement comme [malades] afin de pouvoir mieux les «soigner» ».
Le quotidien cite ainsi le corps médical allemand, selon lequel « entre la moitié et les deux tiers des fumeurs sont des malades confrontés à un problème de dépendance. Considérer le tabac comme un fait de société, dont on peut se sortir avec la seule volonté, est totalement inadapté ».
Ces médecins « souhaitent que se développe en Allemagne une aide spécifique aux personnes dépendantes du tabac ».
Le journal observe qu’« un tiers des adultes et 20 % des adolescents fument outre-Rhin. 140 000 fumeurs meurent chaque année de tabagisme. Sur les 2 100 cliniques et hôpitaux du pays, une poignée seulement propose des programmes permettant aux fumeurs de décrocher ».
Libération remarque cependant que « la Chambre des médecins a touché là un nerf à vif de la société allemande qui rechigne particulièrement à s’arrêter de fumer. Les lois antitabac adoptées en début d’année par la plupart des Länder pour répondre aux exigences de la Commission européenne ont dressé des centaines de cafetiers et nombre de fumeurs sur les barricades ».

« Le tabac, facteur le plus important de décès prématuré » chez les femmes Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien explique en effet que selon une étude parue dans le British Medical Journal, réalisée auprès de 80 000 femmes à partir de 1980, « le tabagisme est apparu comme le facteur le plus important de décès prématuré ».
Le journal note que « les chercheurs ont enregistré 8 882 décès, dont 1 790 à la suite de maladies cardiovasculaires et 4 527 à la suite de cancers. Si les femmes n’avaient jamais fumé, 28 % de ces décès auraient pu être évités ».
Le quotidien ajoute que « si les femmes n’avaient pas fumé, avaient pratiqué une activité physique, suivi un régime alimentaire pauvre en mauvaises graisses mais aussi surveillé leur poids, 55 % des décès auraient pu être évités ».
Le Parisien remarque que cette étude « a aussi montré que les femmes avec une consommation légère ou modérée d’alcool avaient moins de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire que les abstinentes ».
De son côté, Le Figaro indique qu’une « nouvelle campagne antitabac à destination des jeunes » sera lancée à partir du 20 septembre, axée sur le « manipulation opérée par l’industrie du tabac ».
Le journal note en effet que ce thème est « un argument qui porte chez les 15-24 ans, contrairement aux risques pour leur santé, un message qui ne les touche pas ».

Le tabagisme progresse chez les jeunes » Libération
C’est ce que relève Libération, « malgré la prévention ».
Le journal aborde la nouvelle campagne antitabac lancée dans les écoles primaires et les collèges par la Fédération française de cardiologie, intitulée « Pour une génération sans tabac ».
Le quotidien indique que selon la Fédération française de cardiologie, « 12 % des 9-10 ans et 34 % des 11-15 ans ont déjà essayé de fumer, dont un sur deux va continuer par la suite ».
Libération cite le Pr Thomas, auteur d’une enquête sur le sujet, qui remarque que « le nombre de jeunes qui expérimentant la première cigarette et ceux qui restent fumeurs après est sensiblement le même d’année en année ».
Le journal note « la seule évolution notable : sur les années précédentes, «la consommation quotidienne [était] moins importante. Mais sur le dernier baromètre, elle augmente de nouveau» ».
Libération livre le témoignage de plusieurs adolescents, dont Pierre-Henri, 18 ans, « ex-anticlope » qui déclare : « C'est mon grand-père qui m’a fait fumer ma première taffe ».

« La caféine préjudiciable pour le fœtus » Le Monde
Le Monde relève brièvement que selon une étude britannique parue sur le site du British Medical Journal, « la consommation de caféine au cours de la grossesse retarde la croissance intra-utérine du fœtus ».
Le journal explique qu’« après avoir analysé la consommation de caféine chez plus de 2 600 femmes enceintes n’ayant pas une grossesse à risque, le Dr Justin Konje et ses collègues des universités de Leicester et de Leeds ont constaté que la croissance du fœtus était d’autant plus ralentie que la dose de caféine consommée était importante ».
Le Monde précise que « l’effet a été retrouvé quelle que soit la source de caféine : café, thé, cola… ».

ALCOOL

Arrivée du « premier alcootest pour lait maternel » Le Parisien, La Croix
Le Parisien note en effet qu’« importé des Etats-Unis où il est en vente depuis 2 ans, le premier alcootest pour lait maternel [dénommé Milkscreen] s’apprête à débarquer en France ».
Le quotidien note que « le principe est simple : une goutte de lait sur la bandelette et 2 secondes plus tard, la maman sait si son lait est bon pour son bébé ou pas ».
Le journal relève qu’« il ne s’agit évidemment pas d’inciter les femmes à boire de l’alcool quand elles allaitent leur bébé… Juste «de les éclairer et les rassurer quand, exceptionnellement, elles trempent leurs lèvres dans un verre de vin ou de champagne» ».
Le Parisien observe cependant que « lait et alcool ne sont pas des mots faciles à associer en France, où les médecins luttent déjà avec difficulté pour faire accepter aux femmes enceintes de renoncer totalement à l’alcool ».
La Croix rappelle de son côté que « pendant la grossesse, c’est zéro alcool ».
Le journal revient ainsi sur la « campagne de sensibilisation sur les risques de l’alcool chez la femme enceinte », organisée depuis l’été par le CNGOF et l’association Entreprise-Prévention.
Le quotidien cite le Pr Jacques Lansac, président du CNGOF, qui remarque : « Nous avons souhaité cette information car les conséquences de l’alcoolisation fœtale touchent encore trop d’enfants en France ».
La Croix retient en effet que « les spécialistes ne sont pas en mesure de déterminer un seuil minimal de consommation qui ne présenterait pas de risque pour l’enfant à naître ».
Le Dr Alain Rigaud, chef de service en alcoologie à Reims, indique que « lorsqu’une femme boit un verre d’alcool, le rythme cardiaque de son bébé atteint 180 battements par minute. C’est comme si on lui faisait faire 30 minutes de course à pied ».
Le praticien ajoute que « chaque année en France, on recense environ 7 000 naissances de bébés alcoolisés de manière préjudiciable ».

« Un médicament contre l'alcoolisme en débat » Le Figaro
Martine Perez aborde à son tour dans Le Figaro le livre du Dr Olivier Ameisen, dans lequel il « raconte comment il a utilisé le baclofène, un myorelaxant destiné à traiter les spasmes musculaires des personnes atteintes de sclérose en plaques ou de paraplégie, pour en finir avec l'alcool » (« Le Dernier verre », éd. Denoël).
La journaliste relève qu’« après des articles publiés par Olivier Ameisen dans des revues scientifiques, quelques médecins ont prescrit à des patients alcooliques ce médicament, avec des résultats plutôt probants ».
« Mais la preuve scientifique est plus exigeante et demanderait de vrais essais thérapeutiques comparant deux groupes d'alcooliques prêts à arrêter de boire : les uns traités par le baclofène et les autres non »,
explique Martine Perez.
La journaliste note ainsi que « des experts demandent un essai thérapeutique », alors que d’autres « sont plus réservés, sans être hostiles ».
Le Pr Renaud de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie (hôpital Paul-Guiraud, Villejuif), déclare que « l'alcoolisme est un gros problème en France. C'est dommage de botter en touche avec le baclofène. Il n'y a rien d'absurde à vouloir faire des essais thérapeutiques d'autant que l'on dispose d'une expérimentation animale encourageante chez le rat ».
Le Pr Xavier Laqueille, chef de service (Sainte-Anne, Paris), remarque de son côté : « Je ne sais pas trop quoi en penser car il y a peu d'observations cliniques. Les doses proposées sont très nettement supérieures à celles utilisées en neurologie. Et l'alcoolisme est une maladie complexe, mettant en jeu à la fois des facteurs neurobiologiques et psychosociaux ».

« L'alcool bientôt interdit de vente aux mineurs » Le Figaro
Le Figaro note que « la lutte contre l'ivresse des jeunes Français est lancée ».
Le journal indique en effet que « Roselyne Bachelot doit présenter mercredi en Conseil des ministres une série de mesures destinées à combattre le phénomène d'alcoolisation aiguë des adolescents ».
Le quotidien précise ainsi : « Interdiction de la vente d'alcool aux mineurs, suppression des boissons alcoolisées dans les stations-service, fermeture des «open bars» dans les soirées étudiantes, le tout assorti de contrôles de police ».
Le Figaro explique notamment qu’« une amende de 7 500 euros est prévue en cas d'infraction à la loi, ainsi que la suspension de la licence du commerçant et l'obligation de suivre un stage de responsabilisation ».
Le journal cite la ministre de la Santé, qui a récemment déclaré qu’« une augmentation de 50 % des hospitalisations pour comas éthyliques a été constatée chez les moins de 15 ans entre 2002 et 2007 ».
Le quotidien ajoute qu’« un temps étudiée, la suppression des «happy hours» […] n'a, elle, pas été retenue à l'issue de la concertation engagée avec le secteur ».
Le Figaro note enfin que « la prohibition des «cigarettes bonbons», un tabac parfumé destiné à séduire les adolescents, a en outre été glissée parmi les mesures antialcool ».

Jean-Marie Le Guen : « On devrait pouvoir attaquer les alcooliers en justice » Le Parisien

Le Parisien publie un entretien avec le député Jean-Marie Le Guen, qui « détaille l’amendement qu’il dépose aujourd’hui à la future loi de Roselyne Bachelot pour lutter contre l’alcoolisme des jeunes ».
Le député déclare ainsi : « On ne peut pas se contenter de taper sur les consommateurs et les cafetiers. Je propose que l’on puisse poursuivre pénalement les alcooliers lorsqu’ils cautionnent, financent et organisent des actions de promotion qui poussent à une consommation excessive d’alcool ».
Le spécialiste des questions de santé explique que « grâce à cet amendement, en cas d’accident, le directeur d’un établissement universitaire, un maire ou une association pourront aller voir le procureur de la République pour lui demander d’ouvrir une enquête ».
« Et si preuve est faite qu’un alcoolier est impliqué dans le drame et qu’il a incité les jeunes à une alcoolisation excessive, il pourra écoper de peines à la hauteur de la gravité de l’accident », poursuit le député.
Jean-Marie Le Guen estime que « le binge drinking […] est certes un phénomène de société, mais il est aussi fortement encouragé par les industriels, en sponsorisant par exemple des soirées étudiantes ».
Le député précise : « Les alcooliers ont le droit de faire leur promotion, mais celle-ci ne doit pas être débridée ».
Jean-Marie Le Guen déclare en outre qu’« il est faux de dire, comme le font les alcooliers, que la loi Evin leur interdit de faire de la publicité sur Internet. Ils ont déjà tous leurs sites Web ».
« Mais ce qu’ils aimeraient faire, c’est bien plus que ça, en envoyant par exemple des mails dans les boîtes des jeunes », continue le député.

Ados et alcool : « Les saoûleries ponctuelles ne cessent de progresser » L’Express, numéro 2991
L’Express note sur une double page qu’« un atlas détaille, pour la première fois, la consommation [d’alcool par les adolescents] région par région ».
Le magazine indique qu’« il confirme des tendances comme les beuveries à répétition, mais il remet aussi en question quelques préjugés tenaces ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur cet atlas publié par l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, avec l'aide de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, notant que « les deux régions où les jeunes de 17 ans boivent le moins d'alcool » sont l'Ile-de-France et le Nord - Pas-de-Calais, et « celle où ils boivent le plus », les Pays de la Loire.
L’Express cite François Beck, statisticien et sociologue à l'Inpes, qui remarque à propos des jeunes du Nord : « Ils voient bien les dégâts causés chez leurs aînés : les hospitalisations, les décès par cirrhose et les accidents de la route. Leur génération se montre plus méfiante à l'égard de la boisson ».
Le magazine relève qu’« en Bretagne, en revanche, les jeunes ne se distinguent pas de leurs aînés. Comme les adultes, ils restent dans la moyenne nationale pour l'usage régulier d'alcool ».
L’hebdomadaire remarque que dans cette région, « les boit-sans-soif sont d'abord considérés comme de bons vivants. Les actions de sensibilisation se sont multipliées ces dernières années mais leur effet, s'il existe, ne peut pas se manifester sur les instantanés de l'Atlas, relevés en 2005 ».
L’Express précise que « sur le fond, pourtant, les adolescents bretons ne font que suivre la tendance de l'ensemble de la France. Dans la plupart des régions (à l'exception notable de la Bourgogne), la proportion de jeunes de 17 ans buvant régulièrement du vin ou d'autres boissons titrées est en diminution sur 3 ans ».
« A l'inverse, les beuveries occasionnelles ne cessent de progresser. Et même les beuveries à répétition. Un phénomène qu'il n'est plus possible d'ignorer »,
conclut le magazine.

« Les écrans perturbent le sommeil des adolescents » Le Figaro
Le Figaro remarque que « pour lutter contre les nuits écourtées [des adolescents], nocives tant pour la santé que pour l'apprentissage scolaire, l'Unaf (Union nationale des associations familiales), le Réseau Morphée, spécialisé dans le sommeil, et l'académie de Paris ont décidé de réagir en faisant front commun ».
Le journal aborde ainsi la présentation hier d’un « DVD interactif à destination des familles, des enseignants et des professionnels de santé pour tout savoir sur le sujet ».
Le quotidien note que « ce support […] sera diffusé gratuitement. On y apprend notamment que la lumière des écrans d'ordinateur dérègle la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil, et retarde l'endormissement ».
Le Figaro cite notamment Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, qui observe que « tout le monde - et pas seulement les adolescents - a vu la durée de son sommeil diminuer. La raison est simple : le nombre d'activités qui ont le pouvoir de nous réveiller s'accroît avec les nouvelles technologies ».
Le spécialiste ajoute que « c'est parce qu'ils n'ont pas envie d'aller se coucher que certains d'entre nous, et notamment les adolescents, vont surfer le soir tard sur Internet. On vit dans une société d'insécurité psychique qui fait que l'on a des angoisses face au sommeil ».

« Internet, nouveau supermarché des drogues douces » Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui remarque sur une double page qu’« utilisant un vide juridique, de plus en plus de sites Internet proposent d’acheter des graines de cannabis ou des herbes exotiques aux effets hallucinogènes ».
Le journal observe que « ce nouveau commerce inquiète les autorités françaises ».
Le quotidien indique qu’« Etienne Apaire, président de la Mission de lutte contre la drogue et la toxicomanie, veut faire évoluer la législation dans le cadre du plan gouvernemental 2008-2011 ».
Le Parisien remarque en effet que « ce flou juridique sur la vente de graines entraîne une préoccupante explosion de l’autoproduction de cannabis, qui a atteint, selon une étude de la Mildt à paraître prochainement, 50 tonnes en France en 2007 ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, qui déclare : « On veut interdire les graines de cannabis les plus dangereuses ».
Le Parisien s’interroge : « Que contiennent vraiment les sachets d’herbes vendus » sur le Net ?
Le quotidien relève que « les autorités sont d’autant plus vigilantes qu’il y a 2 ans la plante à la mode sur Internet était l’Iboga, cultivée en Afrique de l’Ouest ».
Nathalie Richard, chef du département des stupéfiants à l’Afssaps, indique que « des données sur ses effets neurotoxiques sont apparues et elle a été classée en stupéfiant. Elle a provoqué 10 décès dans le monde et 1 en France ».

OBÉSITÉ

« La France à la traîne dans la prise en charge de l'obésité » Libération, Figaro, Croix, Humanité, Tribune, Echos

Le Figaro aborde à son tour la publication du rapport de la mission parlementaire d'information sur la prévention de l'obésité présidée par Valérie Boyer, qui « demande que la lutte contre l'obésité soit déclarée grande cause nationale pour 2009 ».
Le quotidien remarque que le texte « propose 80 mesures pour prévenir et traiter la surcharge pondérale », la France étant « à la traîne » dans ce domaine.
Le journal observe que « ce rapport met pour la première fois l'accent sur le manque de structures de prise en charge des obèses. Au-delà de la prévention, les hôpitaux doivent désormais s'organiser pour faire face à cette nouvelle pathologie et proposer un circuit de soin ».
Le Figaro indique que « 12 % des patients traités à l'hôpital sont obèses et 1 % présentent une obésité morbide. [Seuls] quelques rares centres hospitaliers universitaires sont correctement équipés pour faire face à cette nouvelle donne ».
Le quotidien relève par ailleurs que « nombre de personnes souffrant d'obésité ne savent pas en général vers qui se tourner pour bénéficier de soins adaptés ».
Le Figaro ajoute que le rapport « préconise la mise à niveau en termes d'accueil, de personnels et d'équipements des 31 centres de référence régionaux prévus - mais loin d'être finalisés - destinés aux patients obèses », ou encore « prône le développement d'unités d'éducation thérapeutique de prise en charge de l'obésité, où interviennent des médecins, nutritionnistes, infirmières, éducateurs sportifs… ».
Le quotidien cite en outre ce texte, qui « souhaite que les surcoûts liés à la prise en charge des patients présentant une obésité sévère soient pris en compte dans la tarification à l'activité à l'hôpital ».
Le Figaro constate enfin que « le «bonus malus» sur certains aliments [proposé par ce rapport] créé la polémique ».
Valérie Boyer déclare ainsi : « Nous attendons des experts scientifiques qu'ils nous soumettent une liste de produits pour lesquels la TVA pourrait diminuer et une autre pour laquelle cette taxe pourrait éventuellement augmenter ».
Le journal cite le Pr Arnaud Basdevant, « un des meilleurs experts français en matière » de nutrition, qui se dit « plus favorable à une détaxation des fruits et légumes qu'à une taxation des produits gras, sucrés ou salés ».
De son côté, Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires, déclare : « Nous sommes contre la taxation, car nous considérons qu'aucun produit n'est mauvais pour la santé, sinon il serait retiré du marché ».
Libération se penche aussi sur ce rapport, relevant notamment qu’il « suggère d’interdire les acides gras trans, largement présents dans l’alimentation, et d’augmenter le nombre d’heures de sport à l’école ».
La Tribune retient pour sa part que « les industriels [sont] opposés au projet de taxe sur le grignotage », et « rappellent qu’il faudrait passer par Bruxelles avant d’obtenir » une telle taxation.

Serons-nous tous obèses demain ? » La Tribune
C’est la question que se pose La Tribune.
Le journal constate en effet que « l’OMS tire la sonnette d’alarme : l’obésité prend les proportions d‘une épidémie planétaire. D’où l’importance d’une prise en charge alimentaire précoce et curative de cette maladie ».
Le quotidien observe qu’« un espoir de traiter cette épidémie va peut-être sortir des recherches menées par une équipe franco-anglaise », qui « vient de mettre au jour le rôle clé d’un nouveau gène de l’obésité, le PCSK1 ».
La Tribune relève que « les chercheurs ont ainsi démontré que l’obésité sévère et la banale prise de poids ont une base génétique commune ».

Une jeune femme décède après avoir « acheté des pilules amaigrissantes sur le web » Journal du Dimanche, 2 novembre 2008
Le Journal du Dimanche indique qu’une femme de 32 ans est décédée vendredi aux urgences de l’hôpital Robert-Ballanger, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), après des « malaises à répétition » puis 2 arrêts cardiaques.
Le journal remarque que « cela faisait 2 semaines que Nicole suivait un «traitement», acheté sur Internet, pour perdre des kilos superflus » (les gélules « Best Life – Fat burning capsules »).
Le Journal du Dimanche s’interroge : « Les gélules amaigrissantes sont-elles directement à l’origine de sa mort ? L’enquête de la Sûreté départementale de Seine-Saint-Denis devra répondre à cette question ».
L’hebdomadaire cite un responsable de l’hôpital, qui déclare : « Il y a présomption mais nous n’avons aucune certitude ».
De son côté, le procureur de la République de Bobigny, François Molins, indique qu’« il faut être prudent. Une autopsie sera pratiquée [aujourd’hui]. […] Le produit sera également expertisé ».
Le Journal du Dimanche relève que « pour le nutritionniste Patrick Serog, les produits «fat burning» vendus en France en pharmacie «sont inoffensifs puisqu’ils ne contiennent généralement que des extraits d’ananas. En revanche, achetés sur Internet, ils relèvent de la loterie !» ».
Le journal en profite pour noter que « santé publique et cyberpharmacie ne font pas bon ménage », indiquant que « longtemps cantonnée, dans l’indifférence générale, aux pays du Sud, la contrefaçon de médicaments devient de plus en plus sensible au Nord, notamment par le biais d’Internet ».

Lait frelaté : « La France interdit les produits avec dérivés laitiers chinois » Le Parisien
C’est ce qu’annonce Le Parisien, qui cite un communiqué des ministères de l’Agriculture et de l’Economie, indiquant que « les pouvoirs publics ont décidé à titre conservatoire d’adopter des mesures de précaution complémentaires pour tous les produits incorporant des dérivés laitiers d’origine chinoise ».
« Ces produits devront être retirés du marché »,
ajoutent les ministères.
Le Parisien rappelle que « l’importation de produits laitiers chinois est déjà interdite dans l’UE », et note que « la DGCCRF a procédé à des contrôles pour s’assurer qu’aucun lait pour enfants d’origine chinoise n’était vendu en France ».
Le quotidien constate qu’en Chine, « le scandale du lait coupé à la mélamine a provoqué une psychose après la mort de 4 bébés, alors que plus de 6 000 autres sont malades ».

« Bachelot contre la taxe sur la «malbouffe» » L’Humanité, Le Parisien, La Croix
L’Humanité indique en effet que « la ministre de la Santé a écarté, hier, après ses collègues du Budget et du Travail, l’idée avancée par un rapport parlementaire de taxer davantage la «malbouffe» et d’abaisser en contrepartie la TVA sur les fruits et légumes ».
Le journal cite Roselyne Bachelot, qui a déclaré que « la démarche est intéressante mais nous sommes dans une période difficile sur le plan économique, et taxer un certain nombre de produits reviendrait à taxer les plus faibles ».
La Croix revient de son côté sur ces acides gras trans qui « font débat ».
Le quotidien cite la députée Valérie Boyer, qui indique dans son rapport parlementaire : « Il est estimé que leur élimination totale aux Etats-Unis permettrait d’éviter de 70 000 à 100 000 décès par an ».
La Croix note que « Cécile Rauzy, chef de projet à l’Association nationale des industries alimentaires, répond que les produits américains ont une teneur en acides gras trans bien supérieure à ceux consommés en France ».

« Appel à la vigilance sur les alicaments » Le Monde, Les Echos, Que choisir octobre 2008
Le Monde constate que l’association de consommateurs UFC-Que choisir « doute » que « les promesses marketing des "alicaments" […] soient fondées » et « appelle à un encadrement renforcé de la publicité ».
Le journal indique que « pour étayer son discours, l'association s'est penchée sur le cas du yaourt Essensis de Danone. […] Le discours publicitaire, illustré par des visages de femmes se mirant dans leur petite cuillère prête à plonger dans le laitage, en vantait les vertus cosmétiques. Essensis nourrit "la peau de l'intérieur", et contribue à "une peau plus saine et donc plus belle", revendique l'industriel ».
Le Monde note que « UFC-Que Choisir a vérifié les assertions en menant une étude pendant trois mois auprès de 100 personnes. […] Si l'efficacité de la crème hydratante est prouvée, rien au contraire ne distingue un consommateur d'Essensis d'un non-consommateur ».
Le quotidien livre la réaction de Sven Thormahlen, directeur de la recherche de Danone, qui déclare : « Je trouve extrêmement dommage d'enterrer ainsi un sujet comme la dermo-nutrition, de grande importance pour la santé
Le Monde remarque que l’association de consommateurs « demande un renforcement de la réglementation. Elle souhaite que les démonstrations scientifiques s'appuient sur des méthodologies définies avec l'Afssa [Agence française de sécurité sanitaire des aliments] et l'Aesa [son homologue européen] et que ces organismes aient un droit de regard sur les communications publicitaires ».
Les Echos notent également, en bref, que « UFC-Que choisir demande la mise en place de règles obligeant les fabricants de produits laitiers à prouver les vertus qu’ils attribuent à leurs produits ».

« Le soja accusé de favoriser le cancer du sein » Le Parisien
Le Parisien consacre un article au soja : « On pensait qu’il diminuait les risques de cancer du sein chez les femmes qui en consomment. Eh bien c’est tout le contraire ».
Le journal rend ainsi compte du colloque organisé récemment au Sénat, dans le cadre de l’opération Octobre rose, « organisée pendant tout le mois contre cette pathologie ».
Le Parisien explique que « le soja est une légumineuse qui contient des phyto-estrogènes, comme l’avoine, le maïs et l’orge, mais à concentration supérieure. Ces molécules ressemblent beaucoup à l’oestradiol, une des hormones sexuelles féminines ».
Le quotidien cite Jean-Marie Bourre, de l’Académie de médecine et auteur de « Bien manger : vrais et faux dangers » (Odile Jacob), qui déclare que « ce sont donc de potentiels perturbateurs hormonaux chez les femmes. Cela peut favoriser le développement des cancers hormono-dépendants, comme ceux du sein ».
Le praticien ajoute : « Le lait de soja est tout d’abord une escroquerie nutritionnelle. Ce n’est qu’un liquide blanc. Il ne contient ni calcium ni oligo-éléments. Il est strictement contre-indiqué pour les enfants ».
Le Parisien cite David Servan-Schreiber, qui « organisait de son côté un colloque » et déclare quant à lui : « Il ne faut pas exagérer. Plusieurs études […] montrent que le soja diminue le risque d’avoir un cancer du sein. Mais il est vrai que les femmes qui ont déjà eu cette pathologie, ou qui sont susceptibles d’avoir un cancer hormono-dépendant, doivent limiter leur consommation. En mangeant un yaourt de soja par jour, on ne risque rien ».
Le quotidien indique que « les femmes exposées à ce risque doivent être vigilantes, en évitant les compléments alimentaires à base de phyto-estrogènes vendus contre la ménopause en parapharmacie ».
« Pour les femmes ménopausées, mais aussi les plus jeunes qui cherchent un moyen de se protéger du cancer du sein sans risque, il y a tout simplement… le sport »,
poursuit le journal.

« Une charte sur les dangers du mobile » La Tribune, Le Parisien
La Tribune indique que « le secrétaire d’Etat au Développement de l’économie numérique envisage d’interdire les objets radioélectriques pour les moins de 3 ans et la publicité pour les mobiles adressée aux moins de 12 ans ».
Le journal note ainsi qu’Eric Besson « a convoqué vendredi les 3 opérateurs mobiles pour une réunion de travail avec des membres des ministères de la Santé, de l’Economie et de l’Aménagement du territoire ».
Le quotidien ajoute que selon un document de travail, « «une grande campagne d’information et de sensibilisation du bon usage du portable» sera mise en place. Le but est d’appliquer «le principe de précaution sans générer des peurs inutiles parce qu’infondées à ce jour» ».
La Tribune rappelle que « selon l’OMS, «l’organisme absorbe 5 fois plus de signaux de la FM et de la télévision que des stations» de téléphonie mobile, et ce «sans qu’on ait constaté d’effets indésirables sur la santé» depuis 50 ans ».
Le Parisien constate pour sa part que « les parents deviennent prudents », observant qu’« à la suite des récentes mises en garde de cancérologues, les familles changent de comportement ».
« Comme Isabelle qui, la nuit en allant embrasser [ses enfants], enlève désormais systématiquement le portable rangé sous leur oreiller »,
remarque notamment le journal.
Le quotidien observe cependant que les parents « continuent à acheter des portables à leurs enfants », puis livre un entretien avec David Servan-Schreiber, « à l’origine de l’alerte des spécialistes contre le portable ».
Le psychiatre lance un appel : « Qu’on mène enfin une vraie et sérieuse étude ».

« La polémique sur l'innocuité des téléphones portables est relancée » Le Monde
Le Monde s’interroge : « Quand connaîtra-t-on les résultats de la plus vaste étude internationale visant à évaluer les risques sanitaires auxquels s'exposent les personnes utilisant des téléphones portables ? ».
Le journal note en effet que « baptisée "Interphone", cette étude a été lancée en 2000 et achevée 6 ans plus tard. Elle a été menée dans 13 pays auprès de 14 000 personnes ».
« Après une longue série de reports et de contretemps inexpliqués, il semblait acquis que les résultats de ce travail seraient soumis pour publication durant le mois de septembre. Tel ne sera pas le cas »,
observe le quotidien.
Le Monde cite la coordinatrice de l’étude, Elisabeth Cardis, du Centre de recherche en épidémiologie environnementale, à Barcelone (Espagne), qui indique qu’« une version que nous espérons consensuelle de l'article est en préparation et nous l'attendons sous peu. Il se pourrait donc que l'article soit soumis pour publication rapidement ».
Elisabeth Cardis explique ainsi ce retard : « Il n'y a pas d'hypothétiques nouvelles difficultés. Il y a seulement les emplois du temps chargés des collaborateurs et les vacances qui ont fait que la nouvelle version de l'article est seulement sur le point d'être terminée ».
Le Monde observe que « ce nouveau contretemps survient alors que des scientifiques américains viennent, devant le Congrès, de tenir sur ce thème des propos inquiétants ».
Le journal cite notamment David Carpenter, spécialiste de santé publique et professeur de santé environnementale à l'université d'Albany (New York), qui a déclaré : « On ne doit pas rééditer ce que nous avons connu à propos de la cigarette et du cancer du poumon, où notre nation a pinaillé sur chaque détail d'information avant d'avertir le public ».