« Anorexie : décoder les premiers symptômes ». Le Figaro
Catherine Petitnicolas remarque dans Le Figaro que « bien des hypothèses ont été formulées pour expliquer ces désordres du comportement alimentaire [que sont l’anorexie et la boulimie], aux répercussions très sévères tant physiques que psychiques ».
La journaliste indique qu’« une étude américaine publiée dans une revue spécialisée de pédiatrie et de médecine de l’adolescent pointe le fait que d’avoir très peu de repas familiaux en commun est un facteur facilitateur ».
Catherine Petitnicolas relève ainsi que « selon l’équipe de Diane Neumartk-Sztainer, épidémiologiste à l’université de Minnesota, à Minneapolis (Etats-Unis), les très jeunes filles qui partagent plus de cinq fois par semaine la table familiale auraient par la suite moins tendance à se jeter dans des régimes draconiens, à se faire vomir ou à avoir recours à des pilules pour maigrir, des diurétiques ou des laxatifs ».
« En revanche, ceci n’est pas confirmé chez les garçons de même âge », précise la journaliste.
Catherine Petitnicolas cite pour l’occasion le Pr Maurice Corcos, chef du service de psychiatrie de l’adolescent à l’Institut mutualiste Montsouris, à Paris, qui rappelle : « Nous savons bien depuis longtemps que la table est également un lieu relationnel, un lieu d’échange où l’affectivité est primordiale ».
La journaliste observe ainsi que « le fait de ne plus pouvoir partager les repas avec ses proches est un symptôme d’alerte que les parents doivent savoir repérer et décoder ».
S'il s'agit de décoder les premiers symptômes, nous sommes d'accord que c'est important et qu'on peut ainsi intervenir tôt et proposer de l'aide tôt, encore que cela ne soit hélas pas si simple que cela. Mais on peut se méfier de l'interprétation de l'étude, américaine bien sûr, avec des statistiques et des chiffres bien sûr, qui amènerait à conclure qu'il faut obliger les adolescentes qui ne mangent plus à la table familiale, à y manger à nouveau ou à les habituer par ces séances progressives (!) à y manger à nouveau peu à peu (!) et avoir ainsi la conscience tranquille! Heureusement le journaliste utilise des termes justes "le fait de ne plus pouvoir partager les repas avec ses proches est un symptôme d’alerte".
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