mercredi 21 mai 2008

Le plan autisme 2008-2010

Brèves de Mediscoop, par le Dr Marie-Elisabeth Sanselme-Cardenas
La presse médicale au scanner

L'inquiétude que pouvait donner notre dernière brève était justifiée : le plan Autisme 2008-2010 est annoncé et avec lui le repli sur le comportementalisme sous prétexte de choix plus large pour les parents! Les principaux arguments se réduisent à l'évocation des cas de patients absolument non spécifiques ou d'autres ayant, de façon assez probable, fait l'objet d'erreurs diagnostiques. Le combat, d'une part pour une information honnête des parents et d'autre part, le combat de ceux qui croyons au discours analytique, pour montrer son effet quand on sait le mettre en évidence et en tenir compte, ces combats sont plus que jamais d'actualité, hélas.

Après les informations que l'on peut tirer du commentaire de l'Avis 102 du Comité d'Éthique dont nous avons parlé hier, on peut, pour aborder les choses avec un peu plus de légèreté dans ce sujet si sérieux et douloureux, se reporter au diaporama annonçant les Journées sur l'autisme de Clermont en janvier 2008, qui évoquait la manière avec laquelle le personnel de Nonette autour du Dr Rabanel (et d'une façon générale le personnel des institutions du RI3), respecte les sujets qui leur sont confiés, cas gravissimes, et les amène en tenant compte de la dimension du désir et en partant de leur lalangue, vers un peu de "civilisation" avec le moins de souffrance possible.

Ceci est écrit dans l'espoir que des parents d'autistes tomberont dessus, le liront et pourront se faire une idée de ce que cherche l'approche psychanalytique de l'autisme au XXIème siècle.

« Les enfants autistes ne seront plus oubliés » Le Parisien, La Croix, Libération
Le Parisien indique en effet sur près d’une page que Roselyne Bachelot et Valérie Létard, secrétaire d'Etat chargée de la Solidarité, « annoncent de concert [aujourd’hui] les mesures du plan Autisme 2008-2010. Un programme d'action très attendu, qui devrait donner un coup de balai dans ce secteur en complète déshérence ».
Le quotidien retient que « le plan Autisme met pour la première fois en avant les méthodes «comportementales» et prend ses distances avec l'approche psychiatrique et psychanalytique de la maladie ».
Le Parisien note ainsi que « ce plan va permettre aux familles de disposer d'un choix plus large, en diversifiant les modes de prise en charge, en expérimentant des types de structure nouveaux ».
Le journal ajoute que « le plan prévoit de combler le retard en matière d'accueil et doit créer au moins 2 800 places supplémentaires spécifiquement dédiées ».
Le quotidien observe enfin que « le plan doit améliorer le diagnostic, en faisant en sorte qu'il soit rendu moins tardivement (actuellement, il n'est guère donné avant l'âge de 3-4 ans) ».
Le Parisien brosse en outre le portrait de Tom, 9 ans, qui il y a 5 ans a été diagnostiqué « autiste sévère et attardé mental » et qui, « après 2 ans de traitement spécial à la maison avec un psychologue formé, est [maintenant] premier de sa classe de CE2 ».
De son côté, La Croix dresse le portrait de Jonathan, 23 ans, « stagiaire dans une entreprise informatique », qui « malgré l’autisme, essaie de vivre comme les jeunes de son âge ».

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