lundi 24 mars 2008

Meeting à Nice

Nice prépare son Meeting. À peine revenus de celui de la Mutualité à Paris, vibrant et chaleureux, nous nous sommes mis en tête de mobiliser, sur la Côte d’Azur, ceux qui refusent l’empire du chiffre et de l’évaluation. L’accueil de ce projet a été immédiatement favorable parmi artistes, écrivains et intellectuels, sensibles à l’incalculable et réfractaires à l’emprise insidieuse de la norme. Certains prendront part à cette journée, en apportant leur témoignage et leur lecture de l’époque : Nicole Caligaris, dont nous entendrons lire des extraits de sa pièce « L’os du doute », charge féroce contre les managers, et qui dira le bien qu’elle pense de ceux qui réduisent le fonctionnement humain au modèle du computer ; Maryline Desbiolles, écrivain, et Bernard Pagès, sculpteur, qui diront ce qui ne peut se mesurer dans l’acte créatif ; Pierre Le Pillouer, poète et responsable du site sitaudis.com, qui évoquera les ravages des petits hommes gris dans le champ des lettres et de l’édition. Les universitaires ne seront pas en reste : nous mettrons en vedettes Anne Juranville et Jean-Michel Vives, professeurs de psychologie clinique à Nice, dont les Masters, où circulent les signifiants de la psychanalyse et la référence au sujet de l’inconscient, sont menacés de disparition. Ils pourront discuter avec André Tosel, philosophe, et Robert Charvin, juriste, tous les deux professeurs émérites, de l’ordre qui va régner dans la recherche et l’université. Une invitée que nous avons eu plaisir à entendre à Paris, Isabelle This-Saint Jean, économiste et responsable de « Sauvons la recherche », apportera sa forte contribution à ce débat. Un magistrat du Syndicat de la Magistrature est aussi attendu. Les membres de l’École de la région animeront les débats et interviendront sur ce qui concerne leurs pratiques, notamment en institution : l’analyse d’orientation lacanienne dira sa place dans ce qui anime la cité.

Quand et où ? Le 10 mai ! Dans le bel Amphithéâtre Linné du Parc botanique Phoenix, à Nice.

Philippe De Georges

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