samedi 20 octobre 2007

Info medico psycho sociale, par le Dr Marie-Élisabeth Sanselme-Cardenas

INFO MÉDICO PSYCHO SOCIALE

Parle-t-on de médicaments qui soignent et font maigrir les patients ou de médicaments qui rapportent et font gonfler les laboratoires!
Gros, joyeux et censé ou maigre, triste et fou?

« Fronde judiciaire contre la pilule anti-obésité de Sanofi »

Libération, Le Figaro économie, La Croix, La Tribune

Libération note en effet sur une page que « le laboratoire est poursuivi aux États-Unis pour diffusion d’information trompeuse ».
Le journal précise qu’à l’origine de cette démarche se trouve un investisseur institutionnel, expliquant que « certains actionnaires ont été floués financièrement en achetant des actions Sanofi sur la foi du potentiel de ce traitement que le labo présentait comme un «blockbuster» ».
Libération observe que « selon les plaignants, les déclarations des dirigeants de Sanofi à propos du Zimulti ® [Acomplia ® en France], dans l’année qui a précédé le refus d’experts sanitaires américains d’homologuer le médicament, étaient «matériellement fausses et trompeuses car les défendeurs ont dissimulé des données sur sa propension à causer des dépressions» ».
Le quotidien rappelle que cet « effet secondaire [était] pourtant connu de longue date dans les milieux médicaux ».
Libération note qu’« à l’état major parisien de Sanofi, […] on réfute en bloc ».
Le journal cite un porte-parole du laboratoire, qui a déclaré hier : « Nous contestons ces allégations et nous défendrons vigoureusement nos intérêts ».
Le quotidien revient sur la carrière du médicament, et remarque que « la molécule miracle a fait pschit ».
Libération relève en effet les « 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires rien qu’aux États-Unis » prévus à l’origine, et relève que selon des prévisions de Morgan Stanley, « ses revenus ne dépasseront finalement pas 600 millions d’euros à l’horizon 2013 dans le monde ».
La Tribune aborde également, dans ses pages financières, cette « "class action" contre Sanofi sur l'Acomplia ® »

« Les médicaments anti-obésité ne sont pas sans risques »

Le Figaro, Les Échos, Libération

Le Figaro remarque en effet que « depuis une quinzaine d’années, la majorité des molécules visant à aider les personnes en surpoids à maigrir se sont toutes, ou presque, révélées induire des effets secondaires non négligeables, voire graves ».
Le journal fait savoir qu’« aujourd’hui, The Lancet publie une étude soulignant que le médicament phare de Sanofi, le rimonabant ou Acomplia ®, mis sur le marché en Europe il y a quelques mois, mais recalé aux États-Unis par la FDA, n’est pas non plus exempt d’effets secondaires ».
Le quotidien explique que « les médecins danois, dans leur article, donnent une évaluation plus précise du risque de dépression et d’anxiété qui serait multiplié par deux avec le médicament ».
Le Figaro précise que cette enquête « repose sur l’analyse des quatre essais cliniques comparant les effets de 20 mg par jour de rimonabant à un placebo sur 4 105 patients souffrant d’obésité. Leurs résultats montrent que ceux ayant pris le médicament actif ont, au bout d’un an de traitement, 4,7 kg de moins en moyenne que ceux qui n’ont eu que le placebo ».
« En revanche, les personnes prenant la molécule active ont été deux fois et demie plus nombreuses à arrêter le traitement du fait de troubles dépressifs que celles sous placebo. De même, trois fois plus de patients ont cessé le traitement actif du fait de troubles anxieux par rapport à ceux sous placebo », observe le quotidien.
Le Figaro remarque que « ces résultats sont d’autant plus significatifs que dans ces études les personnes souffrant de troubles anxio-dépressifs ont été exclues ».
Les Échos parlent quant à eux de « mauvaises nouvelles en série pour Accomplie ® ».
Le journal note lui aussi que selon cette nouvelle étude, menée par le PR Arn KAstrup (Copenhague), le rimonabant « est associé à un risque accru d’effets psychiatriques sévères ».
Le quotidien revient en outre sur la décision de la FDA, qui « s’était prononcée contre la commercialisation du médicament aux États-Unis », et note qu’« un cabinet d’avocats américain […] vient d’intenter une action collective contre Sanofi, accusé d’avoir diffusé des informations trompeuses sur l’Acomplia ® ».

De vrais buts et des objectifs sérieux qui s'imposent malheureusement comme très utiles et urgents pour la recherche.

Radiothérapie : « Du nouveau pour vaincre la douleur »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « des éléments nouveaux ont été communiqués hier, lors d’un colloque organisé par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques », sur le fait qu’« après un accident en radiothérapie, les douleurs des patients sont terribles ».
Le journal note que « le Pr Patrick Gourmelon, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, a précisé que «l’on ne comprenait pas les mécanismes de cette douleur, qui résiste aux opiacés. On est hors des schémas thérapeutiques classiques» ».
Le quotidien indique ainsi que « la seule approche un peu efficace est une technique de pointe, dite de «thérapie cellulaire», expérimentée sur deux patients victimes de l’accident de radiothérapie d’Epinal, qui présentent «un grand délabrement physiologique» ».

de DR Marie-Élisabeth Sanselme-Cardenas

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